Le phare de Saint-Mathieu est situé sur la pointe Saint-Mathieu, à Plougonvelin, dans les environs de Brest. Cette tour, construite en 1835 dans les ruines d'une ancienne abbaye, est un phare majeur de la côte française dont la portée théorique est de 29 milles marins (environ 55 km). Avec celui de Kermorvan, il donne la direction du chenal du Four, que suivaient les navires transitant sur un axe nord-sud avant la création du rail d'Ouessant, tandis que son alignement avec le phare du Portzic donne la route à suivre pour entrer dans le goulet de Brest. Le phare fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 23 mai 2011.
Sur le promontoire de Saint-Mathieu ne se dressent pas seulement les ruines d'une abbaye, mais aussi un phare et un sémaphore moderne. Si cet ensemble peut sembler baroque (au point que certains avaient avancé l'idée, dans le cadre d'une restauration de l'abbaye, de démonter le phare pour le reconstruire plus loin), le site n'en garde pas moins sa cohérence, tant ces éléments sont liés par leur histoire.
L'état de la tour de l'ancienne abbaye étant pitoyable, la Marine décide de financer et construire une nouvelle tour ronde en granite. La construction se fait en partie avec les pierres de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre et donne naissance à une tour tronconique sur large soubassement circulaire. Elle est couronnée d'une terrasse circulaire ornée d'une corniche à denticule. Une enfilade de huit pièces (magasins, chambres des gardiens) sont disposées en anneau autour de la cage de l'escalier en vis qui en occupe le centre du fût de 3,2 mètres de diamètre intérieur et de 36 mètres de hauteur, dont la base est entourée d'une construction circulaire.
L'escalier de 163 marches mène au feu tournant à 16 demi-lentilles placé à 55 m au-dessus du niveau de la mer qui est protégé par des glaces de 81 cm de côté et de 9 mm d'épaisseur. La mise en service a lieu le 15 juin 1835. Le feu à éclipses de 30 secondes en 30 secondes, dont la portée était de 35 km vers 1860, fonctionne d'abord à l'huile de colza, puis au pétrole avant d'être électrifié en 1932. Il s'agit désormais d'un feu à 1 éclat toutes les 15 s, à secteur blanc. Le phare est entièrement électrifié en mars 1932. En juin 1963, il prend son aspect actuel : tour peinte en blanc, marquée « SAINT-MATHIEU » en rouge, et bande rouge au sommet. Il est automatisé depuis 1996 et télécontrôlé depuis septembre 2005. Le phare n’est plus gardienné depuis février 2006.
À l'abandon depuis septembre 2006, La Pointe Sainte-Barbe, l'emblématique hôtel du Conquet rouvrira en quatre étoiles. Les travaux de démolition ont débuté en septembre 2016. « Le désamiantage est fini. Les travaux de démolition ont commencé début septembre. » Guy Diquélou, l'hôtelier sud-finistérien, pose peu à peu son empreinte dans le Nord. Après l'hôtel Mercure Brest Centre Les Voyageurs, qui a ouvert pour les Fêtes maritimes, il est, avec Jean-Paul Chapalain, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix, l'un des deux porteurs du projet du Conquet.
La Sobretec, société de maîtrise d'œuvre, et l'architecte Philippe Jean, ont préparé les travaux qui vont s'étaler sur un an et demi. L'ouverture est espérée début 2018. Des obstacles, il y en eut : les travaux ont pris un an et demi de retard, tout ça pour de l'amiante qui n'existait pas. Après ce blocage de l'inspection du travail, il était enfin temps de commencer. L'idée des deux associés est de proposer un hôtel quatre étoiles, de 36 chambres. Dans un premier temps, entre 20 et 25 emplois seront créés pour faire fonctionner l'hôtel.
Pendant le chantier, une centaine de personnes d'entreprises de la région vont y travailler. Les travaux de désamiantage finis, le financement bouclé et le permis de construire en poche, le projet d'un peu plus de 5 millions d'euros est sur les rails. Une activité de restauration est aussi dans les plans, sous la forme d'une grande brasserie de mer, c'est ce qui avait marché à cet endroit. Il ne faut pas changer, et faire ce que les gens viendront chercher dans ce nouvel établissement, des beaux poissons et des fruits de mer.
Un bar, situé sur le toit, offrira de quoi se régaler aussi les yeux en admirant la mer d'Iroise, Molène et Ouessant. Cette terrasse n'avait pas été exploitée jusqu'à présent, c'était dommage, avec la vue fantastique qu'elle offre. Après de longues années d'abandon, l'emblématique hôtel de la côte conquétoise semble désormais prêt à reprendre vie. Mais il faudra encore un peu de patience.
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