Ce n'est pas parce que la bruine, la pluie ou encore la grisaille ont été les dominantes de cette sainte journée que nous n'avons pas su apprécier les nuances de gris sur la mer et dans les cieux à la Plage de Sainte Anne du Portzic....
La lumière bretonne n'a pas d'équivalent dans le monde, elle est différente d'une heure à l'autre, tout comme la mer qui ne stagne jamais à la même hauteur puisque les marées se succèdent interminablement, sans relâche, ça monte, ça descend, un même site voit se succéder nombre de paysages continuellement. Le ciel gris, parfois bas, de temps à autre parsemé de nuages plus blancs... ou plus sombres... évoque tant de souvenirs sans jamais provoquer la mélancolie. Pouvez-vous me dire pourquoi le moral des Bretons n'est jamais déprimé par les grisailles matinales bien épaisses? Pourquoi les débordements nuageux qui donnent des averses n'altèrent pas le nuancier de gris? Parce que le gris n'est pas monocolore, ni monotone, encore moins uniforme, le gris varie, le gris est évolutif, le gris est une couleur! Comme cette couleur n'est pas statique, on ne peut sombrer dans le désespoir, on a déjà hâte de savoir comment la lumière nous éblouira dans le quart d'heure qui vient...