Le 13 mars 2013, la rando nous a fait longer le remarquable paysage littoral entre la plage de Goulien et la plage de Lostmarc'h.
La Pointe de Dinan. Une pointe de Bretagne, en presqu'île de Crozon. Elle est située au sud-ouest sur le territoire de la commune de Crozon. Elle offre une vue magnifque sur l'anse de Dinan et la pointe de Pen Hir et ses tas de pois.
Une de ses extrêmités forme comme une forteresse naturelle à l'allure d'une ruine de château, avec son arc tel un pont-levis, c'est pour cela qu'on trouve souvent l'appellation château de Dinan pour cette formation rocheuse.
Presqu'île de Crozon ; Pointe de Dinan
La pointe de Dinan, appelée aussi le château de Dinan, du fait de son aspect massif et ruiné. Le site n'a rien à envier à celui du cap de la Chèvre. Promontoire livrant de superbes échappées sur roches et falaises déchiquetées. Petite plage de galets dans une crique au pied de l'observatoire. Chaos rocheux dans la mer.
La pointe de Dinan, également appelée Château de Dinan (avec son pont-levis !), est un site pas très connu par les touristes, et pourtant, quelle beauté ! Avec ses falaises déchiquetées, ses petites plages de galet, sa vue magnifique sur l’anse de Dinan et la pointe de Pen-Hir et ses tas de pois, le site mérite plus que quelques instants. A titre personnel, c’est mon site préféré sur la presqu’île, voilà !
La partie de la randonnée entre la plage de Goulien et Lostmarc'h nous fait aller de criques en falaises. On y a vu l'éperon barré de Lostmarc'h (monument historique): c'est un système de défense qui date de l'âge de fer. Les deux barres à la base de cette pointe qui s'avance dans la mer sont deux énormes levées de terre, au sommet desquelles étaient probablement dressées de palissades. Derrière ces protections se réfigiaient des populations locales en cas d'agressions ennemies.
LOSTMARC'H: c'est un spot très connu pour pratiquer le surf. LOSTMARC'H c'est aussi une chaîne de distribution de produits cosmétiques (eaux de toilette, crème pour les mains, ...)
De nombreux évènements de mer se sont déroulés à proximité de la plage de LOSTMARC'H: en voici quelques récits d'époque.
Le 25/01/1873 : — On écrit le 20 janvier à "l'Electeur" : « Hier 19, vers une heure de l'après-midi, le navire anglais Wildfour, capitaine Nattras, allant d'Oran à Newcastle avec un chargement de minerai de fer et de paille de marais, a naufragé sur la pointe de Lostmarc'h, située entre le Cap de la Chèvre et la Pointe-aux-Pois, où, en moins d'une demi-heure, il a été complètement démoli. Les débris du navire et une grande quantité de paille de marais ont été, par la violence de la mer promptement jetés sur le rivage.
« Les onze hommes composant l'équipage déclarent, qu'après une lutte de quelques jours contre la tempête de S-O. et une mer effroyable, le navire fut désemparé de son mât de misaine et de son gouvernail. Ne voyant aucun moyen d'éviter le naufrage, ils s'embarquèrent dans leur chaloupe, à un mille environ de la Pointe-aux-Pois et guidés par les signaux du sieur Sévellec, maître guetteur du sémaphore, ils atterrirent sans accident à l'abri de cette pointe.
La perte éprouvée approche de 500.000 fr. Le capitaine, qui est en même temps l'armateur, affirme que rien n'est assuré. »
Le 02/10/1874. — On nous écrit le 29 septembre: — Les employés de la Douane de Morgat, en faisant tout récemment une reconnaissance de nuit sur leur pantière droite, ont arrêté, à 3 heures du matin, près du bois de la Palue, Ménesguen (Jean-Louis) et Penhoat (Jean-Marie), du village de Brégoulou en Crozon, porteurs d'une pièce de bois, venue épave sur la plage de Lost-March, et qu'ils venaient de soustraire.
Procès-verbal de cette contravention leur a été déclaré par les agents des Douanes ; et les deux inculpés se sont entendu condamner, il y a quelques jours, par le Tribunal civil de Châteaulin, à 50 francs d'amende chacun et aux frais de procédure. « Malédiction ! » disait Ménesguen à Penhoat en sortant du Tribunal, « Je t'avais bien dit que nous serions grondés. »
Le 04/03/1897. — Hier est venu en plein à la côte, à Lost-March, commune de Crozon, le côté bâbord d'un navire de 500 à 600 tonneaux environ. L'avant et l'arrière du bâtiment manquaient absolument à ce débris, qui mesure 21 mètres de long sur 7 mètres de profondeur, de la quille aux bastingages. Tout indique que cette partie du navire était doublée en cuivre. Les clous qui retenaient ce doublage sont restés sur le bois avec quelque fragment du métal.
L'épave ne paraît pas avoir séjourné longtemps à la mer. Le bâtiment auquel elle appartenait devait être chargé de bois du Nord.