LE SAINT SAUVEUR: le massif Saint Sauveur, au nord de Foix, doit son nom à un ermitage d'origine médiévale qui le couronnait. Aujourd'hui, seule une croix rappelle l'existence de cet ancien sanctuaire dont la cloche annonçait le lever du jour sur la ville de FOIX.
LE CHATEAU DE FOIX. 1190-1290: Cathares, croisades et Rois de France.
La croisade contre les cathares, dont les effets dévastateurs concernent surtout le nord et l'est du comté, change radicalement le contexte géopolitique, mais affecte peu le comté de FOIX. Ils tirent parti des condamnations pour hérésie qui se multiplient à partir du milieu du XIII° siècle, en récupérant les biens des condamnés et notamment de très grandes seigneuries. Mais conséquence de la croisade, la fin du XIII° siècle voit la poussée de l'autorité royale française sur cette région.
LA CHEVALERIE: catégorie de la société fédérale, rassemblait les spécialités du combat cavalier. A la fin du XI° siècle, était chevalier celui qui avait été adoubé et dont les qualités étaient la vaillance, la loyauté et la courtoisie.
ARMURE: Cotte de maille: appelée haubert, cette tunique en anneaux de métal forgés fut la principale protection des hommes d'armes. Elle pouvait descendre jusqu'aux genoux. Les effets de l'arbalète et de la dague ou de la miséricorde obligèrent à remplacer les mailles du haubert par des plaques puis par une armure articulée protégeant tout le corps.
ARMURE et ARTILLERIE: Se défendre et se protéger lors du combat était aussi important que posséder des armes offensives performantes. Si au début du Moyen-âge le casque et le bouclier furent les principales protections, très vite les pièces de métal renforcées de cuir protégèrent la poitrine. C'est vers le XII° siècle que la cotte de maille ou haubert défendit le chevalier.
LA COTTE DE MAILLE, renforcée par des pièces de fer, fut remplacée par l'armure de fer articulée ou armure de plates. A partir du XV° siècle, ces armures décorées de gravures, ciselures et cannelures, d'un coût très élevé étaient fabriquées par des batteurs d'armures. L'introduction des armes à feu dans le combat rendait cette protection obsolète mais, comme le bouclier, l'armure devint un objet de prestige et de parade pour les chevaliers.
Jusqu'au XIII° siècle, l'artillerie de jet, mécanique lourde et peu mobile, servait à démolir les murailles lors des sièges. Les balistes, perrières ou chaables, sortes de catapultes armées par torsion et étirement d'une corde, lançaient de gros boulets de pierre. Le trébuchet et le mangonneau, armes à levier et contrepoids, projetaient des boulets plus petits.
A cette époque, la découverte de la poudre noire et l'amélioration des techniques de fabrication du fer permirent le développement de l'artillerie à poudre: bombardes, couleuvrines, canons. Ces armes, plus maniables et plus précises devinrent plus meurtrières, modifiant l'art de la guerre et entraînant la disparition du chevaleier guerrier.
GASTON FEBUS (1331-1391). Un prince du XIV° siècle. Gaston FEBUS, comte de FOIX, vicomte de Béarn, coseigneur d'Andorre et seigneur de nombreuses autresterres pyrénéennes, est un personnage fascinant et complexe qui a marqué son siècle d'une empreinte brillante.
UN GENIE POLITIQUE: au cours de la guerre de Cent Ans (1337-1453) qui oppose rois de France et d'Angleterre, il parvient, par un jeu subtile de diplomatie et de stratégie, à tenir une position de neutralité, ne prêtant allégresse ni à l'un, ni à l'autre. En gardant ses terres à l'abri des ravages de la guerre, il capte le passage des marchandises entre Montpellier et Bayonne, augmentant ainsi sa fortune par les taxes collectées.
UN GUERRIER RENOMME: victorieux à la bataille de Launac (1362) contre le comte d'Armaganc, il s'impose comme un valeureux et redoutablme guerrier et obtient rançon de ses otages emprisonnés à FOIX. A la tête d'un trésor de guerre, il développe son armée et ses forteresses, constituant ainsi une efficace force de dissuasion et s'impose sur l'échiquier politique comme puissant seigneur.
SA PASSION DE LA CHASSE. Passionné par la chasse et les chiens, Gaston FEBUS s'adonne à cette activité dès son plus jeune âge, emmenant avec lui sa meute et ses veneurs lorsqu'il est en campagne avec son armée. Au château d'Orthez, il installe un parc aux cerfs et aux daims et orne la grande salle de réception de peintures animales et de trophées de chasse. Cette passion marque toute sa vie.