On a rencontré zéro pèlerin de Faro à Evora. On a rencontré un jeune couple de Portugais (Edouardo et Zita) à Lisbonne qui pérégrinait jusqu'à Fatima (6 journées). A Santarem, on a rencontré une Hollandaise, Merika et un Espagnol, Joseph qui allaient jusqu'à Porto. Hervé de Auch a cheminé quelques jours sur le même parcours que nous, une Canadienne, Meaghan, professeur de yoga, de Porto à Tuy et Stan, le messin avec son collègue de crapahut, originaire de Montcucq qui habite La Rochelle aujourd’hui. Nous avons eu le temps de sympathiser avec un couple de cyclistes Galiciens, Anton et Gyongyi, entre Coimbra et Porto. Nous avons rencontré un papa suédois (la quarantaine) et sa fille de six ans, Armanda, qui a fait une étape de 27,5 km entre Barcelos et Ponte de Lima !!!! Nous avons bien é cha n gé avec Dieter et Wolf, deux jeunes allemands de 70 ans. Un couple d’Espagnols et un groupe de quatre Italiens ont croisé notre route à plusieurs reprises, ainsi que quatre Portugaises, de 30, 40, 50 et 60 ans : Anna, Maria Christina, Eléonore et l’aînée qui ne nous a pas confié son prénom. On a connu un couple d’Allemands, Carolina et son mari Gunther. Un groupe de quatre sympathiques Allemandes et de sept policiers espagnols nous a permis de nous divertir quelques fois sur les dernières étapes.
Comment oublier les innombrables monuments magnifiques, les majestueuses cigognes, les championnats de gymnastique rythmique, les délicieuses oranges cueillies sur l’arbre, les sites sauvages exceptionnels qui ont fait que, globalement nous retiendrons de ce pèlerinage jacquaire un bilan positif. On oubliera volontiers les jours de canicule où il a fallu gérer la journée de marche pour éviter le coup de chaleur fatal et les journées sous le déluge.
Ce chemin était très varié et nous avons fait des rencontres extraordinaires… avec le peuple portugais (patronnes de residencial, patrons de snack-bar, vendeur de fringues, de cartes postales, guide de musée, étudiants, passants attentionnés, grands-mères, chauffeurs de bus…) et Antoine, le restaurateur de Pedra Furada qui nous a fait un accueil chaleureux. Il nous a confié les clés de son appartement de Barcelos, 10 kilomètres après Pedra Furada pour y passer la nuit. Je lui ai offert mon « Gwenn ha Du » frappé d’une coquille Saint-Jacques qui m’a accompagné, accroché à mon sac à dos en 2008, et en 2009.
Ce peuple portugais est si sympathique et tellement chaleureux que nous projetons déjà de faire en 2013 un autre Camino au Portugal à partir d'Evora en passant par Alter do Chao, Castelo Branco, Bragança et Ourense.
J'ai pris 11840 photos, Jean-Paul a également battu son record du nombre de prises de vue en un pèlerinage, mais ce n'était pas un objectif en soi.
ci-après, un témoignage d'un ami, Henri: "Plouarzel, le 19 juin 2011, Didier, je sens que tu vas nous revenir tout transformé par ce pélé. Merci pour la carte postale, bien reçue. Tu nous raconteras cela de vive voix. J'ai cru comprendre que vous avez rencontré quelques difficultés mais aussi des personnes formidables qui ont su vous aider. En clair, vous n'avez pas manqué de SOUFFLE. Le SOUFFLE de Dieu est toujours là; c'est nous qui parfois passons à côté. L'expérience prouve que plus on goûte ce SOUFFLE, plus on en a envie. Vraiou pas ???? Amitié, Henri."