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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 18:20
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Le 14 septembre 2012, pour nous récompenser de notre succès sur le Chemin des Bonshommes (16 jours de marche en montagne), nous avons visité les Forges de Pyrène et la Rivière souterraine de LABOUICHE à 6 km de Foix; C’est la plus longue rivière souterraine navigable d’Europe ouverte au public.    
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Je voudrai rendre un hommage appuyé à une "Mère" qui gère un siège compagnonnique à Brest car les Forges de Pyrène nous nous font revivre l'histoire, les gestes du passé et les secrets d'artisans, et puis, elles présentent une belle exposition sur le Compagnonnage. Nous avons approché plus de 120 métiers, pour la plupart oubliés (colporteur, bouilleur de cru, arracheur de dents, montreur d'ours, rémouleur, horloger, cordier, menuisier, sabotier ...) et une collection de 6500 outils.  P1130687.JPG  P1130698
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On a pu voire sur ce site de 5 hectares du musée des métiers d'autrefois à Montgaillard en Ariège, à deux pas de Foix un atelier animé: la forge à martinet de plus de 450 ans, pièce unique classée "Monument historique", la dernière encore en activité en France. Il y a d'autres ateliers animés, ceux du forgeron, du sabotier, du boulanger, du confectionneur de peignes en corne, etc.
Jean Bernard: "Ils sont chargés de l'amour et de la peine des hommes, de leur joie et de leur fierté et c'est souvent tout ce qu'il en reste."  
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Je décris dans cet article les objets ou les métiers tels que le charron, les métiers du monde agricole, le maréchal-ferrant, la laitière, le lapidaire, le torréfacteur, les compagnons (la Mère, la canne, le chef d'oeuvre), le bottier-cordonnier, le rémouleur, le bouchonnier, le tanneur, l'ardoisier; petit échantillon de ce qui est présenté dans ce musée extraordinaire.   P1310952.JPGP1310956.JPG
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LE CHARRON. La fabrication du moyeu. Tour à bois permettant de façonner le moyeu d'une roue, la pièce centrale (l'axe). Tandis que deux hommes actionnaient la grande roue entraînant la bille de bois, un troisième, à l'aide de ciseaux à bois creusait le moyeu afin de lui donner sa forme définitive.    P1310967.JPG
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Les métiers du monde agricole. De par son importance et la diversité de ses besoins, le monde agricole contribue à l'essor de l'artisanat et à son maintien dans les villages jusqu'au début du XXème siècle. Autour de 1880, les techniques agricoles progressent (charrues, herses, et semoirs autrefois en bois se fabriquent en métal et les chevaux de trait remplacent les bovins) et assurent du travail aux forgerons, bourreliers, et charrons qui réalisent aussi les voitures et charrettes des fermiers et villageois.    
Le développement des réseaux ferroviaires et routiers désenclave les campagnes et facilite l'exode rural. La mode des voyages marque l'essor de la maroquinerie et profite au tanneur.
Au XXème siècle, la traction devient lentement mécanique. Une mutation des métiers liés à l'emploi du cheval s'opère. L'entretien du nouveau matériel transforme le maréchal-ferrant et le charron en mécanicien ou réparateur.
Les industries aéronautique ou automobile sollicitent les bourreliers-selliers pour réaliser les sièges et les charrons pour certaines pièces de carrosserie.     
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LE MARECHAL-FERRANT. Sa première tâche est de ferrer les chevaux. Forgeron, il fabrique et répare outillage et machines agricoles. Il exerce aussi la médecine animale. Son savoir-faire découle des origines militaires de la profession. Le maréchal-ferrant applique le fer chauffé sur le sabot. Il l'adapte après avoir retiré l'ancien fer et les clous à l'aide de tricoises, longues pinces en forme de tenailles. L'excédent de corne est enlevé au rogne-pied. Le dessous du pied est nettoyé à la rainette. 8 clous de 6 cm environ, rabattus et coupés au ras du sabot fixent le fer dans la corne. De légers réajustements peuvent être faits avant le clouage final. Le ferrage de 4 sabots à chaud dure environ une heure. Il faut ferrer l'animal au moins quatre fois par an. Un gros village peut compter jusqu'à 200 chevaux. En montagne, on ferre parfois les boeufs.
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La laitière. Le lait ne restant pas frais longtemps, la laitière doit le distribuer rapidement ou le transformer en beurre et fromage. Les vaches, traites deux fois par jour, produisent en moyenne 10 à 15 litres. La crème de 25 litres de lait battu donne 1 kg de beurre. Pour ce faire, la laitière filtre le lait; puis elle prélève avec une écumoire la crème remontée à la surface et la remue vivement dans une baratte durant une demi-heure. Le beurre ainsi obtenu est passé à l'eau froide pour enlever le petit lait et mis dans un moule dont le décor s'imprime sur la motte. Pour le conserver, on le sale et on en fait une boule quotidiennement recouverte d'une couche de beurre frais. Le fromage est fait avec du lait mélangé à la pésure, extraite de la caillette de veau. Séparé du petit lait, le caillé est égouté, démoulé et préparé pour l'affinage.  
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Le lapidaire. La taille des pierres précieuses aurait été implantée en France en 1735 par un certain Michaud dans le Haut Jura. Il aurait eu l'idée de façonner les minuscules pierres dures percées d'un trou (les contre pivots dont on se servait dans l'horlogerie).
Il les façonna au moyen d'un petit tour de son invention. Le travail se perfectionna petit à petit. Le lapidaire et le tailleur de diamants disposent les pierres sur un banc pour les polir et les cliver (les séparer par couches). Ces pierres dont les facettes jouaient avec la lumière intéressèrent les bijoutiers.
C'était la naisance de la lapidairerie. Le premier atelier lapidaire fut fondé à Lajoux en 1840 et occupa plus de 100 personnes.
 P1320004.JPGP1320006.JPGP1320012.JPGP1320013.JPG Le torréfacteur. Le caféier est un arbuste dont le fruit communément appelé cerise, contient deux noyaux qui enveloppent une graine de même forme: la grainde de café.
Le torréfacteur au "brûleur à café" sert à torréfier, sécher les grains dans une étuve de 200°, ce qui provoque un début de calcination. En séchant le café, on détruit une partie de sa matière végétale et on lui donne de l'arôme. Après cette opération, le volume du grain augmente d'un quart environ et le poids  diminue de 13 à 20 %.   P1320016.JPGP1320018.JPG
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LES COMPAGNONS.
La Mère. Seule présence féminine admise dans les Compagnonnages, la Mère désigne celle qui tient un siège compagnonnique et qui a été reçue par les compagnons.
Toujours très honorée et respectée par les Compagnons, la Mère n'est pas exclusivement une maîtresse de maison; elle veille à tout le fonctionnement du siège (gestion, propreté, etc...) et peut intervenir pour régler quelques problèmes relationnels notamment chez les jeunes affiliés ou aspirants. Tous les devoirs de la Mère envers la société (et réciproquement) sont clairement définis par la règle. On retiendra également que la Mère doit passer par plusieurs étapes (Dame économe, Dame hôtesse) avant d'être élue par tout le tour de France et recevoir une initiation qui lui confèrera le droit de porter les couleurs (un sautoir blanc frappé de quelques emblèmes).
Présente depuis de nombreux siècles dans la structure compagnonnique, la Mère n'existe pas dans les Compagnonnages étrangers. Ciment de toute la vie du siège, la Mère, tout naturellemnt, est devenue par extension le qualificatif du siège dans sa totalité.      Texte de François ICHER: "Sur le chemin des compagnons".    P1320023.JPGP1320025.JPGP1320026.JPG
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La canne. Elle est un des attributs, un des insignes du compagnon. Courte (canne de ville) ou longue (canne de cérémonie), très souvent en jonc, elle a un grand bout ferré à une extrémité, et, à l'autre, un pommeau où sont gravés le nom du compagnon, son rite, sa corporation ainsi que la date de réception. Le pommeau peut être en corne, en ivoire... suivant le métier et le rite. Les glands qui ornent la canne varient de forme et de couleur pour les mêmes raisons.    
Le symbolisme véhiculé par la canne est essentiel: appui de l'homme, elle est aussi une arme de défense très appréciée car très efficace. En outre le Compagnon peut l'utiliser pour prendre des mesures. Dans toutes les civilisations du monde la canne est associée au pèlerin, au passant. Son rôle est primordial car elle est de rigueur dans toutes les cérémonies compagnonniques. Le fait de posséder une canne implique pour son propriétaire d'être toujours prêt à partir sur le chemin, à se remettre en question, à s'améliorer.  
La manière de tenir la canne est rituelle: la présenter le bout ferré en avant est synonyme de mépris, c'est alors une provocation. Par contre la présenter par le pommeau exprime la paix, l'amitié, la fraternité. Aux yeux de certains compagnons, la canne est sensée rappeler la lance des Templiers. Les enfants de Maître Jacques possèdent en général, une canne à pommeau en ivoire, ceux de Soubise une canne à tête noire en corne; la canne à pommeau torsadé revient généralement aux Enfants de Salomon. 
P1320030.JPGP1320032.JPGP1320046.JPGP1320047.JPG   Le chef d'oeuvre. Son tour de France achevé, l'aspirant doit faire un chef d'oeuvre, c'est-à-dire une maquette où les difficultés techniques sont volontairement accumulées afin de prouver sa valeur, son habileté, la possession parfaite de son métier. Le chef d'oeuvre est jugé par une assemblée de Compagnons. De même le Compagnon désirant devenir "Compagnon Fini" doit exécuter un autre chef d'oeuvre. Ces chefs d'oeuvre sont visibles partout en France, dans les villes qui abritent sièges et maisons de Compagnons.
Il existe plusieurs catégories de chefs d'oeuvre:
  • le chef d'oeuvre de réception (pour mériter le titre de compagnon), de finition (pour être compagnon fini)
  • le chef d'oeuvre de compétition (entre compagnons de divers rites)
  • le chef d'oeuvre de prestige (pour le simple honneur et la fierté du corps de métier)
  • le chef d'oeuvre de reconnaissance (pour remercier les municipalités ou les personnalités qui ont aidé les Compagnons en diverses situations)
  • le chef d'oeuvre d'amitié
  • le chef d'oeuvre de commémoration
  • le chef d'oeuvre d'enseigne (qui se place au dessus de la porte de l'atelier)
  • le chef d'oeuvre de retraité (le Compagnon retraité condense ainsi toute son expérience en une sorte de testament à trois dimensions).
 P1320052.JPGP1320054.JPGP1320056.JPGP1320058--1-.JPG  Le bottier-cordonnier. Il répare et confectionne sur mesure les chaussures, lesquelles au XIXème siècle remplacent les sabots dans les bourgs et les vilages. Au Moyen-âge, les Arabes, implantés en Espagne, divulguèrent à Cordou le secret de la préparation des peaux. La ville devint un centre de fabrication de chaussures de luxe, d'où le nom de cordouannier... cordonnier.  
Le rémouleur. Equipé d'un banc mobile doté d'une meule, cet ambulant parcourt villes et villages. Grelots et clochettes annoncent sa venue et, en criant, il propose d'affûter couteaux, ciseaux et suivant son outillage lames, scies d'artisans et d'agriculteurs. 
P1320058--2-.JPGP1320058--3-.JPGP1320058--4-.JPGP1320058--5-.JPG Le bouchonnier. La fabrication du bouchon de liège est apparue en France aux environs de 1750. C'est à la fin du XIXème siècle que le bouchon a remplacé le "broquelet": cheville de bois entouré de chanvre huilé. Autrefois, les bouchons étaient fabriqués à la main. Le découpage se faisait à l'aide d'un couteau de tranche, muni d'un guide réglable. Les bandes étaient alors découpées en parallélépipèdes et le bouchon réalisé à partir de ce carré de liège, à l'aide d'un couteau très effilé. Les premiers bouchons taillés macaniquement apparurent en 1816. Il faut environ 1 kilo de liège pour faire 100 à 110 bouchons ordinaires.
P1320058--6-.JPGP1320058 (7)P1320058--8-.JPGP1320062.JPG Le tanneur. Ce métier consiste à tailler, nettoyer et traiter au tannin les peaux de bêtes - boeuf, vache, veau, mouton, chèvre, etc... pour préparer et assouplir les cuirs. Autrefois, il fallait 15 à 18 mois pour tanner un cuir de boeuf. 
L'ardoisier. Dans la carrière, l'ardoise est extraite par blocs, puis débitée. Jusqu'au XIXème siècle elle sert exclusivement à la toiture. Elle trouve ensuite de nouvelles utilisations: dalles, éviers, tables de billard... Le travail passe par trois phases: le quernage, la fente et la taille.
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commentaires

K
Bonjour vos photos sont splendides. Je connais bien ce lieu. Je suis une ancienne d'over-blog mais j'ai abandonné lors du changement de site et je suis sur Eklablog. J'ai voulu faire un article sur les Forges de Pyrène mais j'ai perdu toutes les photos. Je me suis donc permis de mettre le lien de votre article très intéressant. J'étais inscrite sur over-blog sous le pseudo (anbenedicte) le blog était Des mots et des images de Toulouse 6 ans pour l'écrire et faire des photos et plein de liens ont disparus, quelques articles aussi et le lien de mes amis <br /> http://kreichaline.eklablog.com/les-forges-de-pyrene-09-4-8-a212917667<br /> Merci par avance
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P
Bonjour !<br /> Super reportage ! Petit clin d'œil, j'ai travaillé aux Forges de Pyrène et mon nom d'artiste est Pyrène: http://wizzz.telerama.fr/azurwizzz
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W
Ce site spécifique de style enzy est incroyablement bon et créer aussi pour nous aider tous, un élément permet de nombreuses idées intéressantes article idéales et aussi précieux faits de style simples. Il est difficile writeup pour aider chacun et tous les clients et il contribue également à me faire plaisir et ainsi de réaliser des lignes directrices de l'article idéales, apprécier pour
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D
quel charabia! une langage français incompréhensible, dommage!
D
et aujourd'hui, la France est un Etat désinstrualisé comme jamais
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H
i am happy and excited to read about the people who have taken the first steps and pioneers of the modern machinery that have evolved and progress so much since then. i think the invention of the metallurgy has revolutionized the present day.
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