PLOUVIEN : Saint Jaoua : Jaoua est l’un de ces 800 saints bretons qui, aux Ve et VIe siècles ont fait de l’Armorique la (petite) Bretagne, la tissant de Plou (paroisses primitives) et de Lann (monastères).
Jaoua était l’un des quatorze compagnons de Paul Aurélien. Surnommé « l’ermite », il choisissait toujours les lieux les plus sauvages et les plus beaux pour construire sa cabane. C’est ainsi qu’il eut affaire à un bœuf sauvage qui venait chaque jour défaire son « lochenn ».
Selon la tradition, il créa à Plouvien deux monastères, l’un sur le site actuel de « saint Jaoua », l’autre au village voisin qui a gardé le nom de « Minihi » (monastère avec droit d’asile). À la fin de sa vie, il aida Paul Aurélien dans sa charge d’évêque.
PLOUVIEN : Le chemin de mémoire – août 1944 : au bourg même, le 7 août 44, 10h15 : arrivée de la 6e DB, première libération ; mardi 8 août, 6h00 : arrivée de la première colonne allemande et entre 12h30 et 15h45 : 17 civils sont fusillés. Entre mardi 18h00 et mercredi 9 août à 2h00 : des engagements locaux, les Allemands évacuent et des patrouilles américaines permettent la deuxième libération du bourg de Plouvien. Le Mercredi 9 août à 12h00 : arrivée de la deuxième colonne allemande et de 14h30 à 18h00 : des combats se concluent par la reprise du bourg et sa troisième libération, un civil est tué à 17h30.
Pendant ces 8 et 9 août, à Lannaneyen-Minihi-Keriou, à Narret et à Saint-Séverin, des quartiers autour de Plouvien, il y a des combats qui font 2 civils sont fusillés au premier, 5 civils sont fusillés au second et 8 civils sont fusillés à Saint-Séverin.
Une narration : « Jusqu’en fin d’après-midi on se bat dans les rues, dans le cimetière, dans le jardin du presbytère. À cette hauteur ; les Allemands ont pénétré dans les maisons et les trois réfugiés qui se trouvaient là sont amenés au PC allemand installé à Languiden. Profitant du désarroi causé par la chute d’un obus sur la maison, les trois hommes s’enfuient.
Un "monument aux fusillés" commémore les 28 personnes exécutées lors de la bataille des 8 et 9 août 1944 à Plouvien, mais en tout, dans les environs, 185 personnes trouvèrent la mort pendant les combats de la Libération.
« Le lundi 7 août à 10h45, les Américains passent dans PLOUVIEN à la grande joie de la population. La liesse est de courte durée. Le lendemain, mardi 8 août, est une journée noire avec l'arrivée des 266e et 343e divisions allemandes qui rejoignent Brest et entrent dans Plouvien. À la suite d'actes perpétrés contre l'armée allemande, de nombreux otages sont fusillés. Le mardi et le mercredi, ce sont 33 civils qui périssent dans d'affreuses circonstances (croyant garantir leur retraite, les Allemands ont pris 33 otages) (...) le long de la route de Boteden au Narret : 25 à Plouvien. Tout au long de ces 7 kilomètres, 128 civils sont abattus. Un peu au-delà du Narret, ces mêmes jours, 57 autres otages sont fusillés à Plabennec, Gouesnou, Guipavas, en portant le nombre à 185. Du côté américain, le général Grow écrira : « les combats du 9 août furent un massacre ». »
PLOUVIEN : un des panneaux du "Chemin de mémoire"
L'après-midi du 9 août 1944, pendant les violents combats opposant Américains et Allemands, le clocher de l'église de Plouvien fut abattu.
Les 8 et 9août 1944, les combats font rage à Plouvien et les communes alentours. La colonne allemande, en repli vers Brest, sème la désolation sur son passage. Elle fera 33 morts civils dans la commune, dont 24 originaires de Plouvien. Des otages sont également fusillés. Un monument est érigé, en 1947, en leur mémoire. Il est au centre des commémorations organisées chaque année en août. Une stèle est également apposée, en 2000, sur les lieux même du drame.
«Nous ne voulions pas que cet épisode dramatique de la Libération tombe un jour dans l'oubli», explique René Monfort, adjoint à la culture et à la communication, à l'origine du projet «Hent-ar-Peoc'h» (Chemin de mémoire). «Nous avons donc décidé, en nous référant au travail de Louis Bothorel sur la bataille de Plouvien, de mettre en place un « Chemin de mémoire » (inauguré le 9 mai 2010), matérialisé par huit panneaux, qui reprennent la chronologie des événements. Ils sont apposés à l'endroit même où ont été prises, à l'époque du drame, les photos les illustrant. On y lit également des témoignages, en commentaire».
LANNILIS : 23 juin 2013 : ARTHUR VICHOT : "CE MAILLOT A UNE GRANDE VALEUR !" : Le Franc-comtois sacré champion de France à Lannilis a bien du mal à y croire ! Présent dans la première échappée partie dès le cinquième kilomètre, Vichot avait les jambes ce dimanche et n'a pas eu peur du retour de Sylvan Chavanel et de Tony Gallopin. Il est tout heureux à l'idée d'arborer sa nouvelle tunique sur le Tour de France, dès la semaine prochaine.
« Mon rôle était de partir dans la première échappée. Nous étions un groupe de coureurs désignés dans l’équipe, un peu « protégés » mais qui devaient être devant au cas où l’échappée irait au bout. J’étais capable de gagner et je me suis retrouvé avec William Bonnet devant. C’était une bonne option pour l’équipe de se retrouver là.
Un championnat, c’est long, on a le temps d’avoir plusieurs sentiments. Quand l’échappée a compté plus de onze minutes d'avance, nous nous sommes dit qu’ils allaient avoir du mal à revenir. En plus, avec le vent qu’il y avait, je savais que les hommes qui allaient rentrés seraient costauds mais aussi usés par la course. J’y ai un petit peu cru mais il n’y avait pas une grande entente dans l’échappée. J’ai un peu douté à ce moment-là mais dans les derniers tours j’ai tout donné sans réfléchir et j’y ai vraiment cru. … »
LANNILIS : Les championnats de France de cyclisme 2013 sur route resteront dans les mémoires. Comme on s'y attendait, au cœur du pays des Abers, il ont rencontré un énorme succès.
Dès le jeudi 20 juin 2013 et les épreuves contre la montre, on se doutait que le France 2013 attirerait la grande foule. Le samedi, les bas-côtés s'étaient déjà garnis de belle manière alors qu'il devenait quasiment impossible de dénicher une place pour stationner un camping-car ! Enfin, en ce dimanche 23 juin 2013, dès l'aube, les fans de vélo ont convergé en cortège vers le Pays des Abers.
Alors que les lourds nuages de pluie quittaient le littoral du Nord-Finistère, le soleil faisait son apparition et c'est donc sous le grand bleu que le peloton des pros allait se disputer le titre de champion de France.