25 juillet 2016
1
25
/07
/juillet
/2016
14:34
Village au milieu des Causses. Dès l’approche de La Couvertoirade, en plein cœur du Causse du Larzac on est surpris par les deux tours surgissant d’un chaos rocheux. On pénètre par l’ancienne porte fortifiée, c’est un méandre de ruelles, de petits passages couverts et de maisons du XVe siècle. On monte sur le chemin de ronde des remparts et on domine le village classé, on admire la nature environnante exceptionnellement bien préservée.
L’église de La Couvertoirade: On accède par un escalier taillé dans la roche à l’église Saint-Christophe. Construite en partie par les templiers puis par les hospitaliers, elle possède des vitraux contemporains qui seront vous surprendre : signés par le maître verrier Claude Baillon, ils ont la particularité d’être figuratifs, chose rare pour des vitraux contemporains.
Du moulin au four : Le moulin à vent de la colline du Rédounel est l’unique moulin à vent restauré de l’Aveyron. En montant cette colline, on découvre une belle vue d’ensemble de La Couvertoirade. Le four banal du village templier, longtemps à l’abandon est aujourd’hui également restauré et remis en fonction. Vous pourrez y déguster du pain, des fouaces et autres spécialités locales. Il arrive même parfois qu'il se transforme en « théâtre de poche »...
Vers 1120, peu après la première croisade, Hugues de Payns, chevalier originaire de Champagne ayant pris l’habit monastique à Jérusalem, fonde avec quelques compagnons « Les chevaliers de l’ordre du temple »…/… une milice dont la mission sera de défendre les routes du Royaume de Jérusalem pour la sécurité des pèlerins. Ainsi nait l’ordre des Templiers, un ordre à la fois religieux et militaires composé de moines-soldats.
Autour des années 1140, l’ordre s’organise en une véritable force militaire qui étendra son action à l’ensemble des Etats Latins. L’ordre doit son nom à son installation dans la mosquée Al Aqsa, construite au VIIe siècle sur l’emplacement symbolique de l’ancien Temple de Salomon : les « chevaliers de l’ordre du Temple » furent appelés plus couramment les Templiers.
En Occident, les Templiers se voient octroyer de nombreuses donations de terres qui sont organisées en commanderies et dont les revenus sont destinés à la Terre Sainte. Rapidement, les possessions et le pouvoir des Templiers deviendront considérables.
La fascination qu’exercent les Templiers est en partie due à leur tragique disparition : le vendredi 13 octobre 1307, sur ordre du roi de France Philippe IV le Bel, tous les Templiers du royaume, accusés d’hérésie, d’idolâtrie et de sodomie, sont arrêtés, emprisonnés voire torturés.
En 1312, au Concile de Vienne, l’ordre est dissout par le Pape. Le dernier maître de l’ordre et deux hauts dignitaires, déclarés relaps, seront brûlés en 1314. La mission des Templiers avait pris fin après la perte des Etats Latins en 1291, et l’opinion publique le leur reprochera : pour beaucoup, ils étaient devenus inutiles, trop riches et trop puissants.
Au milieu du XIe siècle, bien avant la première croisade, des marchands d’Amalfi (Italie) avaient fondé à Jérusalem, près du Saint Sépulcre, un hôpital à l’intention des pèlerins venant se recueillir sur le tombeau du Christ. Après la croisade cet hôpital laïc va poursuivre sa mission d’hospitalité et se transformer en ordre religieux : l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il sera reconnu en tant que tel par une bulle papale en 1113. Comme l’Ordre du Temple c’est vers 1140 qu’il s’organisera en ordre militaire tout en conservant sa vocation première : l’hospitalité.
L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem survivra à la disparition des États Latins après la chute de Saint-Jean-d’Acre en 1291. Dans un premier temps les chevaliers se réfugieront dans le royaume franc de Chypre avant de s’installer sur l’île de Rhodes, à partir de 1306, d’où ils seront chassés par les Turcs en 1522. En 1530, l’empereur Charles Quint leur donne l’île de Malte où ils resteront jusqu’en 1798, devenant les Chevaliers de l'Ordre de Malte.
Le nom de Cubertoirata apparaît au XIe siècle comme simple mention dans le chartrier de l’abbaye de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert actuellement).
Les templiers sont présents à La Couvertoirade dès la deuxième moitié du XIIe siècle. Leur implantation en ce lieu est due à la présence de terres cultivables, d’eau pour les hommes comme pour les bêtes, d’un rocher convenant à la construction d’un château et d’une draille venant du Languedoc pour la transhumance.
Le village va se développer au pied de l’église et du château voisin, tous deux construits sur le même rocher. Sur ce Causse, les Templiers vont poursuivre l’activité agricole de leurs prédécesseurs : culture des céréales panifiables et élevage des ovins pour le lait, la viande et la laine.
Après l’abolition de l’Ordre du Temple au concile de Vienne (1312), la commanderie de Sainte-Eulalie dont fait partie la Couvertoirade passe la même année aux mains des hospitaliers de Saint- Jean-de-Jérusalem.
En 1328 le village compte 135 feux, soit entre 540 et 600 habitants. C’est dans la deuxième moitié de la guerre de Cent Ans que le commandeur de Sainte-Eulalie, alors grand prieur de Saint-Gilles, décide de faire fortifier tous les villages de la commanderie. Les murailles enserrant le village seront construites en quelques années seulement.
Le Larzac connaîtra une ère de prospérité après la fin de la guerre de Cent Ans, en 1453. Sur ce territoire, un certain nombre de maisons de la deuxième moitié du XVe siècle en témoignent encore. Mais un nouvel orage plus destructeur que le précédent s’annonce : les guerres de religion.
Pendant cette période le commandeur installe à demeure, dans le château, une petite garnison armée de mousquets avec à leur tête un capitaine. Cette précaution ne sera pas inutile et en 1562 l’évêque de Lodève devra venir en personne avec une troupe pour débloquer la place assiégée par les Huguenots.
La paix retrouvée le village se développe désormais à l’extérieur des murailles dans le barri. Mais il y aura encore une dernière alerte, en 1702, au moment de la révolte des Camisards dans les Cévennes proches. Ce sera la dernière.
Le dernier commandeur de Sainte-Eulalie et donc de la Couvertoirade sera le commandeur de Riquetti Mirabeau qui, lors de la vente des commanderies de l’ordre de Malte (considérées comme biens nationaux à la Révolution Française), se trouvait à Malte. A cette époque le château était déjà en très mauvais état et une petite partie servait de logement au fermier du commandeur.
Comme partout le village sera touché par l’exode rural mais la qualité de son patrimoine lui a permis de revivre.
22 juillet 2016
5
22
/07
/juillet
/2016
03:12
Le château d'Amboise surplombe la Loire à Amboise dans le département d'Indre-et-Loire. Il fait partie des châteaux de la Loire. Avant d'être rattaché à la couronne en 1434, le château appartenait, depuis plus de quatre siècles, à la puissante famille d'Amboise. Pendant la Renaissance, il sert de résidence à plusieurs rois de France. Il a été partiellement détruit après la Révolution : du projet de Charles VIII subsistent toutefois le logis royal, la chapelle Saint-Hubert où reposent les restes présumés de Léonard de Vinci, les terrasses et les tours cavalières qui donnent au monument cette silhouette si singulière. Le château d'Amboise fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.
Louis d'Amboise, l'un des membres de la famille seigneuriale, participa en 1431 à un complot contre Louis de la Trémoille, favori de Charles VII. Démasqué, il est d'abord condamné à mort avant d'être gracié. Son château en revanche, lui sera confisqué en 1434. Dès lors, Amboise entre dans le domaine royal. Rapidement, Amboise devient une demeure royale, et Charles VIII en fait un véritable palais.
Le château d'Amboise se caractérisait par une très bonne sécurité. Le 7 octobre 1461, le roi Louis XI vint saluer la reine Marie d'Anjou, sa mère, après son sacre à Reims. Elle demeurait désormais en Poitou, afin que la reine Charlotte de Savoie et leur fille Anne de France puissent s'y installer. En effet, en 1433, le dauphin Louis qui était au château de Loches pour son éducation aurait pu trouver refuge à Amboise, menacé par les alliés des Bourguignons. Désormais, le château devint en raison de sa sécurité la résidence ainsi que l'école des princes et des princesses, notamment Charles VIII, Louise de Savoie, enfin François Ier de France. Il faut ajouter dans la liste Marguerite d'Autriche qui devint une grande politicienne au XVIe siècle.
La paix de Cambrai est un des bénéfices de cette éducation à Amboise. De plus, ce château possédait une bibliothèque remarquable avec un libraire comptant un grand nombre de livres de Charlotte de Savoie et Louis XI. Le fils de Charles VII, Louis XI, fait élever son propre fils (le futur Charles VIII) à Amboise pour des raisons de sécurité. Étant né en 1470 au château, le dauphin Charles apprécie Amboise et en fait sa demeure de prédilection. Il y est élevé sous la garde d'un seigneur de Touraine, Jean Bourré.
À partir d'Henri III, les séjours royaux se firent plus rares, pour devenir quasi inexistants. Peu à peu, le château se transforme en prison de luxe pour les grands personnages de l'État. En 1626, César, duc de Vendôme et son frère Alexandre, grand-prieur de France, y sont internés pour avoir conspiré contre Richelieu. Le château passe ensuite entre les mains du frère du roi, Gaston d'Orléans. Celui-ci y effectue quelques démolitions dans les années 1660. Confisqué de nouveau par le roi, Amboise redevient une prison. Louis XIV y enfermera Nicolas Fouquet et le duc de Lauzun.
Propriété du duc de Choiseul au XVIIIe siècle, celui-ci l'abandonne vers 1760 au profit de Chanteloup à quelques kilomètres au sud d'Amboise. Après le décès de ce Louis-Jean-Marie de Bourbon (1725-1793), duc de Penthièvre, rachète les domaines du Château royal et de Chanteloup en 1786. Ceux-ci seront confisqués par la nation en 1793, en pleine Révolution française.
Une grande partie du château fut démolie lors du premier Empire, lorsque Napoléon offrit le château déjà en mauvais état à l'ex-consul Roger Ducos ; lequel n'ayant pas les moyens de restaurer l'ensemble, préféra détruire les deux tiers du bâtiment (la collégiale Saint-Florentin et le logis des reines notamment) entre 1806 et 1810.
Louis-Philippe Ier hérita du château par le biais de sa mère. Il dégagea les anciens remparts en faisant détruire les maisons attenantes et redécora l'aile Louis XII. Il est de nouveau confisqué lors de la Révolution de 1848. En 1848, à la suite d'un traité de reddition non respecté par les autorités françaises, l'émir Abd El-Kader et une centaine de compagnons y furent placés en captivité, avant d'être libérés par Napoléon III en 1852.
20 juillet 2016
3
20
/07
/juillet
/2016
07:44
Les chutes du Rhin ou Rheinfall, voire Rhyfall sont des chutes d'eau situées entre Neuhausen (rive droite) et Flurlingen (rive gauche) en Suisse en aval de Schaffhouse. Elles sont classées parmi les plus grandes d'Europe.
Entre le lac de Constance et Bâle, là où le Rhin forme la frontière entre la Suisse et le Land de Bade-Wurtemberg, le lit du fleuve s'est creusé dans les roches calcaires du Jura formant des rapides et ces chutes.
Lorsque le Rhin a son débit moyen, ce sont 750 m3/s d'eau qui franchissent les rochers d'une hauteur de 23 mètres et sur 150 mètres de largeur. Le débit maximum mesuré fut de 1 260 m3/s en 1965 et le débit minimum de 95 m3/s en 1921.
En contrebas des chutes, sur la rive droite du Rhin (coté ville de Neuhausen), se trouve la maison Wörth à partir de laquelle des petits esquifs permettent de s'approcher au plus près des chutes, d'accoster sur le rocher qui se trouve au milieu et de grimper au sommet où flotte le drapeau suisse. Au-dessus des chutes, sur la rive de Zurich, se trouve la maison Laufen qui abrite un restaurant, une boutique et une auberge de jeunesse.
L'histoire géologique récente, avec les glaciations successives et les formations géologiques, explique la formation de ces chutes. Il y a environ 500 000 ans la première avancée des glaciers sur le plateau suisse commence à dessiner le paysage actuel. Jusqu'à la fin de la glaciation de Riss il y environ 200 000 ans, le Rhin coulait à l'ouest de Schaffhouse à travers le Klettgau. Ce lit ancien fut ensuite comblé par des dépôts glaciaires.
Il y a environ 120 000 ans, le fleuve fut détourné vers le sud au niveau de la ville de Schaffhouse et forma une « rigole ». Le bassin versant actuel laisse encore voir cette rigole, qui fut ensuite comblée de sédiments glaciaires.
Pendant la dernière glaciation, la glaciation de Würm, le Rhin fut repoussé en un large croissant vers le sud et creusa son lit actuel dans le calcaire. Sur la zone de transition entre la roche calcaire et les sédiments glaciaires facilement érodables se formèrent les chutes dans leur physionomie actuelle il y a environ 17 000 à 14 000 ans.
Observer la plus grande chute d'eau d'Europe de tout près, ressentir le grondement des masses d'eau dans tout son corps - c'est Fascinant. Près de Schaffhouse, un bateau emmène les visiteurs vers l'imposant rocher qui se trouve au milieu des eaux bouillonnantes.
Il y a plus de 15 000 ans, le Rhin, dévié de son cours par des mouvements tectoniques, a dû se tailler un nouveau passage. Les chutes du Rhin se sont formées à la frontière entre une couche de calcaire dur et une zone de cailloutis. Plusieurs centaines de mètres cubes d'eau par seconde se précipitent en mugissant d'une hauteur de 23 mètres sur une largeur de 150 mètres.
Un rocher émerge au centre des masses bouillonnantes, bravant les éléments depuis des millénaires. Un bateau permet d'accéder à cet îlot escarpé situé au cœur des chutes et d'observer ce spectacle naturel sur des plates-formes construites en partie au-dessus des eaux bouillonnantes.
Published by Didier GEBETE
-
dans
Le Rhin
Suisse
18 juillet 2016
1
18
/07
/juillet
/2016
23:37
Sortie du canal du Rhône au Rhin (branche sud) et entrée sur le Grand canal d’Alsace
• PK 185 Ecluse de Niffer 190x12m et 85x12m H5.5m VHF 22 Tél +33 389502493
Tronçon de Niffer à Breisach : Grand canal d’Alsace (rives inclinées en béton)
• PK 193 Ecluse d’Ottmarsheim 183x22.8m et 183x11.4m H14.5m VHF 22 Tél +33 389260822
• PK 210 Ecluse de Fessenheim 185x22.8m H15.5m VHF 20 Tél +33 389486340
• PK 225 Ecluse de Vogelgrun 185x22.8m H11.6m VHF 22 Tél +33 389726373 2 ports sont à disposition (à peu près les seuls sur tout le trajet).
1 km après l’écluse remonter le Rhin qui coule en parallèle au Grand canal d’Alsace
• PK 226 Biesheim (France) 220 places sur ponton
• PK 225.7 Breisach (Allemagne) petit port avec peu de places disponibles
Tronçon de Breisach à Rhinau : Rhin et secteurs canalisés en alternance
• PK 240 Ecluse de Marckolsheim 185x11.4m H13.8m VHF 20 Tél +33 388925338
• PK 257 Ecluse de Rhinau 185x22m H11.4m VHF 22 Tél +33 388748179
Strasbourg, Rhinau, Marckolsheim, Baltzenheim, Breisach am Rhein.
Strasbourg : le grand canal d’Alsace, plan d’eau de Plobsheim (base nautique), Centrale électrique de Gerstheim, écluse de Gerstheim, Centrale électrique de Rhinau, écluse de Rinhau, (le grand canal d’Alsace longe le Rhin, un terre-pein de 200 à 400m les sépare) (on navigue sur le Rhin canalisé après l’écluse de Rinhau), usine hydroélectrique de Marckholsheim, et ses écluses, à Breisach am Rhein, le Rhin se dédouble, on prend la branche est, côté allemenand.
Appareillage de Breisach am Rhein, descente du Rhin vers le sud sur 1 km, puis remontée du grand canal d’Alsace vers le sud pour passer l’écluse de l’usine électrique de Vogelgrun puis passage de l’écluse près de l’usine électrique de Fessenhiem, puis port rhénan de Mulhouse-Ottmarsheim, puis écluses au niveau de Hombourg, 3 km plus au sud, usine hydroélectrique de Kembs et ses écluses, St Louis, dernière ville française avant Bâle, 3 km plus au sud.
Published by Didier GEBETE
-
dans
croisière fluviale
Le Rhin
18 juillet 2016
1
18
/07
/juillet
/2016
18:27
Lorelei est le nom d’un rocher qui culmine à 132 mètres au-dessus du Rhin à proximité de Sankt Goarshausen en Allemagne (Rhénanie-Palatinat). C’est l’endroit le plus étroit du fleuve entre la Suisse et la mer du Nord. L’avancée du rocher réduit d’un quart la largeur du fleuve. Le courant très violent et les nombreux rochers immergés ont causé de nombreux accidents de navigation.
Lorelei est aussi le nom d’une nymphe de la mythologie germanique qui attire les navigateurs du Rhin jusqu'à leur perdition par ses chants, comme les sirènes de la mythologie grecque ancienne. Cette légende de la Lorelei sur son rocher a inspiré de nombreux artistes, dont le poète allemand Heinrich Heine qui écrivit en 1824 l’histoire Die Lore-Ley plus tard mise en musique et popularisée par le compositeur Friedrich Silcher. Le rocher de la Lorelei est maintenant un site touristique très fréquenté, tant pour la beauté des lieux que pour la légende qui l’entoure.
Je ne sais pas ce que cela peut signifier,
Je suis si triste;
Un conte des vieux temps,
N'arrive pas à sortir de ma pensée.
L'air est frais et il commence à faire sombre,
Et le Rhin coule calmement;
Le sommet de la montagne brille
Dans le soleil couchant du soir.
La plus belle jeune fille est assise
Là en haut merveilleuse,
Ses bijoux dorés brillent,
Elle peigne ses cheveux d'or.
Elle les coiffe avec le peigne d'or,
Tout en chantant;
C'est une mélodie merveilleuse, étrange.
Le marinier dans son petit bateau
Est saisi par un mal sauvage;
Il ne regarde pas les récifs,
Il regarde uniquement les hauteurs.
Je crois que les ondes mélodieuses,
Dévorent à la fin le marinier et la barque;
Et cela a fait de la légende
De la Lorelei.
Published by Didier GEBETE
-
dans
croisière fluviale
Le Rhin
Allemagne
17 juillet 2016
7
17
/07
/juillet
/2016
14:40
Arnhem (en bas-saxon : Ernem, en allemand Arnheim) est la capitale de la province de Gueldre, dans l'est des Pays-Bas. Arnhem est située sur le Rhin inférieur. Cette province compte 1 967 000 habitants sur une superficie de 5 156 kilomètres carrés.
Arnhem compte 150 000 habitants (agglomération Arnhem-Nimègue : 722 181) et fait partie des 10 villes les plus importantes des Pays-Bas.
Arnhem n'est pas bâtie sur les rives du Rhin, mais sur un endroit plus élevé près du ruisseau, le Jansbeek. Elle reçut ses statuts de ville en 1233 des mains d'Otton II de Gueldre, comte de Gueldre et de Zutphen.
Arnhem fut appelée ainsi par sa séduisante comtesse Jessica Aurore Marie Élidée Arnhem, d'où le nom de Arnhem.
En 1623, l'équipage d'un navire hollandais qui explorait la terre aujourd'hui connue sous le nom d'Australie, a baptisé cette zone Terre d'Arnhem. En découla plus récemment l'Arnhem Highway. La ville fut prise par Louis XIV en 1672.
La ville a subi bien des ravages lors de la Seconde Guerre mondiale. Lors de la bataille d'Arnhem, en septembre 1944, des parachutistes polonais et britanniques ont été lâchés derrière les lignes allemandes pour s'emparer du pont sur le Rhin (rebaptisé depuis « pont John Frost » en hommage à l'officier britannique qui commanda le bataillon de parachutistes qui tint le pont durant plusieurs heures en étant encerclés et à court de munitions). Cette partie de l'opération fut un échec. Il existe depuis lors en néerlandais une expression een brug te ver (un pont trop loin) ; la traduction existe également en allemand.
Arnhem est définitivement libérée par les Alliés anglo-canadiens le 16 avril 1945, trois semaines avant la fin de la guerre en Europe. Arnhem fait partie de l'eurorégion Rhein-Waal créée en 1973 à cheval sur l'Allemagne et les Pays-Bas.
Arnhem est la dernière ville des Pays-Bas à posséder un système de trolleybus pour ses transports en commun. En 1986, Arnhem reçoit le Prix de l'Europe. Le Arnhem Veenendaal Classic, course de cyclisme se déroulant annuellement près d'Utrecht, a été baptisé au nom de la ville.
Published by Didier GEBETE
-
dans
Pays-Bas
Le Rhin
11 juillet 2016
1
11
/07
/juillet
/2016
17:21
Le quartier rouge à Amsterdam est célèbre pour ses vitrines où des femmes vendent leur corps et pour ses nombreux coffee shops côtoyant les plus belles églises d’Amsterdam. Sacré mélange. Le quartier rouge d’Amsterdam, appelé aussi De Wallen, se trouve dans la vieille ville d’Amsterdam : il est le plus ancien quartier de la ville.
Le quartier rouge d’Amsterdam en 6 secondes :
• Du sexe : Prostitution et vitrines rouges, spectacles érotiques, musée de l’érotisme, et magasin de préservatifs insolite : Comdomerie,
• Du cannabis : Coffee shops sans intérêts et musée du cannabis,
• Deux édifices religieux : La plus vieille église d’Amsterdam l’Oude kerk et l’eglise clandestine Amstelkring, 3 si on compte le temple bouddhiste du Chinatown voisin.
Au Wallen, on vient regarder les filles en vitrine, profiter de leur « service », boire une bière ou encore fumer un joint. Plus rares sont ceux qui s’aventurent à la visite des monuments du quartier pourtant loin d’être inintéressant : Oude kerk et l’Amstelkring.
Beaucoup de touristes ne sortent pas de ce quartier, malgré sa taille très réduite : 500 mètres de long sur environ 300 mètres de large. Et pour cause, certains considèrent le quartier rouge comme Amsterdam… Autant réduire Paris à Pigalle ou Londres à Soho.
Au niveau de la sécurité, à peine 15 ans en arrière le quartier avait des airs de New jack city ou junkieland si vous n’avez pas vu le film de Mario Van Peebles. Le quartier rouge est aujourd’hui quadrillé par la police. Les rues sont sûres, les dealers sont plus discrets et les fumeurs de crack ont pratiquement disparus. Évitez néanmoins de vous y promener seul(e) aux heures avancées de la nuit.
Et la fermeture du quartier rouge ? La municipalité cherche à améliorer la vie dans le quartier, à la fois pour ses habitant(e)s, pour ses travailleuses du sexe et pour les touristes en visite. Cela passe par une présence policière plus importante et un contrôle plus strict du sex et cannabis business. Il n’est pas question de fermeture mais bien d’améliorer la qualité de vie dans le quartier rouge. Même s’il n’y a pas de consensus complet sur la question parmi les Amstellodamois(e)s.
Le quartier rouge (Red light district) correspond à une partie infime d’Amsterdam, quelques rues et canaux, des ruelles où les hommes passent leur tête de gauche à droite sur fond de lumière rouge.
La prostitution reste féminine et hétérosexuelle. Les prostituées transsexuelles sont plus rares – les néons sont alors bleus, et non rouge, pour distinguer les deux.
En plus des vitrines, il existe de nombreux spectacles érotiques (live sex show), des sex shop évidemment et même le musée de l’érotisme. Dans la thématique, la Comdomerie est un magasin de préservatifs rigolos et tellement plus agréable que les sex shop old-school un peu glauque qui ressemble à une boucherie.
Published by Didier GEBETE
-
dans
croisière fluviale
Amsterdam
2 avril 2016
6
02
/04
/avril
/2016
13:52
Le sentier de grande randonnée 34 (GR 34) est un sentier littoral qui part de Vitré (Ille-et-Vilaine) pour se terminer au Tour-du-Parc (Morbihan). Il longe quasiment l’intégralité de la côte bretonne à partir du Mont Saint-Michel jusqu’au Tour-du-Parc (quelques kilomètres seulement avant la frontière entre le Morbihan et la Loire-Atlantique).
Il reprend en grande partie les anciens chemins de douaniers. Ces chemins, progressivement abandonnés durant la première moitié du XXe siècle, permettaient aux douaniers de patrouiller le long des côtes depuis leurs corps de garde, situés sur des points d'observation clés de la côte bretonne.
Les Abers, le chemin des phares : Entre Roscoff et Brest où la mer a creusé de profonds sillons dans les terres. Du Pays de Morlaix et du Léon, de la mer d'Iroise avec ses phares à Brest et sa rade, le randonneur est immergé dans une nature grandiose et préservée.
Plouguerneau dispose de 45 kilomètres de côtes, îles incluses (c'est la commune de France disposant de la plus longue façade littorale) ; c'est aussi la capitale des goémoniers. L'écomusée des goémoniers et de l'algue de Plouguerneau a pour vocation de promouvoir le patrimoine naturel et historique lié à cette activité.
L'abondance des rochers en mer, qui forment de nombreux écueils, rend cette côte particulièrement dangereuse à la navigation comme en témoigne cette description d'Ernest Daudet, parue en 1899 : « La renommée de cette côte est sinistre et mérite de l'être. Depuis que les hommes ont conquis l'empire des mers, les pointes de l'Île Vierge, de Guissény, de Pen-ar-Garec, de Kerlouan, de Brignogan, furent les auteurs et les témoins d'effroyables catastrophes. (...) En avant de ces rivages, et jusqu'à plusieurs milles en mer, la nature a jeté dans les fonds d'innombrables récifs. Quelques-uns s'assèchent à la mer basse et, quand elle les recouvre, on ne peut les deviner qu'à l'écume des eaux qui viennent se briser sur leurs dentelures redoutables. D'autres ne sont jamais couverts. Ils émergent au-dessus des ondes : ici, aiguilles acérées ; là, rocs massifs s'allongeant comme des monstres accroupis. …/…
~~…/… Il en est qui ne se montrent qu'à de rares intervalles, dans les mouvements des grandes marées, et ce ne sont pas les moins périlleux. Pour naviguer parmi ces écueils, il faut les connaître et pour ne pas s'y briser il faut n'être pas saisi par les courants, enveloppé par les brumes et surtout ne pas confondre les feux des phares qui éclairent la bonne route (...). Encore aujourd'hui, des navires s'y perdent et, chaque année, on y signale des naufrages, bien qu'en ces endroits on ait multiplié phares, balises et signaux avertisseurs. Si, sur ces bords redoutés, les eaux pouvaient s'ouvrir (...) un vaste cimetière apparaîtrait sous nos yeux avec toutes les épaves que les siècles y ont accumulées, encore que les habitants en aient de tout temps arraché aux flots des quantités innombrables. »
Sauvage et naturelle, la Côte des Légendes est l’endroit idéal pour se couper du quotidien et profiter d’un maximum de détente. Respirer l’air marin lors d’une balade en bord de mer ou sur les dunes surplombant le littoral, déguster un plateau de fruits de mer dans un restaurant traditionnel…
C’est bien connu, les balades en bord de mer font du bien au corps et à l’esprit ! Après une telle bouffée d’air pur, on s’endort comme des bébés le soir venu. La raison ? Les ions négatifs apportés par la mer, qui emplissent l’air des plages et le rendent particulièrement vivifiant. Bénéfiques pour notre santé, les ions négatifs accélèrent l’absorption de l’oxygène dans notre organisme, ce qui a pour effet de le purifier. Résultat : un sommeil de meilleure qualité, une peau adoucie, une diminution du stress, une amélioration du tonus et de la concentration. Tout cela grâce à une simple balade sur la côte. De quoi mettre de bonne humeur !
La Côte des Légendes est aussi appelée Pays des Abers. En forme d’entonnoirs ouverts sur le large, ces sortes de fjords bretons entaillent profondément la côte et donnent à voir un spectacle remarquable. Comme son nom l'indique, on y découvre de nombreuses légendes...
petit rappel: Le tour du littoral breton :
- LA COTE D'EMERAUDE, du Mont St-Michel au Cap Fréhel
- LA COTE DE GOELO, du Cap Fréhel à Ploubazlanec (Île de Bréhat)
- LA COTE DE GRANIT ROSE, de Ploubazlanec (île de Bréhat) à Roscoff (île de Batz)
- LA COTE DES LEGENDES, de Roscoff (île de Batz) à l’Aber Ildut
- LA MER D'IROISE, de l’Aber Ildut (île d’Ouessant) à Pointe du Raz (île de Sein)
- LA COTE DE CORNOUAILLE, de la Pointe du Raz (île de Sein) à Pont-Aven
- LA COTE DES MEGALITHES, de Pont-Aven à Saint-Gildas-de-Rhuys (Pointe du Castelli)
- LA COTE D'AMOUR, de Saint-Gildas-de-Rhuys (Pointe du Castelli) à Pornic.
La Côte des Légendes, c’est 34 km de bord de mer alternant plages de sable fin, criques rocheuses et espaces dunaires de toute beauté ! Réputée pour ses espaces purs et sauvages, on y ressent l’empreinte celte, l’évasion et le bien-être. La Côte des Légendes est un pays de prédilection pour toutes les activités de plein air. Le littoral, sa côte sauvage et son emblématique sentier côtier évidemment ; mais surtout une campagne aux riches patrimoines dont les sentiers vous guident vers de fabuleux paysages.
- Croix et Calvaires : On ne les compte plus ! Ils sont en effet très nombreux à parsemer nos campagnes. La commune de Guissény en recense déjà 50. Ils ornent discrètement les chemins et marquent la foi prononcée des habitants.
- Fontaines : Les fontaines sacrées ou souterraines sont aujourd’hui encore des lieux privilégiés pour la quiétude, le recueillement, la rêverie... ou tout simplement pour la pause découverte.
- Le Pays Pagan, pays historique, sur la Côte des Légendes, est un territoire découpé en forme de presqu’île. Il s’étend aux communes côtières de Goulven, Plounéour-Trez, Brignogan-Plages, Kerlouan, Guissény et la pointe de Lilia en Plouguerneau.
- Les “Paganistes”, ses habitants réputés plutôt pauvres, et travaillant de toutes petites fermes, se sont naturellement tournés vers la mer, d’avantage pour la récolte du goémon que pour la pêche.
- Les habitants ont longtemps été perçus comme des sauvages, réputés féroces. Cette perception est liée principalement à leur culture païenne et à leur habitude de vivre entre eux, avec peu d’ouverture sur le monde environnant.
Etaient-ils vraiment naufrageurs, ainsi que la légende le conte, ou se contentaient-ils de glaner les trésors offerts par la mer toute proche ? Le mystère reste entier, dans un pays empreint d’une forte identité culturelle.
Je remercie mes amis randonneurs, Henri et Jean-Louis pour m'accorder le droit de les inclure dans l'album photos qui accompagne cet article, didierduboutdumonde
1 avril 2016
5
01
/04
/avril
/2016
09:20
Rencontre avec Johnny Galliou, goémonier à pied à Plouguerneau. Que récoltez-vous aujourd'hui et comment choisissez-vous le type d'algues ? La dulse ou palmaria, une algue alimentaire, se récolte à la main. Très riche en protéines, elle est séchée pour être consommée en paillettes, dans des condiments, ou fraîche (par exemple pour la nourriture des ormeaux). Je suis professionnel. C'est mon métier depuis toujours.
Mon grand-père était goémonier et, dans ma famille, cela remonte à six ou sept générations. Nous sommes trois à travailler pour la SARL Bezhin Du, qui vend ses algues à différents clients industriels, comme Cargill, Agrimer, Setalg, Danisco. A chaque marée, nous faisons un point et nous allons récolter le type d'algues demandé. Nous récoltons par exemple environ 700 à 800 tonnes de fucus par an.
Comment se déroule votre journée de goémonier à pied ? Johny Galliou : « C'est un métier très physique. Pour le goémon noir, nous récoltons les algues environ quatre à cinq heures par jour, à la faucille, un peu moins pour les algues alimentaires - deux-trois heures -, car il faut attendre que la marée soit plus basse. »
Il faut ensuite faire sécher les algues, sur la grève quand il y a une petite marée, sinon nous les ramenons à terre. C'est un métier régulier, avec un avenir certain, car la demande pour le marché alimentaire et pharmaceutique est en pleine explosion. L'activité se professionnalise, et il ne faut surtout pas reproduire les mêmes erreurs que le secteur de la pêche. La ressource n'est pas inépuisable.
Que peut-on dire sur la préservation de la ressource ? L'ascophillium (goémon noir) est une algue à croissance très lente. Il faut mettre les zones en jachère, car les coupes anarchiques vont définitivement épuiser la ressource. Nous travaillons avec Ifremer et les comités locaux de pêche pour la réglementation du secteur.
Depuis un an, il faut une autorisation nominative délivrée par les affaires maritimes pour ramasser le goémon à pied. Ceux qui l'obtiennent doivent remplir tous les mois des fiches de pêche qui permettront de faire un point sur la ressource.
Redévelopper la récolte du pioka traditionnelle sur la côte nord, telle est la volonté de Johnny Galliou et Catherine Guého. C'est en partenariat avec le Conservatoire du littoral, qui a octroyé l'autorisation de séchage du pioka sur les dunes de la Grève-Blanche, la mairie de Plouguerneau pour les parcelles à Kerazan et la société Penn ar Bed qui achète le goémon humide aux équipes récoltantes, que Johnny Galliou s'est lancé, histoire de faire renaître cette tradition estivale disparue depuis quelques années.
Séché à même la dune. Sur la dune de la Grève-Blanche, on peut voir les sacs que les récoltants de la mer apportent. Pesé, étalé, blanchi sur la dune grâce à l'humidité ou par arrosage par temps sec et séché en plein air, ce pioka. Pioka d'une excellente qualité, d'après la société Setalgues à qui est destinée cette récolte, apporte des touches de couleurs à la dune, avant d'être récupéré par l'entreprise Penn ar Bed pour la mise en bottes (20 kg) qui seront apportées à la société Setalgues (cosmétique).
L'hiver, ce sont fucus et ascophyllum qui sont récoltées (1.200 tonnes) et l'été, sept à dix tonnes de pioka sont récoltés par quatre à huit équipes de récoltants par marée, déclarées à la Penn ar Bed, à Kersaint-Plabennec.
Au pays des Abers, entre terre et mer, on suit la trace des paysans goémoniers, récolteurs d'une ressource insoupçonnée : le goémon, l’or noir de la Bretagne. A l’Écomusée de Plouguerneau on apprend qu’on ramasse du goémon, mais pour quoi faire ? Séché et brûlé, il servait d’engrais pour les cultures. « Avez-vous entendu parler de la teinture d’iode, ce puissant antiseptique découvert en 1811 ? »
Napoléon a fait construire des usines en Bretagne pour extraire l’iode des laminaires: 25 tonnes de laminaires cueillies c’est au final 15 kg d’iode ! Imaginons le nombre de bras à ramasser ce gisement de la mer. Peu à peu, les goémoniers ont investi les îles voisines. Ils partaient pour six mois de moisson. Début mars, ils embarquaient avec la charrette démontée et le cheval ! Leur toit, une fois à terre ? Une coque de bateau retournée ! Incroyable aujourd’hui !
Une cinquantaine de goémoniers moissonne toujours dans les champs marins de laminaires ! La modernisation est passée par là. Leur bateau est équipé d’un scoubidou hydraulique.
Et désormais, que fait-on du goémon ? Le flan que je mange et mon dentifrice en contiennent. Les alginates employés dans l’industrie agroalimentaire, en médecine et en cosmétologie sont extraits des laminaires.
Le goémon donné hier aux vaches est aujourd’hui à la pointe de la modernité. La gastronomie en est friande. Sur près de 700 espèces, une dizaine est comestible. Le lichen des mers ou pioka en breton : gélifiant dans la confiture.
Nous poursuivons notre promenade, embrassant d’un regard un paysage saisissant. Je repense à cette journée de rencontres.
Je reste impressionné par la volonté des hommes à vivre sur cette terre et par leur ingéniosité à récolter et transformer le goémon, l’or noir de Bretagne.
Published by Didier GEBETE
-
dans
goémon
Plouguerneau
algues
grève
Finistère
28 mars 2016
1
28
/03
/mars
/2016
21:46
Parcourir le nord Finistère à pied est sublime, et le parcourir à vélo est divin. En effet, pas besoin, pour cela, de slalomer au milieu des voitures ou de passer des heures à préparer votre itinéraire. Inaugurée en 2012, la véloroute des Abers permet de relier tranquillement le port de l’Aber Wrac’h à Brest, en faisant même un petit détour par Le Drennec. Au total, 42 kilomètres à pédaler des côtes de la Manche à la rade de Brest !
En se lançant à l’assaut de Landéda, Lannilis, Plouvien, Plabennec, Le Drennec, Gouesnou et Brest, on voit bien qu’on emprunte un itinéraire chargé d’histoire, créé en 1894… Mais à l’époque, pas question d’y voir le moindre cycliste, même muni de son casque, son éclairage et sa sonnette ! Un chemin de fer occupait alors les lieux et voyait chaque jour passer des cargaisons de légumes, crustacés et marchandises diverses transitant entre Brest et le port de l’Aber Wrac’h. Le dénommé « train patates » emmenait également, le week-end, les Brestois sur les plages de la côte nord, avant que la voie ferrée ne soit finalement démontée à la fin de la seconde guerre mondiale.
Depuis son aménagement en 2012, le sentier constitue un parfait terrain de jeu pour de grandes balades à vélo, loin de toute circulation (quelques rares traversées de bourgs et de routes nationales nécessitent toutefois la plus grande prudence). Le long de ce paysage sauvage et ombragé, on profite de quelques pauses salvatrices, comme à Plabennec où les abords du lac sont équipés d’aires de pique-nique et de jeux pour enfants. Et quand on est en pleine forme, alors on emprunte la variante qui nous mène jusqu’au Drennec et offre 7 kilomètres de balade supplémentaire…
Et si la fatigue nous gagne, une solution de repli est possible avec la ligne de bus 20 qui permet d’embarquer nos vélos… c’est un confort intellectuel.
L’Aber-Wrac'h est un fleuve côtier, puis dans sa partie aval une ria du pays de Léon dans le Nord-ouest du Finistère, en Bretagne. L'Aber-Wrac'h est le plus long aber et le plus septentrional de la Côte des Abers. C'est également le nom du hameau de Landéda abritant le port du même nom.
La lumière si changeante en Finistère nous a offert ce vendredi-là des reflets parfaits sur la surface idéale, sans un poil de vent, du lac de Plabennec.