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29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 19:27

Réformateur austère et rigoureux Saint Bernard n’est pas un cœur sec. La chaleur de ses sentiments apparaît dans sa dévotion à la Vierge, son lyrisme dans ses sermons sur le Cantique des Cantiques et dans sa tendresse paternelle pour ses moines et même pour ses adversaires. Saint Bernard est né en 1090 au château de Fontaines, près de Dijon. Il fait de solides études classiques à l’école des chanoines de Saint Vorles de Chatillon-sur-Seine. D’une famille noble, il se sent attiré tout jeune par la vie religieuse et, dès l’âge de vingt-deux ans, son ardente piété lui fait embrasser la vie monastique. Son magnétisme est déjà grand, puisqu’il entre à Cîteaux accompagné d’une trentaine de compagnons et il donne bientôt une impulsion nouvelle à l’abbaye de Cîteaux. Son influence va dominer l’ordre cistercien ? Bernard fut canonisé en 1174 et proclamé docteur de l’Eglise en 1830.

La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
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Dès 1115, Etienne Harding charge Bernard de fonder une nouvelle abbaye dans un vallon retiré comme c’est l’usage des Cisterciens. Le Val d’Absinthe, sur la rive gauche de l’Aube, est offert par un parent de Bernard. C’est là que prend naissance l’abbaye de Clairvaux, l’une des quatre filles de Cîteaux (avec La Ferté en 1113, Pontigny en 1114 et Morimond en 1112). Bernard impose une discipline de vie modelée sur la sienne, vouée à la prière, à l’austérité et à une extrême simplicité.

La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
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La troisième fille de Cîteaux a été fondée en 1115. Son premier abbé fut Saint Bernard. De l’abbaye Clairvaux I (1115) ne subsistent que très peu de vestiges, de Clairvaux II (1134) nous parvient le bâtiment des convers, le plus grand de France avec cellier, dortoir et combles sur 2 travées et 3 nefs. L’église, a été rasée au début du 19ème siècle. Elle servit de modèle à un grand nombre d’églises cisterciennes. Le monastère fut reconstruit au 18ème siècle (Clairvaux III). Les hôtels de l’abbé et du prieur, la cour d’honneur, les écuries, la boulangerie, le grand cloître et la salle à manger datent de cette époque. Devenu centre pénitentiaire depuis 1806, Clairvaux est toujours une des prisons les plus fermées de France.

La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
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Sollicité par le roi de France Louis VII et par le pape Eugène III, ancien moine de Clairvaux, Saint Bernard accepte de prêcher la deuxième croisade. Sa première prédication à Vézelay (31 mars 1146) déchaîne l’enthousiasme. En décembre suivant à Spire il décide l’empereur Conrad II à se croiser.

La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
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La Chalade.

Fondation - Vers 1120 deux moines bénédictins, Robert et Ricuin, cherchant plus de solitude et une vie plus austère, quittent leur abbaye Saint-Vanne à Verdun (Meuse) et s’installent dans un lieu désert appelé La Chalade. Lorsque, en 1124, l’un des deux est élu abbé de l'abbaye de Beaulieu et le second est envoyé au monastère cistercien de Trois-Fontaines, fille de Clairvaux, l’aventure semble déjà terminée.

La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
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Histoire - Prospérité et expansion - L’abbaye se développe rapidement, en partie grâce à de généreuses donations. Le nombre de moines est important au point qu'en 1147 Lachalade est déjà en mesure de faire une fondation : ce sera Chéhéry. À côté du travail traditionnel de la terre l’abbaye développe des tuileries et verreries forestières qui lui fournissent des revenus. L’église possède encore trois dalles funéraires des années 1270-1280.

L’abbaye d’hommes de La Chalade fut fondée par deux moines, Robert et Ricuin, de l’abbaye bénédictine Sainte-Vanne de Verdun, vers 1120, grâce à Mathilde, dame de Vienne, et son fils Walter et avec l’approbation d’Henry de Winchester, évêque de Verdun. Robert ayant été nommé abbé de Beaulieu, abbaye bénédictine proche, Ricuin obtint de l’abbé de Trois-Fontaines l’envoi de religieux cisterciens pour reprendre la récente fondation. L’abbaye se développa par l’afflux de nobles des environs. On lui doit, dans les années et les siècles qui suivirent, les défrichements de la vallée de la Biesme et de l’Aire, et l’établissement de nombreux fours à verre dans la forêt d’Argonne. L’abbaye fonda en 1147 une autre abbaye cistercienne à Chéhery (Ardennes).

La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
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En 1791, l’abbaye comptait dix religieux et ses revenus étaient modestes. L’église ne fut pas démolie, mais entièrement affectée à la paroisse de La Chalade. Elle échappa de peu à la destruction pour cause de très mauvais état vers 1827. La volonté des curés et des maires la sauva, mais elle eut encore à subir d’importants dégâts durant les deux guerres mondiales. Quant aux bâtiments conventuels, leurs deux ailes furent vendues en 1791 à des familles de gentilshommes-verriers et leurs descendants les occupent toujours. L’abbaye de La Chalade est la seule abbaye cistercienne meusienne dont l’église et les bâtiments existent toujours à la fin du XXème siècle.

La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
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Avanti ! Avanti ! Viva la France, Viva l’Italia, les Garibaldiens. Argonne 14-15 ; Bois de Bolante – 300 morts et disparus, 400 blessés.

En décembre 1914, je commandais la 10ème division qui reçut comme renfort le 4ème de Marche du 1er Etranger composé de Garibaldiens. Le régiment avait pour chef le colonel Peppino Garibaldi et cinq de ses frères servaient sous ses ordres. Le régiment fut engagé le 26 décembre sur le plateau de Bolante. L’un des six frères, Bruno, y fut tué.

Une semaine plus tard, le 5 janvier, les Garibaldiens enlevèrent brillamment les tranchées allemandes des Courtes-Chausses. Un autre Garibaldi, Constante, y fut encore tué. Ces grands souvenirs de courage et de sacrifice ne peuvent être oubliés. Général Gouraud, 1939.

La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
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26 décembre 14. « J’ai quitté le quartier général à 4 heures 30, pour aller au poste de commandement avec le général. À l’aube nous avons envoyé 1400 obus en quelques minutes, 100 chacun à partir de 14 batteries différentes de 4 canons chacune, et le obus passaient juste par-dessus nos têtes, tu peux imaginer le bruit et le désordre que cela provoquait. Après cela, nous avons envoyé dans l’air beaucoup de Boches grâce à l’explosion de mines sous leurs tranchées, la panique causée par les obus et les mines nous a permis de leur prendre 3 tranchées et 116 prisonniers avec 5 mitrailleuses. Tu devrais voir la foule quittant la plaine après une attaque de ce type, les blessés capables de marcher, les blessés et morts sur les civières, les prisonniers et leurs gardes. »

« Tout est fait pour rendre un dernier hommage aux héros tombés. Gouraud rend hommage aux morts et Peppino affirme que lui et ses frères sont prêts à mourir pour la cause pour laquelle Bruno est déjà tombé. » « J’étais désolé de croiser le corps mort d’un autre fils de Garibaldi (Constante). Quelle brave famille… » « La guerre endurcit les cœurs, et à la fin on s’habitue tant à la vision des morts et des blessés qu’on n’y prend plus garde. J’étais dans une église où des morts attendaient d’être enterrés. Demain, ils seront mis dans une fosse commune, vêtus comme ils sont tombés ; les cercueils étant très rares. On trouve la mort dans des situations incompréhensibles, et souvent on n’en croit pas ses yeux. On s’habitue à tout durant la guerre. »

« Si nous devons prendre tranchée par tranchée, il finira par y avoir plus de tranchées que d’hommes. Non ! Nous devons obtenir la victoire par un autre moyen, qui est fort difficile à déterminer. »

La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
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« Je suis au cœur des combats au quotidien avec des balles et des obus qui sifflent tout autour de nous. Je conduis et interprète pour le général Gouraud tous les jours. Il se déplace partout et observe tout… mi-décembre 1914 : j’ai été le témoin de batailles superbes, quoique horribles, car les combats sont désormais le fait de l’artillerie et du travail souterrain. La guerre aérienne est interrompue et n’a pas apporté les résultats escomptés. » « Je commence à me demander si je n’ai pas vu assez des horreurs de la guerre. C’est épouvantable de voir ses officiers et amis tomber autour de soi. »

« Une nuit que je n’oublierais jamais, nous conduisions à travers une forêt qui grouillait d’Allemands. Notre progression était souvent stoppée par les corps des blessés, les cadavres et les chevaux morts qui jonchaient le sol. Cela étant dit, ce matin nous avons fait sauter de nombreux « Boches » dans leurs tranchées. Quelle guerre ! » « J’ai appris la mauvaise nouvelle concernant la blessure du général Gouraud alors que j’écrivais cette lettre en attendant son retour vers le bus. Une balle a transpercé son épaule. » « ….. sa blessure ne l’a pas empêché de donner ses ordres. Il est trop actif et courageux pour abandonner, il a été récompensé par des résultats exemplaires. Je le conduisais de nouveau, trois jours seulement après qu’il a été blessé. J’aimerai traverser cette guerre avec lui et mon Mors. »

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L'Argonne de 1914-1915, c'est aussi l'épopée Garibaldienne, c'est-à-dire le renfort apporté par des volontaires italiens qui, tout comme l'avaient fait leurs pères ou leurs grands-pères en 1870-71 se sont joints aux troupes françaises pour combattre aux côtés de "leur seconde patrie", l'ennemi commun : le Prussien. ("La Guerre en Argonne" tome 1 de Claire Stratonovitch, éditions Ysec).

Rappelons que d'abord restée neutre lors du déclenchement des hostilités, l'Italie ne déclarera la guerre à l'Autriche-Hongrie que le 23 mai 1915. Mais dès le 6 août 1914, le Général Riccioti Garibaldi propose au gouvernement français l'aide de volontaires italiens. Celui-ci tergiverse, mais finit par accepter la création d'un régiment de marche purement italien au sein de la Légion Etrangère. Cette unité constituée d’environ 2 000 combattants volontaires italiens existera de novembre 1914 à mars 1915.

La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
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Le Monument : Situé dans le village de Lachalade (Meuse) il est érigé à la mémoire des 590 volontaires italiens morts en Argonne et des frères Garibaldi, Bruno (tué à Bolante le 26 décembre 1914) et Costante (tué au ravin des Courtes-Chausses le 5 janvier 1915). Le monument en pierre de taille porte trois bas-reliefs en bronze : de part et d’autre, les portraits de Bruno et Costante Garibaldi et, au centre, une aile traversée par un glaive. Il est édifié par l’Association Nationale des Volontaires de Guerre d’Italie et inauguré le 21 avril 1932. Le sculpteur est Sergio Vatteroni de Carrare.

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Monument Ossuaire de la Haute Chevauchée.

Inauguré par le Président du Conseil et Sénateur de la Meuse Raymond Poincaré et béni par Monseigneur Ginisty, évêque de Verdun le 30 juillet 1922, ce monument, œuvre de l'architecte Bolloré et du sculpteur Beckers rend hommage aux morts de l’Argonne toutes nations confondues.

Cet ossuaire contient les ossements d’environ 10 000 soldats inconnus.

La Chalade, les Garibaldiens et la Haute Chevauchée
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Il fut construit à l’initiative de la comtesse de Martimprey, veuve du capitaine Jean de Martimprey, disparu le 13 juillet 1915. Il représente un soldat français coiffé d'un casque dont le buste émerge d'un obélisque de 9 mètres de hauteur et dont les mains s’appuient sur un glaive se fondant dans la croix latine.

Le sculpteur Becker s’est inspiré du visage de son fils lui aussi tombé en 1915. Sur les flancs du monument, figurent les numéros des régiments qui ont combattu dans le secteur : 285 régiments français, 2 régiments italiens et 32 divisions américaines.

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Au pied de celui-ci, un autel est destiné aux cérémonies religieuses lors des commémorations des combats d'Argonne. Les murs du caveau sont recouverts de petites plaques funéraires dédiées par les familles à leurs proches.

Derrière le monument, on peut voir un important entonnoir résultant de l’explosion de la plus grosse mine allemande (52,5 tonnes d’explosifs) le 12 décembre 1916. Il mesure 50 mètres de diamètres et 10,5 mètres de profondeur.

En bordure du cratère des mines, une Croix de la Réconciliation a été érigée à la mémoire de « Tous les morts des combats d'Argonne », formule sculptée dans le bois également en allemand en 1973 par le Comité commémoratif d'Argonne.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 01:00

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« La guerre 1914-1918 a été gagnée à Verdun », disait le général de Castelnau. Quoiqu’il en soit, pendant 300 jours et 300 nuits, Verdun a tutoyé l’histoire de France, d’Allemagne et, au-delà, de l’Europe et du monde. Une histoire faite de grandeur et d’abjection, de beauté et d’horreur, d’héroïsme et d’abnégation, mais aussi de boue, de sècheresse, de chaleur, de froid, de faim, de soif, d’odeurs insoutenables.

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Tout y a été démesuré : les méthodes employées, les moyens utilisés, tant humains que matériels, les bilans. Jamais jusque-là deux camps ennemis s’étaient combattus avec autant de pugnacité, de hargne, de volonté, de conviction, de peur, d’angoisse, sur si peu d’espace, aussi longtemps, dans de telles conditions, pour si peu de résultat, du moins en apparence.

Les objectifs allemands étaient de réduire le saillant de Verdun et de prendre la ville. Les Poilus, individuellement et collectivement, par leur héroïsme, conscient ou non, fruit de sacrifice, de volonté têtue, d’intelligence, d’imagination, d’adaptation, en ont fait le tremplin du sursaut de l’armée et, au-delà, de la France qui devait les conduire à la victoire.

Les causes, la nature, l’expression de cette confrontation expliquent que, à l’heure actuelle dans les consciences allemandes et françaises, Verdun ait ce statut si particulier et soit resté « la bataille » de la Première Guerre mondiale.

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« Dans toute l’histoire de tous les peuples, aucune bataille n’a égalé en agonie la bataille de Verdun. Aucun sol d’aucun pays n’a été aussi arrosé de sang humain que ce petit espace de paysage français… Sur un front de bataille de vingt kilomètres, cent à deux cents mille morts n’ont jamais reçu de sépulture. Leur corps pulvérisés ont été mêlés à la terre… » Georges Blond.

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Verdun – incroyable bataille boucherie

Au-delà des faits, Verdun marque la rupture définitive entre deux conceptions philosophiques et stratégiques de la guerre : l’une, française, traditionnelle, qui s’appuie sur le fantassin ; l’autre, allemande, moderne, qui privilégie l’artillerie. La déflagration qui en découle est d’autant plus violente, brutale et féroce qu’elle est le fait des deux premières puissances armées du monde. Les chiffres parlent d’eux-mêmes car ils sont inversement proportionnels : les deux-tiers des pertes de cette guerre d’un type nouveau sont dus à l’artillerie alors que les pertes du XIXe siècle sont imputables aux fusils.

Verdun est donc bien une bataille de l’artillerie contre l’infanterie : symboliquement d’ailleurs, tout commence par un déluge d’acier, le fameux « trommelfeuer ». Les chiffres sont impressionnants, inimaginables pour l’époque : plus de mille trois cents bouches à feu allemandes tirent, sans discontinuité, pendant neuf heures, près d’un million d’obus sur un front large de douze kilomètres.

Verdun n’est pas une bataille parmi d’autres ou comme une autre en raison de l’attitude du fantassin français qui, face à cet enfer de feu méthodique, implacable, qui détruit tout, désorganise tout, individuellement ou par petits groupes, bien que tétanisé, affolé, traumatisé, refuse l’évidence.

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Verdun, ville frontière

Verdun, avec ses 300 jours et ses 300 nuits de combats ininterrompus, est le symbole de la Première Guerre mondiale. Le paysage lunaire du champ de bataille, les tristes visages éprouvés des soldats qui redescendent de l’enfer, la noria des camions sur la Voie Sacrée, les forts écrasés sous les obus, perdus et repris au prix d’efforts inhumains, sont autant d’images présentes dans l’esprit de chacun à l’évocation du seul nom de Verdun.

On raconte souvent que la bataille a commencé par l’explosion d’un obus de 380 mm sur le parvis de la cathédrale de Verdun le 21 février 1916. En fait, la ville n’est pas considérée comme un objectif prioritaire pour l’artillerie allemande, mais elle reçoit néanmoins de nombreux coups et les civils doivent être évacués.

Les soldats français prennent position dans des tranchées hâtivement creusées. Les hommes réarment leur fusil Lebel, une arme notoirement insuffisante en face des mitrailleuses Maxim ou des fusils Mauser.

Les pièces lourdes (270 mm) sont rares dans l’armée française en 1915 et lorsqu’elles sont présentes, les munitions manquent. Georges Boucheron (sergent) décrit le passage des obus de 270 mm : « la voix de basse qui domine de son grondement  toutes les autres voix d’acier, c’est le 270, suivi d’un sifflement puissant mais fatigué, l’obus à chaque instant semble s’arrêter dans l’air, puis à un relais reprendre de la force et repartir jusqu’à ce que l’explosion formidable nous apprenne son arrivée à destination.

Le manque de mortiers de tranchée est une plaie permanente pour l’armée française pendant le premier hiver de guerre. En conséquence, il faut trouver des expédients : dans les réserves des forts se trouvent de vieux mortiers de siège datant du règne de Louis-Philippe ou de Napoléon III. Des mortiers de 15 cm modèle 1839 sont réutilisés faute de mieux, en attendant l’arrivée des crapouillots.

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La supériorité allemande en matière d’artillerie est écrasante en 1915 avec des conséquences faciles à imaginer : les troupes françaises sont sans cesse sur la défensive et ne peuvent maintenir leurs positions.

On utilisera des canons de montagne de 65 mm, canon léger facile à transporter jusqu’en première ligne, mais son tir tendu n’est pas vraiment adapté à la guerre des tranchées. Faute de matériel adapté, les improvisations sont légions au début de la guerre des tranchées. Comme l’arbalète qui tire une grenade à faible puissance qui n’est pas très dangereuse pour l’ennemi, mais elle offre au moins un soutien moral aux troupes…

Le refus de l’évidence.

Ce comportement réflexe est d’autant plus incroyable qu’il n’est pas le fruit d’un ordre hiérarchique, qu’il n’est pas formalisé intellectuellement. Ce refus est simple, têtu, désespéré, ferme. Il est d’autant plus définitif qu’il émane d’une conscience rurale, profondément enracinée, qui a de la mémoire et de la fierté. Cette opposition bouleverse le cours des évènements, force l’admiration de la France et, au-delà, du reste du monde, notamment de l’Allemagne. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Kronprinz tient à saluer personnellement le commandant Raynal à la suite de sa reddition. Héritier d’une très longue lignée guerrière et chevaleresque, à travers la remise symbolique de l’épée, il rend, ainsi, à sa manière, les honneurs aux soldats de Verdun.

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Le Poilu de Verdun se veut, consciemment ou non, héritier de la patrie et fils de la nation, et transforme sa résistance héroïque, comme l’a si bien vu Philippe Pétain, en « boulevard moral de la France ». « Ce nom, s’exclame Raymond Poincaré, représente désormais ce qu’il y a de plus beau, de plus pur et de meilleur dans l’âme française. Il est devenu synonyme synthétique de patriotisme, de bravoure et de générosité. »

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Monument André Maginot, soldat de Verdun

Quelle que soit la conception que l’on puisse se faire d’une guerre future, il est une nécessité qui demeure impérieuse, c’est d’empêcher l’invasion du territoire. Nous savons quels désastres elle peut accumuler, désastres tels que la victoire, elle-même, n’arrive pas ensuite à en compenser les irréparables dommages. Les organisations défensives des frontières dont nous voulons l’exécution, n’ont pas d’autre but que de barrer la route à l’invasion toujours possible. Le béton vaut mieux à cet égard et coûte moins cher que le mur de poitrines…

André Maginot, ministre de la guerre, demandant au parlement la création de la ligne de fortifications à laquelle son nom demeure attaché –

Sous-secrétaire d’Etat à la guerre, affecté sur sa demande à la mobilisation, comme simple soldat au 44e R.I.T. – a organisé autour de Verdun une section d’éclaireurs volontaires dont il a pris la direction et dont il a été l’âme – au cours de plus de cinquante patrouilles en terrain occupé par l’ennemi, a donné l’exemple du plus admirable courage et a été médaillé le 6 novembre 1914 – grièvement blessé le 9 novembre, a tenu toute la journée avec une poignée d’hommes et malgré ses blessures contre un ennemi très supérieur en nombre, auquel il a infligé de grandes pertes. Cinq citations, Médaille militaire pour faits de guerre. Deux blessures.

« Citation conférée au sergent Maginot avec la croix de chevalier de la Légion d’Honneur. »                                                                  Signé PETAIN

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Mémorial de Verdun

« Tous vinrent à Verdun comme pour y recevoir je ne sais quelle suprême consécration… Ils semblaient par la Voie Sacrée monter pour un offertoire sans exemple à l’autel le plus redoutable que jamais l’homme eut élevé. »                                                                                      Paul Valéry

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« Ce mémorial a été édifié par les survivants de Verdun en souvenir de leurs camarades tombés dans la bataille pour que ceux qui viendront se recueillir et méditer aux lieux mêmes de leur sacrifice comprennent l’idéal et la foi qui les ont inspirés et soutenus. »                         Maurice Genevoix

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      Fleury-devant-Douaumont (site de Fleury, village détruit en 1916)

Mieux que les hommes cette terre conserve l’implacable souvenir de l’artillerie des deux adversaires de l’époque. L’Histoire a des vertus thérapeutiques douces contre la violence sous toutes ses formes. A chacun d’y réfléchir.

Le 21 février 1916, Fleury-devant-Douaumont est réveillé par le bombardement préparatoire à l’assaut allemand. Il neige. L’horizon est en feu. Les nouvelles sont rares et contradictoires. L’ordre est donné d’évacuer le village. Les habitants s’entassent dans les charrettes, emmènent le bétail et descendent vers Bras sur Meuse et Verdun croisant les renforts qui se hâtent vers la ligne de feu. Le 24 février, la chute du fort de Douaumont met Fleury-devant-Douaumont sous les vues allemandes. Les bombardements crèvent les toitures pendant que les tranchées et les abris transforment les caves en îlots de résistance. Et la destruction de Fleury-devant-Douaumont ne s’arrêtera plus. En mai, il n’est déjà plus qu’un tracé de ruines fumantes. Le 7 juin, la perte du fort de Vaux le met en première ligne.

Entre Froideterre et Souville, à la tête des ravins de la Poudrière et des Vignes, il devient une des clés de la bataille. Emporter cette position, c’est une chance pour les Allemands de percer, la tenir, c’est verrouiller la porte qui ouvre sur Verdun.

Ainsi commence l’agonie de Fleury-devant-Douaumont dont le drame se noue pendant les semaines de juin à août 1916 quand l’assaillant lance ses dernières et furieuses offensives sur le front de Froideterre-Souville. Au cours de la bataille, Fleury-devant-Douaumont changera 16 fois de mains. Le 23 juin, les meilleures troupes du Kronprinz, Bavarois et Alpenkops, précédées de milliers d’obus dont à gaz, déferlent sur le village.

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Pour retarder cette avance impitoyable, le 121e Bataillon de Chasseurs à pied se sacrifie ; à la nuit, il est anéanti ; mais la 260e brigade peut prendre la relève. Se succèdent alors de furieux assauts sur ces quelques hectares. Pris le 23 juin, Fleury-devant-Douaumont est repris le 24 ; reperdu aussitôt, réoccupé le lendemain est reperdu de nouveau. Le 27, un bataillon du 241e Régiment d’Infanterie s’accroche à la lisière sud et en interdit le débouché. Le 11 juillet, l’assaillant tente un suprême effort et dans la poussière âcre des explosions, il attaque, précédé de lance-flammes et réussit à s’emparer de la Poudrière défendue par deux bataillons de la 255e brigade commandée par le colonel Coquelin de Lisle.

Quelques éléments parviennent même jusqu’au centre D dit le « Morpion » par les Allemands en raison de l’aspect qu’il présentait sur leurs photos aériennes puis se replient avec quelques prisonniers.

Cet ouvrage terrassé encore visible sur le terrain marque l’extrême avance de l’ennemi en direction de Verdun.

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La Poudrière appelée par les Allemands « M. Raum » (abri à munitions) édifiée avant la guerre en même temps que le camp retranché de Verdun, devait servir de dépôt avancé de munitions d’artillerie, pour permettre d’alimenter plus rapidement les batteries de forteresse ou de campagne entre Douaumont, Thiaumont, Froideterre et Fleury-devant-Douaumont, ainsi qu’un certain nombre de dépôts de munitions secondaires reliées à elle par voie 60. Abri sous roc situé à environ 10 mètres sous terre à deux entrées.

À l’intérieur, dans les couloirs, reste la trace de voie de 60 cm et plaques tournantes qui assuraient jusqu’au début de la bataille l’acheminement des munitions à pied d’œuvre. Dans le fond, une grande salle servait de poste de secours. À l’entrée, le long de la piste (sentier de découverte de la Poudrière de Fleury-devant-Douaumont), restent les vestiges de l’ancien poste de garde, où le colonel Coquelin de Lisle a été tué ce 11 juillet 1916.

À 200 mètres au Sus-Sud-Ouest, se trouve la tombe du caporal mitrailleur Rachel tué le même jour.

Du 13 juillet au 5 août, de violents combats continuent autour des ruines du village englouties dans le chaos du champ de bataille. Les 17 et 18 août, le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc qui se bat depuis 10 jours dans les ruines, s’élance à l’assaut en chantant la Marseillaise et reprend définitivement le village. En octobre et novembre, la position de Fleury-devant-Douaumont sera la base de départ des offensives qui reprennent Douaumont et Vaux.

 

Mort pour la France en 1916

Erigé à l’emplacement du village détruit de Fleury-devant-Douaumont, dont la dispute (il fut pris et repris 16 fois) dit l’âpreté de la lutte de deux adversaires acharnés au nom d’idéaux différents dans un sacrifice semblable, le Mémorial témoigne ici de ce qui fut : l’héroïsme anonyme et quotidien, la souffrance physique et morale, une volonté génératrice des plus hautes vertus. Et la chaude camaraderie du front, pudique, secrète, puissamment vivante au-delà de la mort.           Gérard Canini

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Ravins de la Poudrière et des Vignes – Le Morpion

Jusqu’à la grande guerre, Fleury-devant-Douaumont mena une existence paisible et laborieuse. De temps immémorial, les travaux et les jours se déroulaient au rythme des saisons faisant alterner semailles et moissons, bûcheronnage et vendanges, années de disette et de prospérité.

Les invasions de 1792, 1814 et 1870 évitent ces hauteurs boisées où rodent encore des loups… Le temps qui semblait s’être arrêté à Fleury-devant-Douaumont accélère soudain son rythme son rythme après 1870. Le chemin de fer à voie étroite Verdun-Douaumont passe à Fleury-devant-Douaumont. Puis la construction de la Redoute à Souville, des forts de Tavannes, Froideterre, des ouvrages intermédiaires, amène dans les rues du village une foule de travailleurs et de soldats.

En août 1914, ses 400 habitants voient défiler les régiments de Verdun qui partent en couverture dans la plaine de la Woëvre. En septembre, la bataille de la Marne fixe le front à quelques kilomètres au nord et au nord-est du village. En 1915, intact et débordant de troupes, il fait partie de la région fortifiée de Verdun.

Un village « mort pour la France »

En 1918, Fleury-devant-Douaumont est un village « mort pour la France ». Mais, comme huit autres du front de Verdun, la nation reconnaissante lui a conservé sa personnalité juridique. Fleury-devant-Douaumont a un maire ; Fleury-devant-Douaumont a ses fidèles.

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Fleury-devant-Douaumont revit. L’Association Nationale du Souvenir de la Bataille de Verdun et l’Office National des Forêts ont dégagé le tracé de ses rues, l’emplacement de ses maisons. On peut y trouver la fontaine du village où jaillissaient les rires et eau claire, les fermes, la forge, l’école, l’église…

Depuis 1979, Notre-Dame de l’Europe scellée sur la façade de la chapelle votive appelle à la fraternité et à la paix, tous les hommes qui viennent en ce lieu s’incliner devant le sacrifice et la misère des deux adversaires de l’époque, aujourd’hui réconciliés.

Fleury-devant-Douaumont – Mort pour la France en 1916

Vous méditerez un instant devant Notre-Dame de l’Europe enchâssée sur la façade de la chapelle de Fleury en 1979. Ici, au point convergent des déchirements et des souffrances, le visage pacifié de la Vierge émergeant de son manteau, comme le blessé émerge de la boue, comme la vie renaît de la mort et l’espoir du désespoir, est le symbole apaisant et volontaire de la réconciliation dans une construction fraternelle.                    Gérard Canini.

C’est ici, dans le silence de Douaumont, dans ce village rasé de Fleury que j’ai clairement conçu qu’on ne pouvait abattre en Europe les murs sans avant tout réconcilier les peuples.                                                        .                                                                  Jean Guitton de l’académie française

Devant les chapelles du Souvenir des villages détruits vous vous souviendrez qu’il y eut ici des hommes, des femmes, des enfants qui vivaient, qui aimaient ce paysage de Lorraine, qui en travaillaient la lourde terre ingrate. Il y eut ici des hommes en paix et les cendres de leurs ancêtres sont mêlées maintenant à celles des soldats disparus ! Sur elles veille l’Ossuaire où palpite l’âme du champ de bataille et brûle la flamme éternelle de la piété.                                                                                  Gérard Canini.

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Fleury-devant-Douaumont ; enjeu de la bataille de Verdun

Certains villages de Bavière ont donné à leurs rues le nom de Fleury-devant-Douaumont, en souvenir des Bavarois tombés dans les combats menés dans ce petit village français par l’Alpenkorps à partir du 23 juin 1916.

Témoignage du sous-lieutenant Hermann Timmermann, de la garde bavaroise sur la lutte dans Fleury : « En l’espace de quelques secondes, j’aperçois au coin sud-est des ruines de Fleury, encore occupées par les français, de gigantesques nuages de fumée noire et les jets de lance-flammes. Je vois aussitôt sortir des groupes fantastiques, des tas de Français hurlant, vacillant, brûlant sur pied. Ils tirent en aveugle autour d’eux. Certains courent comme des torches vivantes, puis s’abattent. »

Le lieutenant Von Lossow poursuit : « Les aviateurs français surgissent de la fumée, rapides comme l’éclair, ils tirent sur nous à la mitrailleuse, ils foncent si près du sol qu’on a l’impression qu’ils vont enlever l’un de nous, (…) »

Dans son livre « Dix mois à Verdun », l’abbé Théllier de Poncheville évoque le calvaire de Fleury : « D’abord par rangées entières les maisons ont été consommées par la mitraille et par l’incendie, les toits effondrés, les murs troués, calcinés, écroulés dans la rue, dans le jardin, avec leurs charpentes tordues et toute leur grâce intime profanée. Une forte odeur de charnier s’en dégage et non loin des vieux morts du cimetière civil bouleversé, aux sépultures ouvertes, gisent des morts récents en bleu horizon ou feldgrau. (…) La furie des combats a tout dispersé, les obus se sont abattus sur ces ruines baignées du sang des combattants, truffées de cadavres rongés par les rats, en putréfaction avancée, des ferrailles de guerre, fusils rouillés, pelles cassées, fil de fer barbelé. (…) L’emplacement du village de Fleury se reconnaît à la couleur de ses pierres répandues comme des tas d’écume blanche sans cesse éparpillée. »

Hommage aux volontaires américains

Si la bataille de Verdun est une bataille française, il serait injuste de ne pas se souvenir des formations sanitaires américaines qui, volontairement viennent en 1916 se ranger à Verdun, aux côtés de leurs camarades de France. American Ambulance Hospital, American Red Cross, American Field Service dont les voitures Ford, judicieusement aménagées, parviennent à franchir les terrains crevassés. Elles se rendent ainsi jusqu’aux forts de Souville et de Tavannes pour évacuer les blessés, excursions particulièrement dangereuses. « Elles ont sauvé la vie à un grand nombre de braves qu’on n’eût pu évacuer sans elles et méritent la reconnaissance de toute l’armée de Verdun. » (Capitaine d’artillerie Thillier, 127e DI)

« Cette bravoure leur valut d’être citées à l’ordre de l’Armée. » (Edwin W Morse, colloque  Les Fronts Invisibles, 1980).

« Mon corps à la terre, mon âme à Dieu, mon cœur à la France »

Telle était « la simple et magnifique devise » adoptée par les Sanitaires américains de Verdun. Ce noble engagement est aussi celui des 180 pilotes volontaires américains en service successivement dans l’escadrille LA FAYETTE, créée le 18 avril 1916, aux ordres du capitaine Thénault. Elle se bat à Verdun de mai à septembre, puis sur la Somme, l’Aisne, l’Yser totalisant 199 victoires et 68 tués.

L’un d’eux, le sergent Victor Chapman, dont l’avion est abattu le 30 juin 1916 au cours des combats de Fleury repose au Meuse-Argonne American Cemetry à Romagne-sous-Montfaucon (55) et non pas à Marne-la-Coquette (Hauts-de-Seine) où se situe le mémorial de l’escadrille LA FAYETTE.

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Cette modeste et courageuse avant-garde rapidement constituée de volontaires américains pour diverses missions, précède en France la déclaration de guerre des Etats-Unis (avril 1917) et l’arrivée massive des Sammies qui atteindront 2 000 000 d’hommes en 1918. « De jeunes soldats rieurs venus par exemple du Kansas ou de l’Arizona (…) pour mourir sur ce sol pétri d’histoire parce qu’ils avaient une certaine idée de l’amitié et de la liberté. » (Gérard Canini, historien). Ces combattants se sont illustrés au saillant de Saint-Mihiel, puis dans l’offensive Meuse-Argonne et au poste de commandement du général Pershing en mairie de Souilly sur la Voie Sacrée.

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