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14 juin 2020 7 14 /06 /juin /2020 19:51

En ce jour plutôt maussade de mercredi 10 juin 2020 nous nous sommes retrouvés cinq amis pour randonner dans la forêt de Landerneau à partir du village de La Forest-Landerneau puis remonter une petite rivière vers Malvézan et Judée. On a vu une souche sculptée (un aigle), des détritus le long des routes, des buissons magnifiquement fleuris d'églantiers ou de rosiers grimpants. Nous avons fait un tour sur la rive de l'Elorn au niveau de Ty Naod.

TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau

Pour la pause méridienne, nous avons été invités à utiliser le salon de jardin d'une amie de l'un d'entre nous (Jean). La pluie s'était calmée et nous avons pu vivre de bons moments de détente.

TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau

Sur le parvis de la mairie de La Forest-Landerneau, une statue a attiré notre attention. Voici l'histoire de Taliesin - (D’après L’épopée celtique en Bretagne de Jean MARKALE)

En ce temps-là vivait en Penllyn un homme de haut lignage Tegid Voel et sa femme Keridwen. Ils avaient trois enfants, une fille Creirwy, belle parmi les belles, un fils Morvran ab Tegid qui s’il n’était pas beau avait la carrure et la stature d’un chevalier, ce qui en ces temps mouvementés lui assurait le respect de tous et hélas Afang-Du, le benjamin, le moins favorisé des hommes, laid et plutôt demeuré.

Kéridwen qui était aussi une sorcière renommée résolut donc, selon l’art des livres de Fferyllt de faire bouillir pour son fils un chaudron d’inspiration et de science. Celui-ci ne devait cesser de bouillir pendant un an et un jour, jusqu’à ce que trois gouttes magiques de grâce et d’inspiration fusse obtenues.

Elle chargea Guyon Bach et un aveugle Morda de surveiller le chaudron et d’activer le feu en dessous. Elle même pendant ce temps courrait les prés, les bois, les monts et les marécages pour obtenir les plantes nécessaires à son projet.                                   … /…

TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau

…/…    Or il advint qu’au dernier matin, alors que Gwyon Bach avait pris la relève de Morda après avoir passé une mauvaise nuit, celui-ci s’endormit au bord du chaudron qui, non surveillé, se mit à bouillir, trois gouttes s’en échappèrent et tombèrent sur la main de Gwyon. Tout aussitôt le chaudron éclata, le reste du liquide étant empoisonné.

Guyon sous le coup de la douleur mit la main à sa bouche et aussitôt comprit ce qui lui était arrivé et ce qui allait survenir s’il ne s’enfuyait pas bien vite.

Là-dessus Kéridwen revint et constata les dégâts. Elle saisit un bâton et en frappa l’aveugle qui protesta de son innocence. C’est vrai reconnut-elle, c’est Gwyon le coupable et de le poursuivre à toute allure. Lorsque Gwyon l’aperçut il se changea bien vite en lièvre mais elle en lévrier gagna sur lui, il se précipite alors vers la rivière et se change en poisson, Kéridwen devint loutre tant et si bien qu’il dût se changer en oiseau et Kéridwen le poursuivit sous la forme d’un faucon. Comme elle était sur le point de le rattraper il se laissa tomber sur un tas de grains et devint l’un d’eux mais Kéridwen de son œil de faucon le repéra et l’avala.                           …/…

TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau

…/…   Ce n’est que quelque temps après qu’elle s’aperçut qu’elle était enceinte. Comme son guerrier de mari était absent depuis plusieurs mois elle comprit bien vite ce qui lui arrivait, dissimula sa grossesse à son entourage et le jour de la délivrance elle se retira dans la campagne bien résolue à anéantir ce rejeton maudit. Las ! Celui-ci était si beau qu’elle n’eut pas le courage de le tuer et se contenta de le mettre dans un panier d’osier qu’elle confia à la rivière.

C’est ainsi que le nouveau-né recueilli par Gwyddno se révéla bientôt pour ce qu’il était : c’est à dire le Prince des Bardes qui prit le nom de TALIESIN et étant l’émanation même de toute science et de toute sagesse devint le compagnon préféré de MERLIN l’Enchanteur et par la suite le barde attitré d’ARTHUR, l’ami de LANCELOT et de tous les Chevaliers de la Table Ronde. Et ce qui surtout nous intéresse l’historien de LANCELOT DU LAC.

TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau

Pourquoi TALIESIN, barde gallois du 5ème ou 6ème siècle devant la mairie de La Forest-Landerneau ? Par Roger JONCOURT, sculpteur

Lorsque Monsieur le Maire m’a appelé pour me dire que la Commune souhaitait laisser une trace de ce passage au vingt-et-unième siècle en adressant un salut à ceux qui vivront ici au 3ème millénaire, nous avons fait ensemble le tour des richesses culturelles et historiques de la Commune.

Nous nous sommes arrêtés à ce moment fort que fut certainement le temps de splendeur du château de La Joyeuse Garde. Château de Ban de Benoïc, père de Lancelot du Lac.

J’aurais pu choisir de faire la statue de Lancelot, mais un chevalier comme lui ne peut se concevoir sans son cheval, ce qui nous emmenait déjà un peu loin et d’autre part Lancelot, toujours en partance pour de nouveaux exploits, de nouvelles conquêtes n’était pas un très bon interlocuteur.

J’ai donc demandé conseil à un érudit, historien de ces temps anciens, Jean Markale (par livre interposé). C’est par lui que j’ai appris l’existence de TALIESIN.         …/…

TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau

…/…    TALIESIN était compagnon de MERLIN, c’était le barde attitré du Roi ARTHUR, le compagnon et le confident des chevaliers de la Table Ronde et comme tel celui de Lancelot. C’est lui qui a écrit leur histoire.

Il a vécu plus de 1000 ans, c’est dire que lui et son corbeau ont mille et une histoires à vous dire. C’est aussi un grand magicien comme sa propre histoire nous l’apprend. Il saura vous conseiller et vous aider, mais attention, respectez-le ! Ne vous moquez pas de lui, vous pourriez vous retrouver transformé en crapaud, en belette ou en serin ; cela ne se verra pas mais en dedans de vous, vous n’entendrez plus que coassements, peur et faim perpétuelle ou cui-cui incessants !

TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
TALIESIN, barde gallois du 5ème siècle à la mairie de La Forest-Landerneau
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11 juin 2020 4 11 /06 /juin /2020 18:40

La réhabilitation de l’ancienne voie ferrée en voie verte ou Véloroute (la V6) est en cours et réalisée par le Conseil général du Finistère. La voie verte reliera à terme Carhaix et Camaret. Une portion de 5 km allant de Tal ar Groas à Kerret, sur la route de Camaret, a déjà été réalisée. On peut parcourir la commune de Crozon d’est en ouest, en toute sécurité. Deux autres tronçons, de Tal ar Groas à Croas e Meno à Telgruc (9 km), et de Kerret au port de Camaret (9 km), sont à l’étude.

200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo

La voie verte vélo-route V6 Carhaix-Camaret-sur-mer, longue de 127 km, représente la partie finistérienne de la Transarmoricaine qui reliera Camaret-sur-Mer à Vitré. Cinq kilomètres de cette voie ont déjà été réalisés entre le pont de Kerret et Crozon et entre Crozon et Tal Ar Groas. Cette portion de voie verte-véloroute est en service depuis le printemps 2012. Les travaux sont programmés sur deux tranches. La tranche Ouest concerne les communes de Camaret-sur-Mer et de Crozon à partir de 2019. La tranche Est, la commune de Telgruc-sur-Mer, à partir de 2021.

200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo

Le village de Morgat se situe sur la commune de Crozon dans le Finistère. L'anse de Morgat, située en baie de Douarnenez, est limitée par la pointe des Grottes à l'est et la pointe du Kador (Beg ar Gador) à l'ouest. Elle abritait autrefois le port sardinier puis thonier de Morgat. Avec l'épuisement des ressources halieutiques, le port de pêche est devenu un port de plaisance.

200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo

Morgat, ancien petit port sardinier au fond de la baie de Douarnenez, accueille les plaisanciers. L'accès se fait par un chenal dragué et le port est protégé par une jetée de roches agencées en arc de cercle. Une plage de sable fin s'étend depuis le port et finit en galets côté est où le niveau du sable baisse depuis que les travaux d'agrandissement du port ont modifié les caractéristiques hydrodynamiques de l'anse de Morgat.

200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo

Morgat est une station balnéaire contigüe à Crozon, lovée au creux d'une baie splendide. Lancée au début du XXe siècle par Armand Peugeot, qui y fit construire des hôtels pour loger ses cadres en vacances. Quelques villas bourgeoises témoignent encore de cet âge d'or. Belle plage exposée plein sud. L'ancien port de pêche accueille désormais plusieurs centaines de bateaux de plaisance. En saison, Morgat est le symbole d'un certain tourisme institutionnalisé.

200609-de Telgruc à Morgat à vélo
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200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo
200609-de Telgruc à Morgat à vélo

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14 février 2020 5 14 /02 /février /2020 10:35

En ce début d'année 2020, j'ai sélectionné quelques nouvelles concernant la vie dans Brest. Les images ont été filmées en janvier et décrivent les paysages brestois. Elles ne correspondent pas aux faits divers décrits dans cet article.

Premier exemple: Selon une tradition bien établie, les navires de commerce en escale dans les ports ont fait retentir leurs sirènes, lors du passage à la nouvelle année. L’auteur brestois Jean-François Coatmeur s’en était inspiré pour le titre de son roman « Les sirènes de minuit » avec les quais pour décor. Si, pour certains, cette manière de fêter le Nouvel An semble tomber en désuétude, ce n’est pas le cas de tous. Mardi soir, lors du passage à l’an 2020, quelques sirènes ont retenti du côté des quais de la réparation navale, perpétuant ainsi la tradition.

Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest

Au printemps prochain, la Fondation Assistance aux animaux ouvrira un dispensaire au centre-ville de Brest. Il s’adressera aux propriétaires d’animaux qui n’ont pas les moyens de faire appel à un vétérinaire classique pour soigner leur compagnon.

Le président des urologues français est Brestois. Élu pour trois ans, fin novembre, le Pr Georges Fournier, 62 ans, chef du service d’urologie du CHRU de Brest, veut faire baisser la mortalité liée au cancer de la prostate.

Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest

On a frôlé le drame, mercredi 8 janvier, dans une des tours du quartier de Kérédern à Brest. Un feu a été allumé volontairement dans un hall d’immeuble. Six personnes ont été hospitalisées.

Sans nouvelle d’un matelot lituanien embarqué sur l’Aquasurveyor, un bateau de services belge actuellement amarré au port du Moulin-Blanc, d’importantes recherches avaient été lancées en fin de semaine à Brest, en mer comme à terre. Si les images captées par les caméras du port faisaient bien apparaître plusieurs allées et venues du marin concerné, le mystère demeurait quant à savoir s’il était tombé à l’eau. Pizza et hôtel au centre-ville Jugée « inquiétante », sa disparition a trouvé une explication, dimanche matin, quand le matelot en question s’est présenté, la mine basse mais en bonne santé, au commissariat central de Brest, accompagné d’un représentant de l’Aquasurveyor. Il a expliqué être rentré au bateau avec une pizza, avant de ressentir le besoin de retourner « boire en ville » sur les coups de minuit, jeudi soir. Une fois sa soif étanchée, bien des heures plus tard, le marin s’est avéré incapable de retourner au Moulin-Blanc, préférant prendre une chambre d’hôtel à proximité de la gare. Après y avoir dormi tout son soûl, il n’est finalement rentré au port que samedi soir, indiquant avoir perdu son portable en cours de route. Ce qui explique pourquoi son téléphone sonnait dans le vide.

Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest

Un coup de filet antiterroriste a eu lieu, lundi matin 20 janvier, à Brest et dans ses environs. Sept hommes ont été interpellés. Sept hommes, soupçonnés de préparer un attentat, ont été interpellés, lundi, à Brest et dans ses environs. Le coup de filet, organisé par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), a été mené dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a rapporté, de son côté, Europe 1. Les services antiterroristes ne sont pas seulement intervenus à Brest, lundi matin. Deux des sept personnes soupçonnées de préparer une action violente en France et un départ en zone irako-syrienne ont été interpellées dans le Nord-Finistère, à Guissény et Loc-Éguiner-Ploudiry.

Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest

Le Charles-de-Gaulle attendu en mars. - Viendra, viendra pas à Brest ? L’annonce devrait tomber dans les prochains jours, pour confirmer l’escale programmée à Brest, courant mars, à l’occasion d’un grand déploiement Atlantique. La dernière venue du porte-avions, construit à Brest de novembre 1987 à mai 1994 et basé à Toulon depuis les années 2000, remonte à septembre 2013. Son retour dans la ville du Ponant est toujours un événement avec ses 2 000 marins déferlant dans les rues. L’amiral Rolland qui a commandé le Charles-de-Gaulle de 2009 à 2011 s’est gardé de tout commentaire. « Le navire reste soumis aux impératifs de l’actualité » a-t-il déclaré, laissant le champ libre au chef de l’État ou à la ministre.

Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest

Face à la pointe du Cap Lizard, il y a 16 ans, le 15 janvier 2004, le naufrage du Bugaled-Breizh fit trois morts et deux disparus dans une zone d’exercice sous-marin. La croche d’une des fûnes du Bugaled avec un des submersibles en exercice ce jour-là, en face de la Cornouailles britannique est l’hypothèse privilégiée par bien des observateurs. Mais, à ce jour, les causes du drame n’ont  jamais été établies par la justice.

Des descentes en rappel pour doucher la mairie - À partir de ce lundi 20 janvier, les Alpinistes brestois ont huit semaines pour nettoyer l’hôtel de ville de Brest de haut en bas. Une intervention qui ne connaît pas le vertige. À l’aube de ses 60 ans (le 18 décembre 2021), l’hôtel de ville brestois s’offre une cure de jouvence. Elle a commencé ce lundi 20 janvier, avec au programme un nettoyage des façades prévu sur six à huit semaines, vitres et recoins de l’édifice. Ce sont les « Alpinistes brestois du bâtiment », connus pour leurs travaux donnant le vertige, qui relèvent le défi. L’entreprise, qui compte 28 salariés, est habituée aux phares, remparts, églises, et à tout type de bâtiment, pourvu qu’il ait des accès complexes.

Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest

Ce mardi matin 21 janvier, le directeur du nouvel Office français de la biodiversité visitera le pôle de Brest. Une suite et une extension à d’autres domaines de l’ancienne Agence des aires marines protégées. Le tout nouvel Office français de la biodiversité (OFB) compte une antenne à Rennes mais aussi un de ses trois sites nationaux à Brest (en plus de la région parisienne et de Montpellier). Le Brestois Michel Peltier y a pris ses fonctions de délégué à la mer, pour toute la France, métropolitaine et ultramarine, à sa création au 1er janvier 2020. Une façon de prolonger ici l’ancienne Agence des aires marines protégées, devenue en 2016 Agence française de la biodiversité (AFB) qui englobait aussi, déjà, le Parc marin d’Iroise (installé, lui, au Conquet). L’OFB regroupe désormais l’ex-AFB et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. Le directeur général de l’Office, Pierre Dubreuil, sera ce mardi matin à Brest. Le pôle brestois compte toujours, quai de la Douane, une petite centaine de personnes. Le personnel est à peu près le même qu’avant ces deux changements successifs, avec le même type de missions mais qui ne concernent plus seulement la mer, même si « c’était et cela reste un pôle marin : on y concentre nos spécialistes », selon Pierre Dubreuil. L’intérêt d’être ici, c’est que l’écosystème brestois est très fort dans ce domaine. Une recentralisation à Paris aurait été une erreur, même si nous avons des chercheurs à Paris qui travaillent avec le muséum d’histoire naturelle .

Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest

Les 31 plongeurs-démineurs brestois (49 marins au Groupement des plongeurs-démineurs Atlantique) disposent d’un nouveau bâtiment de 3 000 m2, depuis mai dernier. Le groupement, qui œuvre du Mont-Saint-Michel à la frontière espagnole, a réalisé 257 interventions sur alerte en 2019 (40 auprès des pêcheurs de la rade de Brest pour des obus), soit 30 % de plus qu’en 2018. Un déploiement en mer Baltique est programmé au printemps à bord du Styx.

Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest

Pour sa sixième année depuis sa résurrection, la base de vitesse de Brest a attiré en 2019 plus de 100 pratiquants et enregistré pas moins de mille traces. Les meilleurs s’approchent peu à peu des 40 nœuds (75 km/h). La rade de Brest est redevenue un hot-spot de la vitesse sur l’eau. Équipés d’une montre GPS, les participants peuvent, à tout endroit de la rade, enregistrer leurs meilleurs 500 m, sur le support à la voile de leur choix. La trace est transmise à l’organisation qui valide la performance en vérifiant la position et la validité du run. Toujours pas moyen de le faire à moto sur la plage du Moulin-Blanc ou en voiture sur le pont de l’Iroise !

Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest

Toujours plus rapides, les planches à voiles à aileron classique s’approchent peu à peu des 40 nœuds sur 500 m, avec des vitesses de pointe titillant les 42 nœuds pour les riders les plus affûtés. 38,26 et 37,82 nœuds sur 500 m pour Damien Le Guen et Julien Bernard, qui se disputent cette année encore la suprématie de la vitesse en rade de Brest. En foil, avec les mêmes mais sur un classement inversé, réalisent 31,95 et 31,89 nœuds sur 500 m. En kite-foil, Bruno Boizard (30,85 nœuds) est juste derrière, préfigurant des gains de vitesse encore à venir sur ce support. Les foilers ont gagné en moyenne deux nœuds de vitesse en un an de pratique !

Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
Janvier 2020 à Brest
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9 août 2019 5 09 /08 /août /2019 15:56

après six semaines de canicule dans le sud de la France, j'ai un immense plaisir de retrouver Brest, la seule vile en Europe où il fait bon vivre tant les températures sont humaines!

Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août

Brest est avant tout maritime, mais j'aime aussi me perdre dans les quartiers qui sont autant de petits villages.

Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août

Brest, ce sont quatre ports (commerce, pêche, plaisance et militaire) mais aussi une ville universitaire avec une vie artistique riche.

Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août

Brest, c'(est une ville qu'on aime énormément ou qu'on déteste du premier coup, il n'y a pas de demi-mesure. Tous ceux qui ont fait la démarche d'aller vers le grand ouest sont tombés sous le charme de Brest et on fait leur vie ici, cela prouve bien qu'il y a quand même quelques atouts majeurs!

Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août

Brest, la ville-port dont je suis tombé amoureux il y a 52 ans. Une vue sur la rade, une grande bouffée d'oxygène, c'est un luxe incroyable...

Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août

Brest est une ville très inspirante, je pense que la localisation géographique fait que l'on pense différemment quand on est loin de Paris. Ici, on peut s'autoriser des choses, on a une certaine liberté de penser, voire de comportement. Cette ville est vraiment inspirante; comme disent les anglo saxons, c'est "think out of the box", on pense à côté du schéma traditionnel.   

Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août

Brest est une ville de peintres (Paul Bloas avec ses géants habille toute la ville, des œuvres éphémères mais qui finalement durent...) Il y a une lumière exceptionnelle aussi c'est une ville de photographes... (je fais pas mal de photos amateurs) et puis il y a une kyrielle d'artistes brestois connus comme le chanteur Miossec;

Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août

Brest la lumineuse, il y a toujours une lumière qui fait que l'on cligne des yeux, même quand il y a des nuages. C'est le charme, il y a une âme, une lumière et des couleurs, une atmosphère.

Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
Brest au mois d'août
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12 novembre 2018 1 12 /11 /novembre /2018 15:27

Dans un premier article édité sur « Le caractère breton » : https://gebete29.wordpress.com/2018/11/10/le-caractere-breton/

J’ai essayé de démontrer ce que « caractère bien trempé du Breton » signifiait généralement. Aujourd’hui, j’ai envie de développer des traits de caractère comme la discrétion, la fermeté, l’imagination, la franchise (brut de fonderie), la pudeur, la fidélité, l’introversion, le sens du partage, l’esprit civique, la modestie et l’honnêteté qui n’appartiennent qu’aux authentiques Bretons.

Le Breton est fidèle

Quid de l’emprise de l’Etat français sur cette magnifique région de France qui défend et revendique son identité. Tenter de décrire les contours de ces fameux traits de caractères bretons qui participent grandement à son identité sociale et dont on entend souvent parler est une gageure. Mais osons…

Je me suis toujours « senti » Breton. Plus je lis des choses sur la Bretagne et plus je rencontre de Bretons, plus je ressens que ce sentiment n’est pas une construction de mon esprit mais une réalité de caractère et de posture que je partage avec d’autres.

« Inutile de me dire ce que je dois faire ou ne pas faire, je ferais toujours ce que j’ai envie ».

Les bretons avancent souvent discrètement mais fermement. On observe des similitudes entre les Bretons et des traits de caractère commun. Qu’est-ce qui est commun et qui participe à l’histoire sur l’identité bretonne. Aucune étude sur des traits de caractères commun existe. Seules quelques études de comportements sociologiques existent visant à comparer des régions de France.

Tout d’abord, quelles sont les raison qui font qu’il existe une présence si riche et florissante du conte en Bretagne et pourquoi la mort est si présente dans le quotidien des Bretons.  

En observant les éléments de la nature, notamment la nuit, avec le vent qui siffle dans les arbres, la présence d’une nuit étoilée ou l’absence de lumière par des nuages qui cachent toute luminosité du ciel, je me dis qu’à une époque où l’on ne connaissait pas la lumière électrique tous ces éléments naturels pouvaient stimuler l’imagination. Celle-ci donnait une explication à tous ces phénomènes à travers les histoires des contes et légendes.

Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle

Les Bretons n’ont-ils pas une propension importante à l’imagination notamment du fait d’une forte émotionnalité intériorisée. La mort est très présente en Bretagne notamment avec les histoires de l’Ankou ou des lavandières. La mort est présente aussi par cette histoire maritime où les femmes voyaient leurs hommes partir pendant des mois à la pêche à Terre Neuve et revenir lorsque la mer ne les avait pas pris. A Audierne, il existe une baie qui s’appelle la baie des Trépassées où la légende dit que les morts en mer viennent hurler. Chaque année, ces femmes se mettaient sur les côtes dans l’attente d’apercevoir ou non le bateau de leurs hommes à l’horizon. S’il était présent, la vie reprenait et c’était la fête le temps du retour à terre. S’il était mort, il fallait continuer à vivre pour pouvoir s’occuper des enfants.

Les angoisses aux contacts de ces éléments de la nature et de la dureté de la vie ont été probablement sublimées à travers toutes ces histoires pour rendre un peu acceptable ce quotidien.

Un Breton est direct dans sa façon de parler : « On m’a toujours dit que je pouvais manquer de « psychologie » en disant de façon brute ce que je ressentais, pensais ou observais ce qui pouvait me donner un aspect froid et dur comme du granit alors que je me ressentais intérieurement très sensible. Cette sensibilité aide à comprendre ce que vivent les Bretons pour les aider et cette « dureté » aide à ne pas être dépassé par ces émotions en sachant leur donner leur juste place pour ne pas être débordé par elles. Un article sur la langue bretonne dans le journal « Breton » qui évoque la structure du langage breton explique que l’image que renvoie un Breton n’est pas de la dureté mais peut-être due de ses origines bretonnes.

Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle

La langue reflète la façon de penser. Même si celle-ci est peu usitée, elle influe probablement sur les comportements de ses habitants. On dit que le Breton va droit au but quand il s’exprime et qu’il ne prend pas de gants pour dire les choses. On dit que la Bretonne a la langue « pointue » et qu’elle pique lorsqu’elle dit crument et directement les choses telles qu’elles sont. Lorsqu’on analyse l’organisation de cette langue, on a le sentiment que les Bretons s’expriment comme maître Yoda le Jedi de Star Wars. Le « je » est mis en fin de phrase pour mettre en début ce qui est le plus important : « Le train, je suis venu ». L’individu est en retrait. Le Breton n’est pas autocentré mais place ce qui l’entoure avant lui pour dire directement les choses sans artifices.

En Bretagne, le mot « bonjour » n’existe pas. D’ailleurs le mot breton le plus connu est « an revoir » (kenavo) alors que dans de nombreuses langues, il s’agit de « bonjour ». Quand deux Bretons se rencontrent, ils disent « ça va » (deiz mat), « comment vont les choses » (Mat an traou), « comment c’est pour toi » (Penaos eo ganit) ou « comment que c’est (Penaos eo). On voit bien que la façon de rentrer en contact avec l’autre est un rapport d’ouverture à ce qui est à cet instant et non pas autocentré sur les deux individus en présence. En français, deux Bretons diront plus facilement « il fait beau aujourd’hui » ou une autre phrase de description du contexte que « bonjour ».

« Les bretons, c’est comme le homard : carapaces durs et tendres dedans ».

Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle

Le breton est intérieur tout en étant très connecté à son environnement. Non seulement, il ne dit pas « bonjour » mais il invite plutôt traditionnellement ses convives pour « le café » que pour manger. Lors de ce café, il y a des crêpes, du gâteau, de la salade de fruit et de nombreux mets qui valent un repas ! Le Breton a un jardin dont il s’occupe beaucoup mais dans lequel il vit peu. Il est soit dans sa maison soit à l’extérieur. Il ne veut pas déranger ou s’exposer. Il existe un contraste entre la force de son intériorité et ce qu’il donne à voir dans le premier contact.

Le Breton est pudique et peu expansif. Il ne vous tapera pas sur l’épaule et sera avare de confidence. Il garde avec pudeur son intimité et son intériorité pour lui malgré l’intensité émotionnelle de ce qu’il peut ressentir. Il s’inscrira dans sa relation à l’autre dans le concret. Il ne flattera pas et ne promettra pas grand-chose. Il ne cherchera pas à rentrer dans l’intimité de son interlocuteur dès la première rencontre et le laissera venir à lui. Il ne cherchera pas à vous séduire pour avoir un relationnel fonctionnel. En fait, il est à l’opposé du caractère méditerranéen démonstratif. Par contre, une fois le contact et la confiance établis, la relation sera entière et « normale ». Elle sera même peut-être plus profonde et chaleureuse que dans d’autres cultures. Elle n’a pas besoin d’être contractualisée.

Le Breton est fidèle dans son engagement amical et l’amitié qu’il offre s’use rarement dans le temps s’il n’y a pas d’incident. Par contre, toute trahison à cette amitié la cassera définitivement.

Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle

La Bretagne en tête des régions où l’on parle le plus à son voisin. Lorsque vous êtes dans un festival ou dans un festnoz, vous pouvez en faire agréablement l’expérience. Il est aisé de parler aux personnes qui sont à côté de vous en écoutant de la musique ou en buvant un verre. A la différence d’une ville comme Paris, où lorsque vous parlez à quelqu’un dans la rue, le premier réflexe est de se demander ce que veut l’autre, ou de présenter une réaction de méfiance dans certaines autres régions.

Cette fidélité se traduit aussi dans le mariage. La Bretagne est la région de France où le taux de divorce est le plus bas : 1,72 divorce pour mille habitants. C’est deux fois moins qu’à Paris ou dans le PACA. Le Breton est fidèle dans la parole et l’engagement même si la culture catholique, encore bien ancrée en Bretagne, influe aussi sur ces chiffres.

Le Breton est partageur. La Bretagne est la deuxième région après la Corse pour le nombre de bar par habitant mais la neuvième région pour la consommation régulière et à risque d’alcool. Ils sont deuxièmes derrière les Francs Comtois pour la consommation ponctuelle d’après l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies. Les Bretons boivent moins que par le passé mais ils aiment faire la fête. D’ailleurs, les plus grands festivals de musique comme les vieilles charrues sont en Bretagne.

La pratique sportive est particulièrement développée en Bretagne.

Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle

Le Breton : honnêteté, rectitude et discipline. C’est en Bretagne que l’on respecte le plus la loi. Ils sont moins procéduriers que dans d’autres régions. Les tribunaux sont moins engorgés qu’ailleurs. Il y a deux fois moins de dossiers aux prud’hommes qu’en Ile de France ou dans le PACA et quatre fois moins que dans les tribunaux de commerce de ces mêmes régions. Quand on se « tape » dans la main en Bretagne, on respecte son engagement. Le breton préfère résoudre leurs différends par le dialogue que devant la justice. La parole donnée est pleine de valeurs. La Bretagne est la région de France où le nombre de vols de voiture est le plus bas, soit six fois moins que dans le PACA.

Le breton a l’esprit civique. Aux élections de 2012, les bretons ont été ceux qui ont le plus votés. La Bretagne est la région qui connait le moins de fraude fiscale. Ils trichent deux fois moins que dans le sud-est et trois fois moins qu’Ile de France.

Ce résultat est probablement dû à la fois à un sens du collectif et à la nature anxieuse du breton qu’à sa volonté de tranquillité.

Le respect pour le collectif s’exprime aussi par l’écologie et les dons du sang. La Bretagne est la plus performante en écologie d’après l’hebdomadaire La Vie. Les Bretons sont les troisièmes donneurs de sang. On retrouve de très nombreux festivals en Bretagne mais aussi les plus grands de France et d’Europe. Ces festivals peuvent avoir lieu grâce à la présence de nombreux bénévoles qui prennent plaisir à être là, à être ensemble et à partager.

Le taux de suicide est particulièrement haut en Bretagne. Il est de 25,3 pour 100 000 habitants soit 65% plus élevés que la moyenne nationale qui est de 15,1%. Ce chiffre reflète l’intensité de vécu intérieur du breton qui contraste avec la pudeur de ce qu’il exprime extérieurement.

Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle

Les Bretons sont sérieux, modestes et raisonnables. Ces traits de caractère se traduisent notamment dans les performances scolaires. La Bretagne est régulièrement la première pour le nombre de bachelier par classe d’âge. Par contre, ils privilégient les formations courtes en post bac. Sont-ils modestes, pas assez ambitieux ou réaliste en sachant se satisfaire de ce qu’ils ont et peu prisonniers du désir ou du regard de l’autre qui sont deux leviers à la motivation sociale ? Le breton n’a pas besoin d’être admiré mais il a besoin qu’on le respecte pour se sentir aimé et être en confiance. Aussi, il n’a pas besoin d’un titre scolaire ou autre pour se sentir exister et être digne. Il lui suffit d’être lui. Un autre facteur qui peut influer sur le manque d’empressement vers les hautes études est le fait que la Bretagne a connu la modernité de façon plus récente que d’autres régions. Jusqu’aux années 50, la Bretagne était un pays fortement agricole dans les terres et marins en bord de mer. L’industrialisation est venue progressivement ensuite. Peut-être ce facteur explique une moindre grande culture des grandes études.

En Bretagne, on peut se faire confiance. A l’heure actuelle où l’avenir est dans l’entraide, c’est un atout pour construire une économie du lien.

Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle
Le Breton est fidèle

La modestie s’exprime aussi à travers la danse bretonne. Dans ces chenilles qui se construisent dans les Festnoz, c’est le groupe qui s’exprime et non pas les performances de l’individu sur la piste de danse. L’émotion de la danse est vécue collectivement et intérieurement à travers une danse ancrée dans le sol, source d’une transe collective sous les lumières des étoiles, qui réunit toutes les générations. L’emblème de cette modestie sont les frères Morvan : des agriculteurs célèbres dans le monde entier qui chantent avec leur chemise à carreau et leur casquette vissée sur la tête et qui n’ont jamais quitté la Bretagne. Au festival des vieilles charrues, ils ont réuni un public plus grand que Bruce Springsteen en jouant avec les Tambours du Bronx (60 000 personnes). Bien souvent, les Frères Morvan jouent bénévolement pour la « bonne œuvre » et le plaisir de partager leur musique.

Le Breton est fidèle
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9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 10:41

une partie des textes qui accompagnent mes photos de l'Allée Couverte du Mougau-Bihan sont de Camille Bercot. Merci à elle.

L'allée couverte du Mougau-Bihan dans la commune de Commana (Finistère) est un ensemble mégalithique composé de 24 gros blocs de pierre. Exploré dès le XIXe siècle, lors de fouilles dont il ne reste aucune archive, ce monument a été daté, par comparaison, entre 3 000 et 2 500 av. J.-C. L'allée couverte a été classée par arrêté du 14 juin 1909. Ce monument est orienté nord-sud ce qui est une originalité pour ce genre de monument. Il est long de 14 mètres, et composé de parois de granite juxtaposées ; ces « piliers » étant distants de 1 à 1,30 m les uns des autres. Cette allée est composée de 18 orthostates de granit et de 5 dalles de couverture.

Le « plafond » est formé de quatre dalles presque horizontales, la cinquième recouvrant la cellule au nord. La 5e dalle ne couvre pas la « chambre funéraire » mais une cellule terminale dite "Cella" qui donne sur le sud. L'« entrée » est située au nord. Sa largeur est moindre, car elle est à demie fermée par un pilier placé obliquement.

Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)

L’allée couverte, endroit mystique à souhait et empreint d'authenticité est un site est très intéressant car préservé et bien mis en valeur. Il s'agit là d'un trésor bien caché... Cette allée couverte, aussi appelée" Al lia vaen" ou plutôt "Al Liac'hven" qui voudrait dire Mégalithes est longue de 14 m et est construite de  24 mastodontes blocs de granite, certainement importés, car nous nous trouvons sur un sol schisteux.

A l'origine, l'allée devait être plus longue, peut-être entourée de menhir, et comprenait sûrement tertre et péristalites. Ce que nous pouvons admirer là est le squelette du monument d'origine. Cette allée couverte est exceptionnelle par le grand nombre de gravures qui y ont subsisté. Mais la particularité de ce monument, est que ces représentations, ordinairement présentent dans la Cella lorsque l'on parle de Prajou-Menhir à Trébeurden, se trouvent ici dans la chambre funéraire. Nous voici essayant d'entrer dans la tête d'un de nos ancêtres graveurs.

Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)

Quelle émotion de pénétrer dans l'allée, et d'apercevoir ces gravures crées par nos ancêtres et marquées dans la pierre depuis 5000 ans et toujours là! Une représentation féminine : Les deux paires de seins, invoquant le culte de deux déesses (Mère, filles) ce qui est assez courant dans les dolmens et allées couvertes de la même époque. Par comparaison avec d'autres allées couvertes, on pense qu'elle a été édifiée au Néolithique Final, approximativement aux alentours de - 3 000 ans av J-C. Les représentations gravées dans la pierre, de probables "poignards à soie",  nous prouvent que des échanges avec le monde méditerranéen existaient.

Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)

Cette datation en a été déduite par l'étude d'autres monuments caractéristiques, tel que la magnifique Allée Couverte de Prajou-Menhir à Trébeurden (22) qui porte des gravures similaires, et est également daté de cette période. Car malheureusement, d'après les écrits de Mr CH Léger (Archéologue de la fin du XIX et du début du XXème Siècles), des fouilles ont été effectuées au milieu du XIXème Siècle par une équipe d'étrangers dont nous ne retrouverons aucunes traces.

Un archéologue (du début du XXème Siècle) rapporterait la présence d'une magnifique pierre dressée anthropomorphe sur lequel, apparaissait "un homme tendant une lance". D'après lui, ce menhir fut débité et servit à agrandir la route...

Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)

L'entrée de l'allée est située au Nord, donnant l'accès à la chambre principale ou funéraire, longue de 10 m. L'hypothèse de l'existence d'un vestibule, juste avant son entrée rétrécie (Comme à Prajou-Menhir) est avancée. Une cellule terminale appelée "cella", permettait à nos Ancêtres d'y déposer des offrandes, elle donne sur le sud.

Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)

Les nombreuses gravures de "pointe de lance", parfois bien différentes dans la forme, sont présentes tout le long de la chambre principale. Elles représentent la force, la virilité et le pouvoir. L'arme qui donne la force et une certaine puissance était sans doute utilisée par les hommes bien nés, en haut d'une hiérarchie mise en place depuis le début du Néolithique. Ces gravures ont été probablement rajoutées à la fin du Néolithique ou au début de l'Âge du bronze, lors de réutilisation du monument. On notera les deux techniques de gravures, l'une par bouchardage, c'est à dire creuser la pierre par piquetage tout autour de la gravure créant ainsi le relief qui deviendra sculpture ou l'autre, par gravure directe, c'est à dire creuser directement la pierre. C'est deux techniques paraissent complémentaires.

Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)

D'ailleurs un vieil emblème est mis en valeur par bouchardage, majestueusement gravé sur la dalle de chevet, séparant la Cella de la chambre principale. Présente depuis le début du Néolithique, la représentation de la Hache polie évoque le pouvoir et la domination telle que l'homme contraignait la nature...

Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)

L'absence de résultats ou d'écrits des fouilles ne permet malheureusement pas d'imaginer des pistes qui nous aideraient à comprendre ce que symbolise ce sublime monument. Sur nos terres bretonnes, nous ne retrouvons pas d'ossements, le sol étend très acide. Par contre, en région parisienne où le sol est calcaire, plus propice à la conservation des restes, certaines fouilles de ce genre de monument ont mis en valeurs plus de 300 squelettes. Ainsi s'agissait il du site où la tribu entière était inhumée?

Hommes, femmes et enfants sont encore protégés par les grosses pierres du dolmen, cette sépulture reste un lieu de culte. Les efforts qui ont permis de construire un tel édifice n'étaient pas vain, il est toujours là... Témoin de la force et du courage de nos ancêtres... Un moment simple, où l'émotion nous étreint... dans notre si belle région.

Allée couverte du Mougau-Bihan (Commana)
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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 17:16

"L'âme de nos marins plane sur l'océan, le l'ai vue ce matin sous l'aile d'un goéland", l'âme des marins - Freddie Breizirland

Mémorial National des marins morts pour la France
Mémorial National des marins morts pour la France
Mémorial National des marins morts pour la France

Mémorial National des marins morts pour la France - Marine nationale - Marine marchande - Marine de pêche - Pointe Saint-Mathieu (Pays d'Iroise) - Hommage aux marins disparus - le devoir de mémoire

Mémorial National des marins morts pour la France
Mémorial National des marins morts pour la France
Mémorial National des marins morts pour la France

Ce monument national, voulu par l'amiral Guépratte, député du Finistère, a été inauguré le 12 juin 1927 par M. Georges LEYGUES, ministre de la marine.

Mémorial National des marins morts pour la France
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"L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages, et d'un souffle, il a tout dispersé sur les flots." Victor Hugo -Oceano Nox)

Mémorial National des marins morts pour la France
Mémorial National des marins morts pour la France
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Trois ombres, silhouettes évoquant des corps, des bateaux, des barques ou des tombes. Trois silhouettes comme le sont les trois marines: Nationale, Pêche, Marchande.

Mémorial National des marins morts pour la France
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Dominant un vieux fortin du XIXème siècle, une stèle haute de dix-sept mètres, sculptée par René Quillivic, traduit de façon poignante la douleur morale et la tristesse d'une femme en deuil face à l'Océan.

Mémorial National des marins morts pour la France
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Le fortin est un lieu de granit, de verre et de métal, propice au recueillement. Le sol sombre, ourlé de lumière, emmène le visiteur dans une expérience saisissante de vide. Les parois des cryptes reçoivent, au gré des donations des familles, les photographies des marins morts pour la France, disposées sans hiérarchie ni priorité. Le site internet www.auxmarins.net relate l'histoire de chaque marin et rend accessible à tous la découverte de ce lieu de mémoire.

Mémorial National des marins morts pour la France
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"Les guerres prennent naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la Paix" - Acte constitutif - 1946

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Lors de ma visite du cénotaphe le 2 février 2018, j'ai eu la surprise de reconnaître la photo d'un ami: Bernard TANGUY.

Fils de Henri, pharmacien chimiste en chef de la Marine, et de Monique Elia Victorine Servel, Bernard naît le 29 janvier 1950 à Indret.

En compagnie de ses sœurs et frères (Anne, Philippe, Bruno et Véronique) et au gré des mutations de leur père, la famille vit successivement à Ferryville, près de Bizerte en Tunisie de 1952 à 1955, à Brest de 1956 à 1960, à Toulon de 1961 à 1964 et à Arolo di Leggiuno en Italie de 1964 à 1970.

Sa scolarité débute à Ferryville en maternelle chez les sœurs puis se poursuit à Brest à l’école "Jean Macé", à Toulon à l’école "Bon Accueil" des pères salésiens  puis "Saint-Joseph" des maristes, à Varèse au lycée européen. C’est enfin au lycée privé et en pensionnat à Béziers que Bernard passe son baccalauréat français.

Après avoir obtenu un baccalauréat scientifique, il entame, de même que son frère Philippe, des études de médecine mais ce n’est pas sa vocation et il les arrête au bout de deux années. Sa vocation est de devenir pilote. 

Le 2 janvier 1973, Bernard s’engage dans la Marine nationale pour une durée initiale de sept ans (matricule : 0573..124).

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Destiné à l’aéronautique navale, il suit l’enseignement dispensé par le "Cours préparatoire à l’Aéronautique Navale" à Saint-Raphaël (83).

Après deux stages de préparation à l’école de pilotage de la "Base Aéronautique Navale (B.A.N.) de NîmesGarons" (30) et au "Centre École de l’Aéronautique Navale (C.E.A.N.) de Rochefort" (17), il entre à l’école de pilotage de laBase aérienne de Cognac (16) en septembre 1973. Après une transformation sur hélicoptère à l’école de spécialisation de l’"Aviation Légère de l’Armée de Terre" (A.L.A.T.) à Dax (40) et un stage de vol sans visibilité à l’"Escadrille 22 S" de la "B.A.N. Lanvéoc Poulmic" (29), il est breveté pilote d’hélicoptères le 26 mars 1975 et rejoint l’Escadrille 23 S à la "B.A.N. Saint-Mandrier" (83). Il y effectue notamment la mission "Saphir" en océan Indien à bord des porte-avions "Clémenceau" et "Foch". En 1980, il rejoint la "Flottille31 F" et se spécialise sur le nouvel hélicoptère de lutte anti-sous-marine : le Lynx WG 13.

Qualifié commandant d’aéronef toutes missions, il embarque sur la corvette "Dupleix" en septembre 1982 et participe à plusieurs missions "Olifant" au large du Liban.

Le 29 novembre 1983 à 18 heures 32,  le maître principal Bernard Tanguy perd la vie lors d’un accident aérien survenu au large de Beyrouth. L’hélicoptère WG13 Lynx qu’il pilote assure une liaison entre la terre et la corvette "Dupleix", unité membre de la Task Force 452, au large des côtes libanaises.

Il totalise 2532 heures de vol dont 238 de nuit et 1389 appontages dont 203 de nuit. 

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Dans sa lettre de condoléances adressée à son épouse, le commandant de la corvette "Dupleix" parle d’un ami, d’un camarade, apprécié pour des qualités professionnelles, son grand art du pilotage et sa grande curiosité intellectuelle. 

L’épave de l’hélicoptère est ramenée en surface le 22 novembre 1984 au cours d’une mission réalisée par plusieurs bâtiments de la Marine nationale en collaboration avec l’institut français de recherche pour l’exploitation des mers (IFREMER). Au terme de l’opération, le corps de Bernard, resté aux commandes, est ramené à Fréjus un an après l’accident. La cérémonie religieuse célébrée en mémoire du disparu par l’Abbé Lassalvy, en présence de très nombreuses personnalités militaires et civiles, se déroule le samedi 4 février 1985 en l’église de Saint-André-de-Sangonis.

Il est inhumé dans le caveau familial à Saint-André-de-Sangonis où reposent maintenant son père, sa mère et son beau-frère qu’il considérait comme son troisième frère. 

Le samedi 8 octobre 2011, lors de la fête annuelle de Saint-Michel patron des parachutistes, Monsieur Bernard Douysset, maire de Saint-André-de-Sangonis, inaugure l’espace "Bernard Tanguy" près de la salle des fêtes de la ville. Son discours d’inauguration rend hommage à Bernard ainsi qu’à l’enseigne de vaisseau de première classe Pierre Grilli et au premier maître Christian Owsianka, tués lors de l’accident, et commence par cette phrase de Victor Hugo : "Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie, ont droit qu’à leur tombeau, la foule vienne et prie". C’est un jeune garçon de la famille de Bernard qui dévoile la plaque d’inauguration, son petit-fils Ewen.

Il était Premier-maître pilote.

Son unité : Dupleix/Lynx-277

Il a été décoré :

  • Médaille Militaire
  • Médaille de l'aéronautique
  • Médaille d'Outre-mer
    Il est décédé le 29 novembre 1983.
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3 septembre 2017 7 03 /09 /septembre /2017 16:24

Le pont Albert-Louppe, d'abord appelé pont de Plougastel et encore appelé premier pont de Plougastel, est un pont franchissant l'embouchure de l'Élorn dans la rade de Brest pour relier les communes de Plougastel-Daoulas au Relecq-Kerhuon. Il est quasi parallèle au pont de l'Iroise. Sa construction, décidée le 22 septembre 1922, eut lieu entre 1926 et 1930. Le contrat signé entre le Conseil Général et l'entreprise Limousin prévoyait que celle-ci ne serait payée que si le coffrage des 3 travées était réalisé. L'entrepreneur et Eugène Freyssinet, confiants dans leur méthodes innovantes, ont donc préfinancé la construction de l'ouvrage à leurs risques et périls, ce qui peut être vu comme une préfiguration des contrats PPP et des contrats Conception-Construction. Eugène Freyssinet, par cette réalisation et bien d'autres, (hangars aéronautiques au Bourget par exemple) a été le précurseur de la précontrainte et des ouvrages en béton armé et précontraints.

Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise

Le pont de l’Iroise enjambe l’Élorn entre Le Relecq-Kerhuon et Plougastel-Daoulas sur la RN165 qui relie Brest à Quimper dans le Finistère. Parmi les ponts à haubans, il possède la troisième plus grande portée principale de France, derrière le pont de Normandie et le pont de Saint-Nazaire et avant le Viaduc de Millau. À la suite d’accidents survenus, dus à une vitesse excessive sur le nouveau pont et en raison du nombre de personnes l'empruntant pour aller travailler à Brest, un radar a été placé sur l'ouvrage, en direction de Brest, la vitesse étant limitée sur ce tronçon à 90 km/h.

Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise

Un pied au Relecq, un autre à Plougastel, le pont Albert-Louppe enjambe l'embouchure de l'Élorn depuis 1930. Démoli par les Allemands en 1944, ce géant de béton armé est en semi-retraite depuis 1994 ; à 27,5 m au-dessus de l'eau et à plus de 42 m au-dessus du fond de l'Élorn, les arches du pont étaient, à sa construction, les plus grandes du monde. Inauguré le 9 octobre 1930 par le président de la République, Gaston Doumergue, la cérémonie est alors un peu boudée par la population. Mais trois jours plus tard, l'évêque de Quimper, monseigneur Duparc, bénissait le pont en présence de 50.000 personnes dont certaines manqueront de passer par-dessus le parapet à cause de l'affluence.

Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise

En 1944, il faut 20 tonnes d'explosifs à l'armée allemande pour détruire la première arche du pont, côté Brest. Le bac reprend alors du service pendant trois ans, le temps des travaux de reconstruction. Reconstruit et élargi, le pont reprend son rôle. Mais son trafic augmentant continuellement (28.000 véhicules l'empruntent tous les jours), il doit être remplacé par le nouveau « pont de l'Iroise », inauguré en 1994. Dès lors, Albert-Louppe devient un lieu de promenade, ouvert également aux deux-roues et aux piétons. À l'origine, une galerie pour le passage d'une voie ferrée fut réalisée sous le tablier, mais jamais un rail n'y fut posé. À la désaffection du pont, un projet de galerie d'art fut proposé. L'idée de démolir le tablier en conservant uniquement les arches fut également abordée, mais il semblerait que les promeneurs aient encore de belles balades devant eux.

Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise

Beaucoup de Brestois ont un autre souvenir du pont Albert-Louppe : la mystérieuse Dame blanche. Toujours dans les mêmes circonstances : un ami (voire un ami d'ami), une traversée de nuit (parfois un peu arrosée) et elle est là ! On retrouve des traces de cette légende urbaine jusque dans les années 50. Selon les souvenirs d'un Plougastel, sa grand-mère mettait en garde ses deux filles du danger : « N'allez pas traverser le pont la nuit ou la Dame blanche vous attrapera ! ». Des années de réflexion plus tard, le petit-fils pense qu'il s'agissait surtout d'un moyen de prévention pour que les filles n'aillent pas fricoter en cachette avec les jeunes Brestois. Une explication possible de la naissance de cette légende qui a fait frissonner des générations de petits (et grands) Brestois.

Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
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Les ponts Albert Louppe et de l’Iroise
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Inauguré en 1994 par Édouard Balladur, il fait la liaison entre les communes de Plougastel et du Relecq-Kerhuon, ses piles culminant à 113 mètres au-dessus de l'Élorn (le tablier est à 28 m) : le pont de l'Iroise est un ouvrage imposant, traversé quotidiennement par des milliers de véhicules. À l'époque de sa mise en service, ce pont à haubans détenait le record mondial de portée, avec une longueur de 800 m et une portée principale (la distance qui sépare les deux pylônes) de 400 m. De béton armé et d'acier, l'imposant ouvrage a pris le relais du pont Albert-Louppe. Aujourd'hui disposés parallèlement, les deux sont complémentaires, l'un supportant une circulation très importante, l'autre étant réservé aux véhicules lents, cycles et piétons.

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2 septembre 2017 6 02 /09 /septembre /2017 20:43

Une nouvelle animation sportive, le téléski nautique (wakeboard) donne de nouvelles perspectives au lac Ty-colo. C'est la première installation semblable en Bretagne. Elle peut être pratiquée dès l'âge de 8 ans et sera, en plus, créatrice d'emplois saisonniers.

C’est sur le lac de Ty Colo, à Saint-Renan, qu’a été implanté le premier téléski nautique de la région Bretagne. De mars à novembre, débutants et confirmés y goûtent aux joies du wakeboard – à seulement dix minutes de Brest !

Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan

Le principe du téléski nautique est simple : la traction du wakeboarder n’est pas assurée par un bateau à moteur, mais par un système de câbles. Une pratique respectueuse de l’environnement et silencieuse. Les pratiquants ont le choix entre des forfaits à l’heure ou à la demi-journée.

En 2011, le premier ski nautique par système à câbles installé à Ty-Colo était une noria sur 200 m, par aller-retour. En juillet 2017, c’est une autre dimension donnée au circuit pour pratiquer le wakeboard sur le lac de Ty-Colo, un carré de plus de 700 m de périmètre entre les deux rives opposées du plan d’eau.

Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan

Le wakeboard (de l'anglais wake, sillage, et board, planche) est un sport nautique qui apparait au début des années 1980 après l'avènement du skiboard (qui est désormais le snowboard) à partir d'une combinaison de techniques de ski nautique, de snowboard et de surf. En anglais, wakeboard désigne uniquement la planche, le sport lui-même se disant wakeboarding. Le pratiquant de wakeboard est relié par une corde à un bateau à moteur ou un téléski qui le tracte, glisse sur l'eau en se maintenant sur une planche de type surf ou skate.

Le pratiquant de wakeboard est appelé wakeboarder (anglais), ou « wakeboardeur » (francisé), ou encore rider (se dit d'un pratiquant de sport de glisse ou planchiste).

Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan

Au lieu d'utiliser des skis, le glisseur utilise une planche qui lui assure plus de portance. Sur cette planche sont fixées deux chausses (fixations) pour les pieds dans le sens de la largueur comme pour un snowboard ou un skateboard. Cette planche flottante mesure en général entre 130 et 147 cm de long et jusqu'à 45 cm de large (c’est-à-dire plus courte et plus large que celles que l'on trouve dans le snowboard). Elle est également convexe, contrairement aux planches de snowboard, concaves, et est munie d'ailerons moulés ou amovibles de différentes tailles.

Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan

Le wakeboard a depuis ses débuts énormément évolué au niveau des planches : les premières planches de surf, asymétriques sont devenues, à l'instar de l'évolution en skateboard, des planches symétriques (twin tips) dotées de dérives de chaque côté. Les matériaux se sont aussi améliorés : l'apparition de nouveaux matériaux remplaçant la résine des planches de surf, comme le nid d'abeille, ou encore le fusion core, ont réduit le poids des planches. Le choix de la planche est déterminé par le style du pratiquant.

À l'instar du ski nautique, le pratiquant est tiré derrière un bateau ou par un téléski nautique, à une vitesse variant de 20 à 30 km/h.

Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
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Téléski nautique à Saint-Renan
Téléski nautique à Saint-Renan
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14 avril 2017 5 14 /04 /avril /2017 23:12

Autour du port de Saint-Guénolé, un bord de côte finistérienne truffée de roches que la nature a posées d'une façon chaotique. Saint-Guénolé est le quartier nord-ouest — formant une agglomération distincte — de la commune de Penmarc'h, en Pays Bigouden. Important port de pêche, il est en 2012, dans le classement des ventes en criée des bateaux français, le cinquième port de pêche de France en tonnage, et le septième en valeur. Il est le quatrième port sardinier de France.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl

Marcel Proust a décrit la violence de la tempête à Penmarch en 1895 dans son roman Jean Santeuil :

« Et ce fut par un beau soleil attachés ensemble pour offrir quelque résistance au vent, ils montèrent la rue, puis le chemin qui monte vers les rochers, d'où lon peut voir la mer. La violence de tout devenait de plus en plus incroyable. On ne distinguait pas au passage ce qui vous croisait en volant, tant cela volait vite. Sans voir la mer, et à une lieue d'elle on recevait des paquets d'eau dans la figure. Il commençait à pleuvoir et on ne recevait pas de pluie qui au lieu de tomber était emportée par le vent. Ils arrivèrent en haut de l'éminence, quand, tout à coup, ils entrèrent dans le royaume du vent dont ces collines défendaient l'entrée, et ils durent y entrer malgré eux à genoux, car sa force n'avait pas encore été éprouvée et à laquelle ils ne s'attendaient pas, les souleva de terre et les jeta quelque spas plus loin, prosternés, accrochés des pieds et des mains au sol pour s'y retenir, n'osant pas relever la tête pour ne pas être étouffés. »

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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Le drame du 10 octobre 1870 - Rochers près de la Roche des victimes (drame du 10 octobre 1870) - Ce jour-là, le Préfet du Finistère, Gustave Levainville, vient pique-niquer en famille sur le plus haut rocher de Saint-Guénolé : une vague déferlante emporte sa femme, sa fille et fait trois autres victimes de sa famille. Une croix fut scellée dans la roche pour commémorer cette tragédie ; les complaintes de l'époque s'emparèrent de ce fait divers et le rocher concerné prit le nom de Roche des victimes ou Rocher du Préfet. Dans les années 1880, des travaux sont entrepris pour rallonger la vieille jetée, dont on ignore la date de construction.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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Dans la nuit du 4 au 5 septembre 2014, un fileyeur du Guilvinec de 17 m de long, l'Alcor, chargé de 5,7 tonnes de merlus, s'échoua sur des rochers à 0,4 mille nautique du port de Saint-Guénolé. L'équipage fut recueilli par le bateau de sauvetage Prince d'Eckmühl, lequel parvint à déséchouer le bateau à marée montante dans l'après-midi

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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La chapelle Notre Dame de la Joie se situe directement en bord de mer, entre Saint-Pierre et Saint-Guénolé. Sentinelle surveillant la mer, elle est dédiée à la Vierge. Les marins venaient la remercier de les avoir sauvés des tempêtes. Lors du pardon qui a lieu le 15 août, ceux-ci défilaient tête et pieds nus. Cet édifice date de la fin du XVe siècle.

Côté mer :

Le clocher est sur pignon aveugle, seules trois meurtrières laissent passer un peu de lumière. La courte flèche est accolée de deux tourelles dissymétriques, une octogonale et l’autre cylindrique.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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Côté sud :

Deux entrées en accolade avec fleurons et crochets. Celle située à l’est est obstruée. On peut remarquer un bateau au-dessus de la baie, entre les portes. Les contreforts sont de tailles imposante car le sol est peu stable.

Intérieur :

De plan rectangulaire avec un long et étroit appenti. La couverture est en chêne, en forme de coque de bateau renversée. Le retable exécuté par Jean Le Bosser date de 1756. On peut remarquer également des ex-votos suspendus aux poutres transversales, en remerciement à la Vierge.

La toiture fut entièrement rénovée en 1998. L’édifice est classé le 7 décembre 1916. Le calvaire date de 1588 mais il a été restauré au XVIIIe et XXe siècles.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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6 - Notre rando se poursuit le long des côtes dentelées du pays bigouden. Nous voilà rendus à Penmarc'h dont le phare d’Eckmühl symbolise à lui seul l'âpreté de la navigation dans les parages. Je suis subjugué et surpris par la nudité du paysage. La végétation y est rare. Les plantes poussent au ras du sol, le vent du large bride leur croissance, leur interdisant de trop grandir. Ici, le sol granitique est quasiment plat. Les maisons semblent être au même niveau que l'eau. La vieille Tour et la chapelle de Saint-Pierre sont les édifices proéminents du secteur, à l'exception du grand frère, le géant Eckmühl !

Le phare d’eckmühl a été inauguré en 1897 grâce à la famille du prince d’Eckmühl. Pour monter en haut du phare, il faut gravir 307 marches. Il mesure 65 mètres. Il est construit en granit, chêne, acajou, opaline et bronze. Il est situé sur les rochers de Penmarc'h et Saint-Guénolé. Quand on arrive en haut des 307 marches, on a une remarquable vue sur l’ile de Sein et sur l’archipel des Glénan (Les Glénans – avec un s – est réservé à l’école de voile). Au pied du phare, on retrouve une chapelle.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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Le phare d'Eckmühl est un phare maritime situé sur la pointe de Saint-Pierre, à Penmarc'h, dans le Finistère en France. Il mesure plus de 60 mètres de haut. Il a été inauguré le 17 octobre 1897 et doit son nom au titre de noblesse de la donatrice qui l'a en grande partie financé. Il sécurise l'une des côtes les plus dangereuses de France en raison de ses nombreux récifs. Ses murs sont entièrement bâtis en granite de Kersanton et la paroi interne de sa cage d'escaliers est recouverte de plaques d'opaline. C'est aujourd'hui l'un des monuments les plus visités du Finistère. Le phare fait l’objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 26 septembre 20054 et d’un classement depuis le 23 mai 2011.

La construction du phare d'Eckmühl intervient à une époque où, après plus de deux siècles de marasme, l'économie de Penmarc'h se relève notamment grâce au lancement de conserveries de sardine dans le quartier de Saint-Guénolé et à la pêche à la sardine et au maquereau, entraînant également un fort accroissement démographique. Il éclaire un des points les plus dangereux de la côte bretonne.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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Le phare d'Eckmühl a été construit à côté des phares précédents, au village de Saint-Pierre. Avant lui ont été utilisés la « Vieille tour », puis le « Phare de Penmarc'h », mis en service en 1835 et prédécesseur direct d'Eckmühl. La France décide dans une loi du 3 avril 1882 de moderniser la signalisation maritime de ses côtes, notamment en procédant à l'électrification de ses phares les plus importants, dont celui de Penmarc'h. Le projet de son nouvel éclairage prévoit un faisceau à 60 mètres de hauteur. Le phare de l'époque mesure 40 mètres et une étude conduit à l'impossibilité technique de suffisamment le rehausser, condition nécessaire à l'établissement d'un éclairage portant en moyenne à 100 kilomètres. En 1890 il est donc décidé de la construction d'un nouveau phare d'une hauteur de 54,20 mètres. Le projet est considéré abouti le 6 octobre 1892, les plans et devis étant acceptés pour une somme totale de 110 000 francs.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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Cependant le 9 décembre 1892 la nouvelle d'un financement inattendu vient modifier ce projet. En effet la marquise Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville lègue dans son testament la somme de 300 000 francs pour la construction d'un phare. Ce phare devra se nommer « phare d'Eckmühl » en l'honneur de son père le maréchal Louis-Nicolas Davout (1770-1823), duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl. Ce titre de noblesse vient de la bataille d’Eckmühl qu'il avait menée le 22 avril 1809 à proximité du village d'Eggmühl en Bavière. La marquise veut que ce nom de triste mémoire soit racheté par les vies sauvées grâce à un phare. Ainsi dans son testament dit-elle :

« Les larmes versées par la fatalité des guerres, que je redoute et déteste plus que jamais, seront ainsi rachetées par les vies sauvées de la tempête. »

Elle désire également que ce phare soit situé sur la côte bretonne et en un lieu sûr pour résister au temps. Après étude, une commission décide qu'il sera édifié sur la pointe de Penmarc'h. Afin de se conformer aux vœux de la donatrice, ils s'adjoignent les services d'un architecte parisien, Paul Marbeau, pour la partie décorative de la tour, une première dans l'histoire moderne des phares.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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26/08/2016 : Bretagne: Le phare d’Eckmühl et ses 303 terribles marches attendent les coureurs - DEFI La dixième édition de la course verticale se déroule samedi dans le Finistère… « On peut comparer cette course à un 400 mètres haies ». Samedi sur les coups de 13h, plus d’une centaine de coureurs partiront à l’assaut du phare d’Eckmühl situé sur la pointe de Saint-Pierre à Penmarch’. Objectif : monter le plus rapidement possible les 303 marches du phare, qui culmine à plus de 60 mètres de haut. « Cela demande un effort très bref et intense. Tout le monde finit rincé une fois là-haut et beaucoup terminent en marchant. On a même eu un candidat qui a vomi à l’arrivée la première année », se remémore Corentin Péoc’h.

208 coureurs ont gravi les marches l’an dernier (2015). Membre du Club Athlétique Bigouden, c’est à lui que l’on doit cette course contre la montre verticale. « La mairie de Penmarc’h cherchait une animation originale pour les 100 ans du phare en 1997. J’ai proposé l’idée d’une course mais cela a été refusé par la direction départementale de l’équipement pour des raisons de sécurité. Et puis je suis revenu à la charge en 2007 pour les 110 ans du phare et cette fois cela a été validé », indique Corentin Péoc’h.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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« L’escalier du phare est étroit. On ne peut pas se doubler ni monter et descendre en même temps. On a donc mis en place un système pour faire partir les candidats par groupe de 20 toutes les minutes », précise la cheville ouvrière de cette épreuve, qui a rassemblé 208 coureurs l’an dernier (2015).

Le record est de moins de 47 secondes - Et si certains viennent faire la montée entre potes, à l’occasion d’un enterrement de vie de garçon par exemple, d’autres coureurs sont là pour la compète. Les deux records ont d’ailleurs été battus en 2015 avec un chrono de 46''54 pour Maxime Signorino chez les hommes et de 1'12''56 pour Agathe Guillemot chez les femmes.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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7 - C'est depuis ce bout de plage un peu sablonneuse, que les canots de sauvetage prenaient la mer pour aller secourir les marins en difficulté. Pour mieux se rendre compte des risques inouïs pris par les sauveteurs, j'ai visité le Papa Poydenot qui est remisé dans son hangar, à Saint-Guénolé. Ce canot centenaire a été restauré par des bénévoles. Il est classé monument historique. Sur ce document du siècle dernier, on voit le bateau qui descend sur la plage pour aller porter assistance au large de Penmarc'h.

Charles Rigault de Genouilly (né le 12 avril 1807 à Rochefort, Charente-Inférieure — mort le 4 mai 1873 à Paris) est un amiral français qui fut ministre de la Marine sous le Second Empire. Il mena une expédition maritime de colonisation en Chine puis au Vietnam. Il fut élevé à la dignité d'amiral de France et fait grand-croix de la Légion d'honneur. Il fut l'un des fondateurs de la Société des secours aux naufragés à laquelle il légua la plus grosse partie de sa fortune.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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Le Papa Poydenot est un canot de sauvetage en teck, à voile et à avirons. Insubmersible, il est autoredressable et à autovidange spontanée. Il appartient à l’Association Papa Poydenot qui s’est fixée pour but principal d’être le conservatoire de la mémoire des équipages des canots de sauvetage à avirons et à voile. Il est maintenant visible à la pointe de Penmarc'h, à Saint-Pierre, près du phare d'Eckmühl. Le Papa Poydenot fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 6 novembre 1991.

Le premier canot de sauvetage portant ce nom a été construit en 1900, par les chantiers Auguste Normand du Havre. Il fut financé par un don de Madame Poydenot. Il fut présenté à l'Exposition Universelle de Paris. Il porte le nom de son mari Papa Poydenot qui fut à l'origine du financement du canot Maman Poydenot affecté en 1889 à Saint-Guénolé Penmarc'h. Il a été remis par la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) à la création de la troisième station de sauvetage de la commune de Penmarc'h en 1901, celle de Saint-Pierre, entre celle de Saint-Guénolé et celle de Kérity.

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Le Papa Poydenot, ainsi que tous les canots de la même série réalisés après 1878 aux chantiers Augustin Normand, possède les mêmes qualités de sécurité pour les équipages. La quille en chêne est renforcée par des bandes de fonte (près de 300 kg). Cela permet l'abaissement du centre de gravité en améliorant sa stabilité. Ce lest de 300 kg permet aussi le redressement spontané du canot après son chavirage. La coque est formée de deux couches de bois de teck croisées à 45°. Les couches sont séparées par une toile imprégnée de glu marine. Ce sont vingt-huit caisses à air qui le rendent insubmersible et son redressement est spontané. Il possède des puits à soupape, par lesquels l'eau embarquée retourne systématiquement à la mer. Les dix canotiers assis sur les cinq bancs disposent de quinze avirons en frêne, dont trois de rechange. La voilure de plus de 16 m2 se compose de trois voiles : un foc, une misaine, une grand voile. Son équipage est formé de douze hommes, dont les dix canotiers. L'ensemble chariot-canot peut être tiré par des chevaux. Après de nombreux sauvetages, le canot sera remplacé en juin 1913 par le Léon Dufour. À cette date, le Papa Poydenot est affecté à la station d'Étel dans le Morbihan jusqu'en 1939.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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Le nouveau Papa Poydenot - En 1990 l'association du Centre de découverte maritime du pays Bigouden, sur information du Docteur Pillet, retrouve un canot du même type à Port-Haliguen qui fut désarmé en 1956 et utilisé par le Centre nautique des Glénans dans sa flottille des Choses. L'association se porte acquéreur de ce canot, le rebaptise Papa Poydenot et entreprend la rénovation. Celle-ci est confiée aux Chantiers Pichavant à Pont-l'Abbé. La construction du chariot à l'identique fut réalisée par le Chantier Naval de Saint-Guénolé. Après deux années de travail le nouveau Papa Poydenot, entièrement restauré, est en état de naviguer. Il est lancé au port de Saint-Pierre le 30 mai 1992. En juillet, il participe au rassemblement des vieux gréements de Brest et il est primé au concours des « Bateaux des Côtes de France ».

Classé monument historique, le 6 novembre 1992, il est cependant titulaire d'un titre de navigation, ce qui lui permet de participer aux fêtes maritimes locales. Il est visible toute l'année, sous son abri au pied du phare d'Eckmühl, dans la rue des Naufragés du 23-Mai-19253, quartier Saint-Pierre (Penmarc'h), sous la surveillance des bénévoles de l'Association Papa Poydenot.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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Mais à présent, l'histoire toujours courageuse mais trop souvent dramatique des secours en mer a laissé derrière elle avirons et voiles. Les bateaux de la SNSM (société nationale de sauvetages en mer) sont à présent équipés de puissants moteurs capables de sortir par tous les temps. Sur cette autre photo, ce groupe de pêcheurs de Saint-Guénolé illustre la dureté du métier. Leurs traits soulignent le caractère endurant de ces travailleurs de la mer.

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Le drame de 1925 - 27 victimes, 12 pêcheurs et 15 canotiers - En rentrant au port de Kérity, par mauvais temps, ce 23 mai 1925, deux bateaux de pêche, le Saint Louis et le Berceau de Saint Pierre chavirent près du port. Les canots de sauvetage de Kérity et de Saint-Pierre sont mis à l'eau pour secourir les naufragés ; mais dans la mer déchaînée, près de la roche La Jument, les deux canots de sauvetage chavirent aussi. Les canotiers sont précipités à la mer et ne peuvent remonter à bord des canots qui se retournent plusieurs fois, et dérivent rapidement vers la côte.

Deux bateaux de pêche qui ont assisté aux naufrages interviennent : L'Arche d'Alliance, patron François Larnicol, qui sauvera 5 marins dont un décédera, le Gérald Samuel, patron Eugène Le Gall, qui recueillera 7 naufragés, dont 2 inanimés qui ne pourront être rappelés à la vie.

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3 stations de sauvetage et une histoire de famille - Trois stations de sauvetage en mer furent créées à Penmarc’h : la première à Kérity en 1868, la seconde à Saint-Guénolé en 1889 et la troisième à Saint-Pierre en 1901. Le Papa Poydenot est le premier canot de sauvetage de la station de Saint-Pierre. Madame Caroline Poydenot en finança la construction en hommage à son mari Jean Bernard Paul Poydenot décédé en 1890. Lui-même finança en 1888, un canot pour la station de Saint-Guénolé nommé Maman Poydenot. Ce canot de sauvetage est à voiles et avirons. Il est insubmersible, autoredressable et à autovidange spontané. Construit en 1900, il fut présenté à l’Exposition Universelle de Paris. Il est remis à la station Saint-Pierre en 1901 lors de sa création, par la SCSN (société centrale de sauvetage des naufragés).

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N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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Création de l’association Papa Poydenot - En 1990, l’association Papa Poydenot qui s’est fixée pour but principal « d’être le conservatoire de la mémoire des équipages des canots de sauvetage à avirons à voiles », retrouve un canot du même type à Port Haliguen (presqu’île de Quiberon). Ce canot fut utilisé par le centre nautique des Glénans. L’association achète le canot et le rebaptise Papa Poydenot. La rénovation commence au chantier Pichavant à Pont l’ Abbé. Un chariot pour le transporter fut construit au chantier naval de Saint-Guénolé. Le canot est lancé au port de Saint-Pierre le 30 mai 1992, et participe en juillet de la même année, au rassemblement des vieux gréements à Brest. Il est classé monument historique le 6 novembre 1992.

N.-D. de la joie et le Papa Poydenot au pied du Phare d’Eckmühl
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« Société Centrale de Sauvetage des Naufragés. Le premier appel adressé aux marins sauveteurs (1865).

Paris, avril 1865

Marins Sauveteurs,

En vous rangeant autour de la bannière du sauvetage, en prenant l’engagement de quitter, au premier signal d’alarme, vos familles, vos bateaux, et d’exposer vos existences pour arracher à la mort vos semblables, vous avez fait une fois de plus de cet admirable dévouement qui fait l’honneur des matelots français.

Mais si vos courages et vos bras sont prêts, presque partout les moyens matériels vous manquent. Ces moyens, une Société se fonde en ce moment pour vous les donner. En votre nom, nous adressons au pays un appel qui ne peut manquer d’être entendu ; car chacun, riche ou pauvre, habitant du littoral, des cités ou des campagnes, voudra, en nous remettant son obole, vous seconder dans votre œuvre de salut.

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Courage donc, braves marins ! Nos ressources ne nous permettront, il est vrai, de pourvoir que successivement à vos besoins, et nous devons songer d’abord à ceux d’entre vous qui veillent près des parages les plus dangereux ; mais à peine constitués, et sans plus attendre, nous avons voulu unir nos cœurs aux vôtres, en vous adressant l’expression de notre vive sympathie et de notre cordiale confraternité.

L’Amiral de France, Président de la Société,

RIGAULT DE GENOUILLY. »

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Je continue la visite du port en longeant la côte vers l'Ouest. La météo est bonne, la mer me semble sereine. Des rochers aux noms évocateurs m'intriguent : le trou de l’enfer, la roche des victimes, le bénitier du diable, le rocher du préfet. Ici le danger guette et les lames de fond peuvent nous happer sournoisement. C'est ce qui est arrivé en octobre 1870, à cinq membres de la famille du Préfet, que la mer, apparemment calme, a engloutis sous les yeux du fonctionnaire. Je suis allé sur les lieux du drame. Rien ne laisse présager des dangers. Un écriteau nous met cependant en garde. A ce même endroit, d'autres personnes ont péri, noyées par les flots.

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