Le Phare du Créac'h. Allumé en 1863, électrifié en 1888, ce phare, identifiable par ses bandes noires et blanches est le 2e phare le plus puissant du monde. Situé sur la côte Ouest de l'île, il guide les navires dans le rail d'Ouessant, et signale l'entrée dans la Manche. C’est le plus puissant d'Europe. Le phare fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 23 mai 2011. À proximité se trouve sur un éperon rocheux une corne de brume installée en 1867: actionné depuis le phare, un dispositif achemine l'air jusqu'à la corne d'où il sort en émettant un son extrêmement puissant (d'une durée de 2 secondes toutes les 10 secondes) ; elle est surnommée vache à gibois tant son son rappelle un meuglement de ruminant; son son, par temps de brume, retentit dans toute l'île. Le phare du Creac'h abrite à ses pieds un musée des phares et balises.
Tous les phares de l'île sont télécontrôlés à partir du Créac'h.
Le phare du Stiff est construit en 1695 sous Vauban, sur la côte nord-est de l'île. Il est allumé en 1700. Il surplombe l'île dans sa partie la plus haute, avec la Tour radar.
Le phare de Nividic. Construit entre 1912 et 1936 à la pointe de Pern, arrêté 5 ans plus tard, il fut réhabilité et automatisé en 1959. C'est le Créac'h qui l'alimenta en électricité jusqu'en 1972, par le biais de pylônes en béton (toujours présents), qui supportaient le téléphérique reliant le phare à la terre. À cette date, une plate-forme fut construite pour permettre aux hélicoptères de le ravitailler en carburant.
Le phare de la Jument. Construit en 1904, au large de la pointe de Porz Doun, ce phare est classé dans la catégorie des enfers.
Le phare de Kéréon. Ce phare a été bâti sur le rocher de Men Tensel (pierre hargneuse), en 1907. Surnommé le Palace en raison de ses planchers en marqueterie, ses lambris de chêne de Hongrie et son mobilier de valeur, Kéréon fut le dernier phare monument érigé en mer.
Et si l’énergie verte était en réalité bleue ? C’est en tout cas ce que préfigurent les premiers projets atour de la captation des mouvements marins afin de produire de l’électricité. L’énergie hydrolienne promet d’ores et déjà une production dense et continue, des répercussions environnementales minimes et une hausse sensible de l’emploi. Que de raisons de suivre le courant.
Une hydrolienne est une turbine hydraulique qui capte les courants pour les transformer en électricité. L’innovation c’est aussi sortir des clous prévus pour le progrès. Cette technologie, très proche des éoliennes – qui utilisent l'énergie cinétique du vent – ouvre une nouvelle voie dans la transition énergétique, s’appuyant sur les courants marins ou fluviaux, une source régulière et inépuisable. Ici, la densité naturelle de l’eau est un immense avenage, puisque sa masse volumique est 832 fois plus élevée que celle de l'air (environ 1,23 kg·m-3 à 15 °C). En conséquence, malgré une vitesse de fluide en général plus réduite, la puissance récupérable par unité de surface d'hélice est beaucoup plus grande pour une hydrolienne que pour une éolienne.
A cela, il faut ajouter un élément de planification très utile lorsque l’on sait que la plupart des sources d’énergie renouvelable sont peu prévisibles, puisque les marées peuvent être calculées à l’avance. Le Service hydrographique et océanographique de la marine (Shom) est capable d’en prédire les fluctuations cent ans à l’avance. Les marées sont le fruit de l’attraction de la lune dont les mouvements sont connus avec une précision sans défaut. Aussi, les courants sont continus et relativement constants. L’énergie hydrolienne ne présente de plus aucune gêne pour les animaux marins puisqu’en général les hélices tournent entre 10-15 tours par minutes, soit 10 fois moins vite que les hélices d’un bateau. Autre point positif : la quasi-totalité de la structure de l’hydrolienne est située sous l’eau (elle est composée d’une base qui permet de la fixer au sol et d’un rotor qui tourne avec l’énergie cinétique des courants marins, et l’électricité produite est envoyée sur terre par des fils électriques posés au fond des océans). Les réserves esthétiques posées par certains citoyens, accusant les éoliennes de dégrader le paysage national, sont ainsi elles aussi de l’histoire ancienne. Il faut également noter que les hydroliennes sont beaucoup plus petites que les éoliennes pour une même puissance.
Les potentiels des courants marins sont très importants. Le potentiel européen exploitable serait d'environ 12,5 GW (dont 2,5 GW sur les côtes Françaises), soit l'équivalent de 12 réacteurs nucléaires de 900 MW. Ce qui représente la consommation continue de 6 à 8 millions d’habitants. EDF a développé les deux premiers modèles de turbine hydrolienne DCNS/OpenHydro, qui ont été immergés avec succès, en janvier 2016, à près de 40 mètres de profondeur au large de Paimpol-Bréhat. Chaque turbine pèse environs 300 tonnes pour 16 mètres de diamètre. Elle est fixée sur un socle de 900 tonnes pour résister aux puissants courants marins qui circulent dans cette zone. C’est la première ferme hydrolienne expérimentale au monde. Ces deux machines pourront produire 1 mégawatt (MW) d'électricité, ce qui correspond à l'approvisionnement en énergie de 1 500 foyers.
La mise à l’eau de l’hydrolienne représente une étape importante de ce projet de parc démonstrateur hydrolien mené par EDF. La prochaine opération sera le raccordement de la turbine au réseau électrique. Un autre parc est en projet et devrait être installé à « Raz Blanchard » à la pointe ouest du Cotentin. Là, les courants sont bien plus forts qu’en Bretagne nord et c’est donc le site idéal pour entamer une production industrielle. Le troisième et dernier volet consacrant le début de l’exploitation de fermes pilotes d’hydroliennes devra avoir lieu au plus tard le 20 mars 2017. Une PME quimpéroise plus modeste, Sabella, a elle immergé la première hydrolienne « D10 » en face de l’île d’Ouessant en juin 2015. Elle a généré plus de 50 MWh d’électricité en conditions d’exploitation réelles. « Un contrat d'exclusivité avec un développeur philippin est en cours de signature. (…) Il devrait aboutir dans le courant de l'année », indique son dirigeant.
Ces projets démontrent en tout état de cause le potentiel significatif d’une filière industrielle encore aujourd’hui à peine émergente. Les promesses sont également élevées en matière d’emploi, l’énergie hydrolienne pourrait permettre de créer jusqu’à 10 000 emplois en France à l’horizon 2030.
À l'horizon 2030, les îles de Molène, Ouessant et Sein, situées au large du Finistère, en Bretagne, devraient être alimentées à 100 % par des énergies renouvelables.
"Nous lançons aujourd'hui le processus de transition énergétique" sur les trois îles, a annoncé le maire de Molène lors d'une présentation du programme environnemental de l’Association des îles du Ponant (AIP), au début du mois de septembre. À l'horizon 2030, les îles de Molène, Ouessant et Sein visent ainsi un objectif de production d'électricité grâce à des sources d'énergie à 100 % renouvelables, un programme pionnier soutenu par la région Bretagne et le gouvernement.
Des îles fragilisées par le changement climatique - Alors que ces territoires sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique, notamment en raison de la montée du niveau des eaux, l’AIP a été lauréate d'un appel à projets de la région Bretagne et d'un autre de l'État, visant à promouvoir la transition énergétique. Les trois îles se sont ainsi engagées dans une démarche visant l'objectif du 100 % renouvelable.
Les trois îles prévoient d'installer des éoliennes et des panneaux photovoltaïques, d'améliorer les performances énergétiques du bâti existant, de moderniser l'éclairage public, de réduire les consommations d'énergie dans l'habitat privé, d'installer des bornes de recharge autonomes pour les véhicules électriques, ou encore de promouvoir l'élevage des poules pour réduire la part des déchets dans les ordures ménagères.
Actuellement, les trois îles sont alimentées par des centrales au fioul, tandis qu'Ouessant bénéficie d'un mix énergétique grâce à une ferme hydrolienne expérimentale vouée à se pérenniser. À terme, le programme a vocation à se décliner dans 12 des îles réunies au sein de l'Association des îles du Ponant.
La pointe de Pern est l'endroit le plus à l'Ouest de la France métropolitaine. L'ensemble du site de la pointe de Pern est protégé, y compris ses galets et ses rochers. Il est donc interdit de ramasser galets, fleurs, plantes...
Il serait inenvisageable de venir à Ouessant sans voir la pointe de Pern. Par tous les temps, elle offre un paysage magnifique qui reste gravé à jamais dans votre cœur. A défaut d'arbre, vous pourrez déambuler entre les rochers hirsutes en laissant vagabonder votre imagination pour découvrir quel animal ou autre se cache derrière ces blocs rocheux.