Cast : la chasse Saint Hubert.
La légende : Vendredi Saint… quelque part dans les Ardennes belges… Hubert, chasseur impénitent poursuit un grand cerf. Soudain, entre les bois de l’animal, une croix apparaît et une voix divine lui conseille d’abandonner la chasse pour penser au salut de son âme. La vision est efficace et Hubert se convertit à la foi chrétienne.
La Chasse Saint Hubert : un chef d’œuvre d’élégance. Au XVIème siècle, un artiste inconnu illustre dans la pierre la légende saint Hubert. Son talent révèle un sculpteur portraitiste et animalier, capable de mettre en scène, avec la même élégance hommes et bêtes. La finesse des traits, la finesse des détails et l’équilibre de la composition font de l’ensemble un chef d’œuvre unique en Bretagne.
Dans la mythologie celte, le cerf est vénéré sous la forme de Cernunnos ou Kernon, le dieu cornu. Mi-homme, mi bête il symbolise les cycles de la nature et le renouveau physique et spirituel. Par ses ramures, il fait le lien entre le cosmos et la terre et joue ainsi un rôle de « passeur d’âmes ». Il représente Samain, la fête du nouvel an celtique et la direction de l’ouest.
La gazette du dimanche. Chaque semaine, après la messe dominicale, les fidèles se regroupent auprès du calvaire. Fanch monte sur la première marche et annonce les nouvelles de la paroisse, puis il propose les offres transmises pendant l’office : on échange, on vend, on achète, on négocie… c’est le bulletin de la communauté ! Les tractations se concluent souvent à la taverne où les évènements de la semaine sont commentés. Cette coutume familière à toute la Cornouaille prend fin à Cast aux environs de 1960.
Chapelle Saint-Guénolé, Pays Glazik, commune de Briec. La chapelle Saint Guénolé, dite aussi de Trolez, anciennement Tréflez – du vieux breton « treb » signifiant village et « les » signifiant château – était avant la Révolution une église succursale de Landrévarzec, disposant de fonts baptismaux et d’un cimetière. Sainte Anne y est vénérée. Les saints Guénolé et Philibert y sont également vénérés et passent pour guérir les pèlerins des maux d’estomac.
La chapelle : de plan rectangulaire, elle comporte deux travées sur la moitié de sa longueur. Le clocher surmontant le porche ouest possède une chambre de cloches à baie simple flanquée d’une flèche assez élancée datant du XVIII-XIXe siècle.
La date de 1636 est gravée au-dessus de la porte intérieure de la sacristie construite sur le flanc sud-ouest. Néanmoins, divers détails architecturaux permettent d’avancer les dates de 1520-1550. Au sud de la nef, une petite fenêtre à arc brisé, ornée de fleurons, de crossettes et d’une figure de femme, est de style gothique.
L’enclos : aucune pierre tombale ne demeure dans l’enclos restauré. Néanmoins, à l’entrée, se dresse une stèle taillée surmontée d’une croix monolithe datant du Haut Moyen Age. Une autre croix porte saint Guénolé et saint Antoine, ainsi qu’une crucifixion orientée à l’ouest.