17 décembre 2016
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15 décembre 2016 : On s’active à bord du trimaran Idec Sport de Francis Joyon. Un des six marins effectue les dernières vérifications du sommet du mât, à 33,50 m d’altitude ! Déjà parti une douzaine de jours pour une première tentative, rentré il y a dix jours, Francis Joyon entrevoit déjà une possibilité de repartir.
TOP DEPART : IDEC SPORT s’élance à la conquête du Trophée Jules Verne le 16 décembre 2016. À 09h 19mn 00sec* (heure française) dans les premières grisailles du jour de ce vendredi de décembre, IDEC SPORT coupait, à plus de 20 nœuds, la ligne au large d’Ouessant et s’élançait dans une course effrénée contre le chronomètre autour de la planète mer. Les six hommes du bord sont attendus avant le lundi 30 janvier 2017 à 23h 00mn et 53sec (heure français) pour améliorer le temps à battre (45j 13h 42mn 53sec) établi en janvier 2012 par l’équipage de Loïck Peyron, et inscrire leur nom au palmarès de ce prestigieux challenge maritime.
Après s’être rejoint dès potron-minet au ponton, l’équipage d’IDEC SPORT, visiblement très pressé d’en découdre, n’a pas traîné dans la nuit noire. Sous le regard bienveillant des lumières du remorqueur l’Abeille Bourbon, Francis Joyon, Alex Pella, Gwénolé Gahinet, Clément Surtel, Sébastien Audigane et Bernard Stamm ont vite laissé, sur les coups de 6h30, les quais de Brest dans le sillage du trimaran rouge et gris afin de rejoindre la zone de départ du Trophée Jules Verne.
Une déclaration qui montre l’état d’esprit de ce formidable équipage : Clément Surtel : « La saison avance et les périodes de stand-by sont toujours un peu longues. Je suis vraiment content d’y retourner. Sur ce tour du monde, on a une bonne vision sur l’équateur, la vision sur Bonne Espérance se mettra, elle, plus en route dans les deux-trois prochains jours. Humainement, cela reste une aventure, on ne part pas en croisière, on part faire un tour du monde avec toutes ses difficultés. Mais je crois que l’engagement de chacun est réel, nous avons tous la bonne motivation pour aller chercher ce record. Sur le plan technique, on reste confiant. Maintenant, croisons les doigts pour que la météo nous laisse passer, c’est elle qui jugera. »
17 décembre 2016 : C’est un skipper heureux (F. Joyon) qui avale à toute allure une houle de mieux en mieux organisée au large du Portugal. IDEC SPORT est reparti sur d’excellentes bases dans sa troisième tentative en tout juste un an, contre le record du Tour du monde absolu à la voile, en équipage, en multicoque et sans escale. Après son échec du début d’année (2016) (47 jours, 14 heures et 47 minutes), et l’essai avorté du mois dernier (novembre 2016) pour cause de pot au noir un peu trop gluant, les Joyon, Surtel, Gahinet, Pella, Stamm et Audigane reprennent avec appétit une large rasade d’aventure, de navigation libre et débridée autour de la planète.
23 novembre 2015
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La milliardaire Dona Bertarelli est passionnée de mer et de bateaux. Première femme à s’imposer sur le Bol d’Or dans son jardin suisse, elle a voulu aller voir plus loin à l’horizon. Hier matin, sur le maxi-trimaran « Spindrift 2 », skippé par son compagnon Yann Guichard, elle s’est élancée pour un Trophée Jules-Verne. A 47 ans, elle veut vivre cette aventure sportive mais surtout humaine avec les 13 équipiers du bord. « Spindrift 2 », skippé par le compagnon de Dona Bertarelli, Yann Guichard, a coupé la ligne de départ du Trophée Jules Verne, hier matin à 5 h 01’58’’. La Suissesse d’origine italienne (47 ans) est la seule femme à se lancer dans ce tour du monde.
Dona, ce sera votre premier tour du monde, qu’allez-vous y chercher? - L’aventure humaine dans un premier temps. Et me prouver que j’ai été capable de boucler un tour du monde. Au-delà du record, c’est de savoir que j’ai bouclé ce tour, que j’ai tenu l’engagement physique, mental, personnel et aussi l’engagement des gens autour de moi, de mes proches. Après, il y a la dimension d’équipe, celle qu’on a mise trois ans à construire.
Ce côté humain sera-t-il une des clés de la réussite ? - Oui, certainement. Je pense que si on va au bout et qu’on réussit à battre ce record, ce sera vraiment grâce à ça, à l’énergie qu’on aura su créer, à cet engouement, aux personnes qui viennent de différents horizons, de différentes expériences mais qui ont un même objectif, des mêmes valeurs de vie, une même manière de réfléchir, de penser. Après, même si on a la meilleure équipe au monde et le meilleur bateau, 70 % du record va se jouer sur la météo. Il faut aussi avoir un peu de chance et de réussite pour arriver au bout.
C’est dimanche 22 novembre 2015, à 3 h 02, qu’« Idec » a coupé la ligne de départ du Trophée Jules Verne, le record autour du monde en équipage. Francis Joyon et ses hommes ont devancé de deux heures l’équipage de « Spindrift 2 », mené par Yann Guichard qui s’est aligné, pour sa part, entre Ouessant et le cap Lizard, à 5 h 01. Les deux maxi trimarans se sont ainsi élancés quatre ans jour pour jour après l’actuel détenteur, « Banque Populaire V » de Loïck Peyron.
Le Golfe de Gascogne sur un bord - Après une entame prudente dans une mer démontée, l’un et l’autre ont passé la surmultipliée dans la matinée puis débordé le cap Finisterre en deuxième partie d’après-midi, propulsés à plus de 30 nœuds par un vent de nord nord-est soutenu. « On a fait le Golfe de Gascogne sur un seul bord et on ne fera probablement qu’un seul empannage d’ici l’équateur. Honnêtement, sur l’Atlantique Nord, la fenêtre actuelle est très stable et quasi idéale », s’est enthousiasmé Marcel Van Triest, le routeur d’« Idec » dont les troupes étaient, hier soir, parfaitement dans les temps du record actuel et qui, selon lui, pourraient gagner une quinzaine d’heures sur le premier temps intermédiaire du parcours. « Peyron et sa bande avaient mis 5 jours et 15 heures pour rejoindre l’équateur. Passer sous la barre des 5 jours est aujourd’hui jouable ».
Partiriez-vous autour du monde, pendant 45 jours, à bord d’Idec Sport ou de Spindrift-II ? - Pas sûr, les intérieurs spartiates de ces deux machines de course ; Strict minimum, confort plus que relatif, coques en carbone assourdissantes. Le Trophée Jules-Verne : tout sauf les vacances au Club Med !
En route sur Idec. Toujours deux marins sur le pont et un troisième sous un endroit couvert avant la descente. Pendant que l’un barre, l’autre se tient prêt aux écoutes. Le troisième, qui dispose d’un répétiteur d’informations et d’un écran, peut venir aider au cas où. Deux autres marins peuvent dormir et se restaurer. Francis Joyon est libre de quart, il change de poste et d’activité à sa guise. Il passe pas mal de temps à la table à carte pour recevoir les informations météo et déterminer la meilleure route à suivre.
En route sur Spindrift. Quatre sur le pont, deux autres en stand-by, à l’intérieur sur deux bannettes spéciales. Le skipper, Yann Guichard, est hors quart. Il récupère la barre à chaque manœuvre. Il faut 12 personnes sur le pont pour les manœuvres les plus exigeantes. Si besoin, on vient réveiller ceux qui dorment (par période de trois heures).