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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 12:34

Anne, reine de France.

Charles VIII prend directement et personnellement en main l'administration du duché. Le roi reconnaît leurs droits aux Bretons et leurs franchises, les impôts sont consentis par les Etats. Le Parlement reste détenteur de l'appel suprême, modère les impôts, crée des foires, favorise l'économie. Le roi enlève Saint-Malô et supprime la chancellerie de Bretagne. Anne, écartée des affaires donne naissance à quatre enfants qui ne survivent pas. Langeais-mariage-charles-VIII.jpg

Le 4 avril 1498, à 11 heures du soir, le roi qui a heurté du front une porte basse meurt. La nuit même la reine rétablit la chancellerie en son duché et nomme à sa tête Philippe de MONTAUBAN.

Charles VIII: 1470-1483/1498. Anne fut son épouse de décembre 1491 à avril 1498 (6 ans et demi). Anne a été mariée à Charles VIII de ses 14 ans à ses 20 ans et demi.

La situation se retourne: Anne recouvre l'intégralité de ses droits sur le duché.

Le nouveau roi, LOUIS XII (1462-1498/1515) lui est familier, c'était Louis d'Orléans qui combattait en 1488 au premier rang de l'armée bretonne.

Après avoir fait annuler son mariage avec Jeanne de France du 17 décembre 1498, et fait accepter les conditions d'Anne, LOUIS XII épouse Anne le 8  janvier 1499 à Nantes.

La duchesse-reine veut préserver l'autonomie du duché: celui-ci ira à leur deuxième fils, ou à leur fille, et non pas à l'aîné qui réunirait royaume et duché sous une seule couronne. Le roi Louis XII promet de respecter les droits, franchises et coutumes de Bretagne. Louis-xii-roi-de-france.jpg

Intelligente, cultivée, très pieuse, la reine s'entoure d'une cour nombreuse, influe sur la politique, encourage les arts et les historiens bretons. Elle veille de près sur sa chère Bretagne où elle effectue un voyage triomphal du 8 juillet à la fin septembre 1505. Le duché a renoué avec la prospérité économique.

Les Bretons participent aux guerres de la France en Italie et contre l'Angleterre. Le 10 août 1512, la flotte bretonne sort de BREST pour affronter les navires anglais. Le combat et la glorieuse défaite du navire-amiral breton "La Cordelière" commandé par Hervé de Portmoguer "PRIMAUGUET" enthousiasme les contemporains.

Anne et Louis XII ont quatre enfants; deux filles vivent: Claude et Renée.

Anne doit céder à marier sa fille Claude, héritière du duché de Bretagne à l'héritier du royaume de France.

Anne, reine de France, duchesse de Bretagne, meurt le 9 janvier 1514, à Blois, à 10 heures, à l'âge de 37 ans. Ses funérailles sont grandioses. Pour la première fois en France, les funérailles sont noires, "à la mode de Bretagne".

La reine est inhumée dans la basilique Saint-Denis. La duchesse a demandé que son coeur repose à Nantes. (reliquaire au musée Dobrée).

Le 18 mai, Claude, fille aînée d'Anne épouse, à 15 ans, François, comte d'Angoulême, 19 ans, à qui revient l'administration du duché le 28 juin 1515.

Luis XII, ci-contre, se remarie à Marie d'Angleterre, soeur d'Henri VIII qui fait lma paix avec la France. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 1515, il meurt sans "héritier mâle".

Son cousin, François d'Angoulême, devient donc roi de France (1494-1515/1547).

Claude qui n'a pas le caractère de sa mère fait à son époux "donation définitive du duché".

François 1° reprend les guerres de ses deux prédécesseurs. La Bretagne souffre des raids anglais. Le 3 juillet 1522, une flotte anglaise débarquée prend Morlaix par surprise, pille la ville et l'incendie. Les habitants se rallient, poursuivent leurs agresseurs, en tuent sept cents: "S'ils te mordent, mords-les".

La reine Claude meurt le 20 juillet 1424 après avoir eu sept enfants. Polémique: elle a cédé des droits qu'elle n'avait pas, seuls les Etats de Bretagne peuvent modifier le contrat de mariage entre Anne et louis XII.

Les Etats ont reconnu le dauphin François, fils aîné de Claude, comme héritier du duché. Le dauphin a juré fidélité au roi, mais en tant qu'administrateur des biens de son fils, donc administrateur usufructuaire du duché, le roi ne doit pas oublier que le duché est principauté distincte du royaume.

Pour l'union définitive, il faut le consentement des Etats de Bretagneet les esprits n'y sont pas encore disposés.

Le roi est habilement conseillé par le président du parlement, Louis des Déserts. Il sait faire couler l'or à flots pour acheter les consciences vascillantes! La Bretagne est une terre de frontière qui a été et sera pillée par le Français ou l'Anglais et déchirée elle-même entre divers partis. L'union avec la France amènera la paix... et mieux vaut l'union sous conditions qu'annexion pure et simple. Les opinions fléchissent au fil des années. L'assurance de la paix l'emporte sur tout autre argument. Au début d'août 1532, les Etats de Bretagne se réunissent à VANNES. Les discussions sont vives, jusqu'au bout. Finalement une majorité se rallie à un texte sans vote. le 6 août 1532, la "requête d'union" est présentée au roi qui séjourne en Bretagne pour contrôler les évènements.

Le 13 août 1532, François 1° publie alors à Nantes l'Edit d'Union perpétuelle".

"François, par la grâce de dieu, roy de France, usufructuaire des pays et duché de Bretagne, père et administrateur des biens de notre aimé fils le dauphin."

Le traité déclare l'union perpétuelle entre les deux nations:

  *  les impôts ne pourront être levés qu'avec le consentement des Etats.

  *  la justice est maintenue dans ses formes et coutumes.

  *  les bénéfices écclésiastiques ne pourront aller qu'à des Bretons.

"Et avec ce, confirmons tous les autres privilèges dont la Bretagne a jouissance immémoriale jusqu'à présent".

L'énumération de l'édit n'est donc pas limitative.

François III, fils aîné de Claude de Bretagne et de François 1° est couronné, selon la tradition, à Rennes, le 13 août 1532, duc de Bretagne, dans les formes traditionnelles. Il meurt à 18 ans le 10 août 1536. 

Son frère Henri II, lorsqu'il devient roi (1519-1547/1559), ne relève pas le titre. La Bretagne n'est plus "duché" mais "provincce" du royaume: provincia, vincere, "vaincre".

"LA BRETAGNE EST PERDUE POUR LA FRANCE" écrit-on alors. Va-t-elle conserver son essor économique? Jalouse de ses droits, la Bretagne sera contestataire, rebelle, autonome, révolutionnaire.

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 17:22

Jan-Hus-au-bucher---1415.jpgLes alentours de l'An 1400 sont riches en événements de toutes sortes et marquent indubitablement un tournant de grande importance dans l'évolution de la société occidentale. C'est à peu près le milieu de ce qu'on appelle la guerre de Cent ans, laquelle a bouleversé passablement les données psychologiques et morales des populations qui l'ont subie à leur corps défendant, puisqu'il s'agissait avant tout de querelles dynastiques concernant les grands de ce monde et non pas le menu peuple. Celui-ci se moque éperdument d'être français, anglais ou breton. Il veut vivre en paix, mais il ne le peut pas.

La guerre n'explique pas tout. Il y a eu la Peste Noire (1347-1352), et le contact avec la mort a considérablement atteint les mentalités. L'Eglise chrétienne, déchirée par le Schisme d'Avignon (1378-1417), provoqué par le roi de France Philippe Le Bel (1285-1314) n'en finit plus de ravager les consciences.

Le règne de Philippe le Bel est marqué par ses différends avec le pape Boniface VIII, dont le point central est le droit que s'attribue Philippe Le Bel d'imposer - taxer - les biens de l'Eglise situés dans son royaume, la France.

 

De plus, en certaines régions, la doctrine officielle et les usages de l'Eglise institutionnelle sont mis en doute, voire franchement combattus. C'est l'époque où, en Bohême, Jan Hus, réformateur religieux tchèque alerte les foules sur les perversités du Christianisme et propose des réformes essentielles. Les opinions de Jan Hus seront évidemment rejetées et lui-même périra, comme hérétique, sur un bûcher, en 1415. Mais c'est un avertissement.

Désormais, la papauté, arrogante bien que décadente, ne sait plus à quels saints se vouer. Le trafic des indulgences, qui sera dénoncé plus tard non seulement par Luther mais par bien d'autres théologiens de bonne foi, les doutes, les incertitudes et les controverses divisent la Chrétienté, par ailleurs menacée par l'avance des Turcs musulmans, et sont les premières manifestations de révolte qui conduiront à la Réforme du XVI° siècle.

Bedivere-la-Dame-du-Lac-Excalibure.jpg

Qui est qui, dans tout ce mélange? Qui a tort et qui a raison? Le système féodal lui-même, pourtant solidement construit, s'effondre peu à peu, même si l'on tient à en conserver les apparences. L'esprit chevaleresque n'est plus qu'un vague souvenir qui fait rêver les lecteurs des Chansons de Geste ou des Romans de la Table Ronde remis au goût du jour dans les versions édulcorées. La chevalerie française est morte en fait à Crécy en août 1346 (aube de la Guerre de Cent Ans où les deux plus grandes monarchies d'Europe vont se disputer le trône de France durant un interminable conflit à forts rebondissements et multiples trêves), et elle ne l'a même pas compris puisqu'elle mourra une deuxième fois, et définitivement, à Azincourt (Artois) en octobre1415. On n'en est plus aux combats loyaux de chevaliers fiers de leurs convictions ou de leurs engagements vis-à-vis d'un seigneur  à qui ils ont juré fidélité et service. Les guerres se font par mercenaires interposés, des hommes d'armes de métier, et qu'il faut bien se résoudre à payer, d'où la nécessité de trouver de l'argent, pour ceux qui décident de s'attaquer à leurs voisins ou à leurs concurrents.

Aux XIV° et XV° siècles, il serait absurde de parler d'un "patriotisme" breton. Dans aucun pays d'Europe, cette notion n'existe et, malgré une certaine tentative réussie au temps de Jeanne d'Arc (1412-1431), il faudra attendre la Révolution française (1789) pour qu'elle devienne un puissant moteur d'unification et, aussi malheureusement, d'agressivité. Cette époque qui entoure l'an 1400 laisse entrevoir la montée de ce qu'on peut appeler les nationalismes, c'est-à-dire de la prise de conscience de l'appartenance à une communauté liée par des intérêts aussi bien culturels qu'économiques.

 

En 1400, tous les Bretons sont persuadés de la réalité historique de Konan. "De l'anonyme de Saint-Brieuc à Bouchart (Le Chronicon Briocense est un ouvrage anonyme, mais probablement écrit par Hervé Le Grant, secrétaire de Jean IV, entre 1389 et 1416. Alain Brochart, secrétaire du duc François II, compose les Grandes Chroniques de Bretagne vers la fin du XV° siècle.), tous les historiens encouragent la fierté du peuple breton en lui rappelant ses glorieuses origines qui en font l'égal de son voisin français. L'origine troyenne apporte même une solution commode pour la langue bretonne. Bouchart, comme d'autres historiens, n'écrit-il pas: "Le langage breton est le vrai et ancien langage de Troie comme je l'ai lu en aucunes histoires". Au début du XIX°, on ira encoe plus loin, et les "celtomanes", comme le fameux La Tour d'Auvergne ou encore le linguiste Le Brigant, n'hésiteront pas à affirmer que "le breton était la langue parlée au Paradis Terrestre."

Le coup d'envoi de cette campagne de propagande nationaliste - et nttement anti-française - est certainement le Livre du bon Jehan, duc de Bretagne, écrit vers 1400 par Guillaume de Saint-André, l'un des conseillers les plus influents de Jean IV, donc contemporain des évènements qui ont marqué la fin du XIV°siècle. Il décrit les Bretons et les Français de cette époque comme deux peuples tout à fait différents. Pour lui, les Français méprisent les Bretons, voudraient les asservir, ou mieux encore, les massacrer afin de repeupler le duché avec des immigrants venus du reste du royaume. La Bretagne  perdrait alors son nom et deviendrait "la Confisquée". On voit que la tentative d'annexion opérée par Charles V n'avait pas été oubliée, ni pardonnée. De toute façon, pour Guillaume de Saint-André, les Français sont un peuple servile, dominé par un roi qui est un tyran, tandis que la Bretagne est le pays de la liberté par excellence.

 

En 1470, l'historiographe d'Anne de Bretagne écrit: "En ce temps-là, s'élabore peu à peu un ensemble de textes visant à façonner un sentiment national breton. Historiens et chroniqueurs sont à la pointe de ce mouvement, dotant le duché d'un passé prestigieux, remontant à Brutus et au Troyen Enée. L'initiative de ces récits vient du milieu des conseillers ducaux, sinon ducs eux-mêmes, et s'accompagne de la fabrication de fausses chartes révélatrices. Tous les moyens sont Rennes-Portes_Mordelaises-XVemeS.jpg employés pour répandre cette idée. Le cérémonial du couronnement ducal est élaboré à l'imitation de celui des rois. Il se déroule à Rennes, suivant un rite symboliquecomplexe au cours duquel le duc revêt le manteau des rois de Bretagne, reçoit l'épée nue, la bannière du duché, la couronne ducale, de plus en plus ornée, et promet de respecter les libertés fondamentales du pays.", ce qui affirme que le souverain breton, autrefois un roi, n'a pas perdu ses privilèges royaux en devenant duc.

La cérémonie d'intronisation réhausse singulièrement le prestige de celui qu'on déclare solennellement duc de Bretagne. D'après un texte de 1485, une telle intronisation ne peut que se dérouler à Rennes, "en laquelle nos prédécesseurs et nous avons pris et prenons les insignes de notre principauté".

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 13:14

La Bretagne devenue anglaise appelle la France à la rescousse: résumons les deux articles précédents: Henri II, époux d'Aliénor d'Aquitaine, est le prince le plus puissant d'Europe. Après son intronisation très officielle à Rennes en 1166, les Anglais vont gouverner la Bretagne pendant environ trente-cinq ans, l'incluant dans l'empire des Plantagenêts. Tout d'abord au nom du fils, car Henri II a imposé le futur mariage (qui aura lieu quinze ans plus tard) de son fils Geoffroy, alors âgé de huit ans, avec Constance, la fille de Conan IV et de Marguerite d'Ecosse, déjà quatre ans! Par la suite, successivement duc et duchesse, les deux enfants, puis le jeune Arthur (fils de Constance), vont peu à peu s'affranchir de la tutelle anglo-angevine, après de violents échanges avec Hebri II, Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre, et se rapprocher des Capétiens.

Ballottée entre l'Angleterre et la France, au gré des alliances, fiançailles et mariages, rébellions et affrontements, destitutions et traités, la Bretagne résiste tant bien que mal. Le roi de France, Philippe-Auguste parvient en 1213 à imposer le Capétien Pierre de Dreux, dit Mauclerc,  en le mariant à la princesse Alix, demi-soeur d'Arthur et héritière du duché de Bretagne, après avoir rompu l'alliance promise avec un prince breton de la maison de Penthièvre. Cet étranger, volontaire dans l'action et fidèle au duché aura le mérite d'en rétablir la stabilité. C'est le début d'une nouvelle longue lignée de ducs pacifistes et administrateurs, qui assureront la prospérité de la Bretagne.

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Nous entrons dans la période de la fin du Moyen-âge, étant admis que cette période du Moyen-Age est comprise entre 500 et 1500 de notre ère. Nous allons passer en revue rapide les règnes des cinq ducs qui se sont succédé à la tête du duché de Bretagne de 1213 à 1341 (durée moyenne du règne: 25,6 années).

La Bretagne est toujours un enjeu stratégique entre l'Angleterre et la France.

Pierre de Dreux, (Capétien) né en 1187, est duc de 1213 à 1237 (24 années). Il est surnommé "Mauclerc" (mauvais clerc) car il avait commencé des études religieuses mais avait préféré le métier des armes. Le duc Pierre Mauclerc est un parfait chevalier de son temps. Il essaye d'instaurer un pouvoir absolu, échoue mais trace le chemin pour son fils Jean 1er le Roux.

Pierre Mauclerc a laissé son empreinte à jamais dans l'histoire de la Bretagne. Les chevaliers avaient l'habitude de peindre leurs boucliers pour se reconnaître: ce sont les "armes" très variées. Celles du duc Mauclerc comportaient des "hermines" qui deviendront les armes du duché et subsistent dans l'actuel drapeau "gwenn ha du". En héraldique, les hermines sont le souvenir des vêtements de fourrure.Jean_Ier_le_Roux.png 

                                                                                        Jean 1er le Roux

 

Jean 1er Le Roux (1217-1237/1286) a le règne le plus long de l'histoire de la Bretagne: un demi-siècle sans grands éclats, mais solide et constructeur. A l'opposé de son père, Jean Le Roux poursuit les mêmes buts avec des moyens différents: peu de guerres mais beaucoup d'or, de procès, d'administration pour agrandir son domaine. Jean Le Roux poursuit et instensifie même l'oeuvre de fortification de ses villes et de ses châteaux. En politique extérieure, Jean 1er évite tout heurt définitif. S'il sert fidèlement son suzerain Louis IX en guerre avec l'Angleterre, il le fait sans zèle. En 1270, accompagné de son fils Jean, le duc participe à la dernière croisade menée par Saint-Louis. Elle échoue et le roi meurt devant Tunis, le 25 août. Preuve de son habileté, Jean 1er a marié en 1259 son fils aîné Jean à Béatrix, fille d'Henri III d'Angleterre, dans la basilique Saint-Denis, à Paris. Et Béatrix apporte en dot le comté de Richemond, si convoité des ducs.

10 août 1240: lors d'une cour plénière à Ploërmel, Jean le Roux dut, à contre-coeur et sur demande unanime des membres de l'assemblée, accepter l'exclusion de tous les Juifs du territoire breton, décision qui arrange bien les affaires de certains vassaux criblés de dettes et donc clients des usuriers juifs. Mais partout en Europe, l'antisémitisme - en principe pour des raisons religieuses, en réalité pour de sordides calculs financiers - se développe: au même moment le saint roi de France Louis IX invente l'infamante rouelle jaune, et bientôt Philippe le Bel expulsera lui aussi les Juifs de France après avoir confisqué tous leurs biens.   

Pendant ce temps:

1209: début de la croisade contre les Albigeois (cathares), croisade qui durera jusqu'en 1213.

En France, Philippe II (capétien) dit Philippe-Auguste (1165-1180/1223) règne puis Louis VIII (capétien) dit Louis le Lion (1187-1223/1226), suivi de Louis IX (capétien) dit Saint-Louis (1214-1226/1270) et de Philippe III (capétien) dit Philippe Le Hardi (1245-1270/1285).                                                               Henry_III_of_England.jpgHenri III

Les rois en Angleterre sont:  Jean sans Terre (Plantagenêt), roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine (1166-1199/1216) règne, suivi de Henri III (Plantagenêt) et duc d'Aquitaine (1207-1216/1272) suivi d'Edouard 1° (Plantagenêt) et duc d'Aquitaine (1239-1272/1307).

 

Jean II (1239-1286/1305) a guerroyé en Palestine dans sa jeunesse. Sa politique est pacifique même s'il doit se battre à l'extérieur. La puissance du duc n'est plus contestée ni contestable. Le duché se fortifie, le commerce est actif, la paix se prolonge, les comptes du duché sont excédentaires.

En 1294, la guerre éclate entre la France et l'Angleterre. La situation de Jean II devient délicate, car normalement il devrait aider le roi de France, mais il tient à garder le comté de Richemond. Il se décide alors à prendre le parti du roi d'Angleterre, qui est son beau-père. Mais à la suite des ravages commis par les troupes anglaises et galloises danns le Léon, il abandonne cette alliance et se retourne vers Philippe le Bel auquel il rend de signalés services dans sa campagne contre les Anglo-Flamands. Et, en récompense, Philippe le Bel reconnaît à la Bretagne le titre de duché-pairie. C'est en fait un titre purement honorifique, mais qui permet au roi de France de s'immiscer sournoisement dans les affaires intérieures de la Bretagne. Il n'a pas abandonné l'ambition de Capétiens de s'approprier le duché. Pour ce faire, il envoie en Bretagne des agents secrets chargés de travailler l'opinion et d'inféoder les membres influents du clergé à la politique française. En 1295, ses agents viennent même percevoir les taxes que le pape lui a permis de lever sur le clergé du royaume, ce qui suscite, à Tréguier, la résistance de l'habile avocat des pauvres, Yves Hélori, le célèbre Sant Erwan qui sera plus tard canonisé, en 1347.

Cependant, Jean II, qui était allé en Avignon assister au couronnement du pape Clément V, en 1305, y trouva la mort dans des circonstances tragiques. Le roi de France, Philippe le Bel, ses deux frères et le duc de Bretagne se relaient pour tenir la bride de la monture du souverain pontife. Or, en passant près d'un vieux mur sur lequel étaient massés de nombreux spectateurs, ce mur s'écroula juste sur eux. Le roi de France fut blessé, le pape renversé et sa tiare endommagée, et le duc resta pris sous les décombres, d'où il fut retiré tout mutilé. Il mourut quatre jours après.

C'est son fils Arthur qui lui succède.

Arthur II (1262-1305/1312) a un règne très court mais qui va se révéler lourd de conséquences. Le 27 juin 1309, Arthur obtient du pape Clément V un abaissement important des droits de mariage et sur l'héritage perçus par l'église. Ainsi se trouvent réglée la querelle commencée sous Mauclerc. Arthur se marie deux fois, en 1275 avec Marie de Limoges qui lui a donné entre autres Jean en 1286, futur duc, Marie de Limoges meurt en 1291. En Arthur épouse Yolande de Dreux qui lui donne Jean de Montfort. Les demi-frères se détestent.

Jean III, né en 1286, règne de 1312 à 1341. Il consolide le domaine ducal: il possède 28 villes contre 21 aux barons et 6 aux évêques. Rien d'extraordinaire ne se passe sous son règne si ce n'est sa haine pour Yolande de Dreux qui le pousse à supprimer tout ce qui est "Dreux" sur le blason de Bretagne qui se retrouve "d'hermine plein". Le duc combat vaillamment aux côtés du roi de France, sans se brouiller avec l'Angleterre. Malgré ses trois mariages, le duc Jean III n'a pas d'enfants. Pressé jusque sur son lit de mort (1341), Jean III refuse de choisir un héritier.

Qui doit régner en Bretagne? A défaut du droit, c'est la guerre qui va trancher!

Qui doit régner en France? A défaut d'accord entre Anglais et Français: c'est la Guerre de Cent ans!

Qui survivra? D'autant que l'Europe affronte la pire épreuve de son histoire: la peste et ses millions de morts!

Pendant ce temps:

En France, Philippe IV, dit Philippe le Bel (capétien) (1268-1285/1314) règne, puis Louis X, dit Louis le Hutin (querelleur) (capétien) (1289-1314/1316). Entre Louis X et Philippe V, il y a eu Jean 1° dit Jean la Posthume (capétien) (1316-1316 - roi pendant 5 jours). Succèdent à Jean 1°, Philippe V, dit Philippe le Long (capétien) (1292-1316/1322), Charles IV (dernier capétien) (1294-1322/1328) puis Philippe VI dit Philippe de Valois (Valois) (1293-1328/1350).

Les rois en Angleterre sont: Edouard II (Plantagenêt) et duc d'Aquitaine (1284-1307/1327: abdiqué) puis Edouard III (Plantagenêt) et duc d'Aquitaine (1313-1327/1377).

Dans la prochaine page d'histoire de la Bretagne, j'évoquerai Saint-Yves, les Plantagenêts, la peste de 1347 à 1351 en Europe et la Guerre de Cent Ans.

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 09:16

après avoir évoqué sur mon autre blog (gebete29.wordpress.com) la préhistoire (8 000 ans av. J.-C.: l'Armorique et 1 800 à 600 av. J.-C.: à l'âge du bronze) puis l'Antiquité (500 av. J.-C.: les Celtes; 57 av. J.-C.: les Romains; V° siècle: arrivée des Bretons et 400 à 938, naissance de la Bretagne) je vous propose ici la suite de cette remontée chronologique de l'Histoire de la Bretagne. Le Moyen-Age avec deux périodes: 1 - de 938 à 1 213: la Bretagne ducale; 2 - de 1 341 à 1442: Guerre de succession.

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Nous allons voire la société féodale, la paysannerie et la religion en Bretagne entre 900 et 1100.

LA SOCIETE FEODALE

La guerre de succession est caractéristique du nouveau système socio-économique qui s'installe en Europe: la féodalité. L'Europe ravagée a perdu ses circuits économiques et le grand commerce maritime. Le déclin des villes s'est accenté. La possession de la terre, seule source de puissance, détermine le rang. Au sens de l'Etat succède le lien d'homme à homme.... à l'homme libre-combattant des Gaulois, des Romains, des Germains, se substitue le guerrier de profession.

A l'origine, le roi héréditaire, l'emprereur confie l'armée à un "duc", dux (chef) en latin, la direction d'une marche frontalière à un marquis, des biens (fiefs) ou chrge à ses compagnons, les comtes. Au-dessous sont les barons (du francique baro, guerrier). Puis vient la multitude des guerriers plus ou moins "nobles". On devient noble par naissance, le combat ou... la richesse. Tout repose sur l'engagement réciproque d'homme  à homme: le serment de fidélité, "l'hommage". Le vassal s'engage à le servir, fidèlement. A son tour, il donne des biens à des vassaux, les vavasseurs.Motte-feodale.JPG

Au sommet de la pyramide, le roi n'est que le seigneur des seigneurs: son autorité est parfois contestée par des vasseaux plus puissants que lui.

La puisance du seigneur s'exprime par la motte féodale: un simple donjon de bois au sommet d'une motte artificielle qui peut avoir 18 à 35 mètres de haut. Chaque vassal est en principe libre dans son fief. La puissance du seigneur dépend du revenu de ses terres. Il en exploite directement une partie, la "réserve", et loue le reste sous forme de "tenures". Seules les plus riches peuvent, ou ont le droit, de se fortifier. La plupart des nobles vivent comme des paysans aisés.

L'église vit avec son temps. Les évêchés sont considérés, convoités même par la haute noblesse. Ainsi, Thiabaut, fils de prêtre, est évêque de Rennes en 990... il épouse la fille de l'archidiacre de Nantes. Leur fils Gautier succède à son père... Ces abus, depuis toujours condamnés par les conciles, se retrouvent dans toute l'Europe et persisteront plusieurs siècles.

La société "moyenâgeuse" d'ordres s'instaure. Il y a ceux qui prient pour le salut des âmes: les oratores, ceux qui combattent pour défendre les vies: les bellatores et ceux qui travaillent pour nourrir l'ensemble: les laboratores.

LA PAYSANNERIE

"Manant" (Manère): celui qui demeure attaché à un lieu. "Vilain": du latin "villae", qui a donné "village". La lande sert pour la litière et la nourriture des bêtes, pour faire du feu... la forêt fait frontières avec les voisins. Les fils apprennent de leur père à cultiver les blés, le seigle et l'orge et à élever des boeufs, des vaches, des chèvres, des moutons... Les grains ont peu de rendement et le mauvais temps provoque la famine. Les paysans construisent leurs maisons en bois et en torchis. Ils se marient jeunes et meurent à l'âge de 30-35 ans! Ils ont beaucoup d'enfants car peu arrivent à l'âge adulte. Les potagers fournissent les légumes mais aussi les plantes médicinales pour se soigner. L'hiver, les bêtes sont rentrées dans la maison, leur vie est la survie des êtres humains. Ils mangent des bouillies de céréales et des soupes, c'est moins cher que le pain. Les contes, les légendes, les chants et les mythes se transmettent en veillées au coin du feu.

LA RELIGION

La Bretagne compte des dizaines d'abbayes et des centaines de prieurés. Les destructions faites par les Normands sont réparées. Les ducs et les comtes encouragent ces efforts pour leur salut, mais aussi parce que les moine mettent les terres en valeur. Si l'ordre est rétabli dans le clergé régulier (religieux) tout reste à faire pour le clergé séculier (prêtres). Les église appartiennent à des particuliers laïcs. Nombre de prêtres sont régulièrement mariés et ont des enfants. Déçus par ces moeurs, beaucoup se font ermites et se réfugient au fond des forêts. Le plus célèbre, Robert d'Arbrissel (v. 1 047-1 117), fonde l'abbaye double de Fontrevrault, près de Saumur. Certains basculent dans l'hérésie.

A Rome, de nouveaux papes entreprennent de réformer l'Eglise. A cette fin, Léon IX (1 002-1 049/1 054) envoie à Nantes l'évêque Arard. Ce dernier exige que les revenus de l'église, les dîmes, les offrandes possédées par toutes sortes de gens soient restituées intégralementaux prêtres de l'église. Le pape Grégoire VII (v.1 015-1 073/1 085) donne une nouvelle impulsion à la réforme des moeurs.

C'est gâce à de riches présents faits au duc Alain III que l'évêque de Dol, Juthaël s'est glissé dans le bercail du Christ. Sur le siège épiscopal, il célèbre publiquement ses noces et de son union, il aura des filles. Il les a mariées et dotées avec des terres et des rentes volées à l'église. Après 35 ans d'"épiscopat-racket", en 1 075, Juthaël est chassé par les Dolois. Il se réfugie en Normandie d'où il revient piller son ex-évêché, avant de disparaître définitivement.

Les moines, solidement formés, sont appelés par les évêques et les barons pour remplacer les prêtres indignes.

LES DUCS DE 1 008 à 1 084

Comme tous les féodaux de l'époque, chaque duc de Bretagne retrouve et affront les mêmes problèmes: les paysans se révoltent parcequ'ils sont trop pressurés, le servage finit par être supprimé.

Alain III (997-1 008/1 040): il a 11 ans à la mort de son père Geoffroy, sa mère Havoise assure la régence.

Conan II (1 040-1 040/1 066): il a 3 mois... son oncle Eudes de Cornouaille gouverne. En 1 047, Conan devient duc à Rennes, mais doit ensuite lutter contre son oncle.

Les nobles se soulèvent contre l'empris ducale grandissante, les guerres privées se multiplient avec leurs lots de malheurs.

L'administration du duché est très exigenate: le duc voyage et sa cour l'accompagne; professeurs, musiciens, jongleurs, médecins, échansons (vin), panetiers (pain), chambellans (intendants) et barons vassaux, qui doivent le service de guerre et le service de cour sont tous entretenus par le duc.

Conan II meurt en assiégeant Château-Gontier en décembre 2 066.

Hoël (1 027-1 066/1 084): comte de Cornouaille et de Nantes, a épousé la soeur de Conan qui lui apporte Rennes et Vannes.

1 066: Nombreux sont les Bretons à accompagner en Angleterre le duc de Normandie, Guillaume le Bâtard devenu Guillaume le Conquérant après la bataille victorieuse d'Hastings, et c'est ainsi que le riche comté de Richemend finit par échoir au duc de Bretagne Conan IV (un comté qui lui rapporte presque autant que son duché!)

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 19:50

Pou

DSCN8769-copie-1.JPGPourquoi ce titre provocateur dès le premier match de la saison 2011-2012? Parce que les joueurs brestois ont réussi l'exploit d'être menés 2-0 20 minutes après le coup d'envoi de ce match qui les opposait à l'un des nouveaux promus, première apparition de son histoire au niveau de l'élite nationale; Evian. Ils ont su redresser la barre grâce notamment à un coup de pouce du gardien évianais, et surtout, ils ont su dominer comme c'est très rare de dominer une équipe comme ils l'ont fait sans é^tre capables de marquer le moindre but en seconde mi-temps. Ils ont une bonne défznse, qui a été un peu surprise en première mi-rtemps et fut sûre en seconde mi-temps, mais où est l'indispensable buteur renard de la surface de réparation pour temriner l'ouvrage souvent de qualité du milieu de terrain???? 35 €uros pour voir ça, je suis sur mes réserves!

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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 08:43

 

On a rencontré zéro pèlerin de Faro à Evora. On a rencontré un jeune couple de Portugais (Edouardo et Zita) à Lisbonne qui pérégrinait jusqu'à Fatima (6 journées). A Santarem, on a rencontré une Hollandaise, Merika et un Espagnol, Joseph qui allaient jusqu'à Porto. Hervé de Auch a cheminé quelques jours sur le même parcours que nous, une Canadienne, Meaghan, professeur de yoga, de Porto à Tuy et Stan, le messin avec son collègue de crapahut, originaire de Montcucq qui habite La Rochelle aujourd’hui. Nous avons eu le temps de sympathiser avec un couple de cyclistes Galiciens, Anton et Gyongyi, entre Coimbra et Porto. Nous avons rencontré un papa suédois (la quarantaine) et sa fille de six 60--5-.JPG ans, Armanda, qui a fait une étape de 27,5 km entre Barcelos et Ponte de Lima !!!! Nous avons bien é cha n gé avec Dieter et Wolf, deux jeunes allemands de 70 ans. Un couple d’Espagnols et un groupe de quatre Italiens ont croisé notre route à plusieurs reprises, ainsi que quatre Portugaises, de 30, 40, 50 et 60 ans : Anna, Maria Christina, Eléonore et l’aînée qui ne nous a pas confié son prénom. On a connu un couple d’Allemands, Carolina et son mari Gunther. Un groupe de quatre sympathiques Allemandes et de sept policiers espagnols nous a permis de nous divertir quelques fois sur les dernières étapes.

Comment oublier les innombrables monuments magnifiques, les majestueuses cigognes, les championnats de  gymnastique rythmique, les délicieuses oranges cueillies sur l’arbre, les sites sauvages exceptionnels qui ont fait que, globalement nous retiendrons de ce pèlerinage jacquaire un bilan positif. On oubliera volontiers les jours de canicule où il a fallu gérer la journée de marche pour éviter le coup de chaleur fatal et les journées sous le déluge.

R0094207.JPG

Ce chemin était très varié et nous avons fait des rencontres extraordinaires… avec le peuple portugais (patronnes de residencial, patrons de snack-bar, vendeur de fringues, de cartes postales, guide de musée, étudiants, passants attentionnés, grands-mères, chauffeurs de bus…) et Antoine, le restaurateur de Pedra Furada qui nous a fait un accueil chaleureux. Il nous a confié les clés de son appartement de Barcelos, 10 kilomètres après Pedra Furada pour y passer la nuit. Je lui ai offert mon « Gwenn ha Du » frappé d’une coquille Saint-Jacques qui m’a accompagné, accroché à mon sac à dos en 2008, et en 2009.

Ce peuple portugais est si sympathique et tellement chaleureux que nous projetons déjà de faire en 2013 un autre Camino au Portugal à partir d'Evora en passant par Alter do Chao, Castelo Branco, Bragança et Ourense.

J'ai pris 11840 photos, Jean-Paul a également battu son record du nombre de prises de vue en un pèlerinage, mais ce n'était pas un objectif en soi.

ci-après, un témoignage d'un ami, Henri:  "Plouarzel, le 19 juin 2011, Didier, je sens que tu vas nous revenir tout transformé par ce pélé. Merci pour la carte postale, bien reçue. Tu nous raconteras cela de vive voix. J'ai cru comprendre que vous avez rencontré quelques difficultés mais aussi des personnes formidables qui ont su vous aider. En clair, vous n'avez pas manqué de SOUFFLE. Le SOUFFLE de Dieu est toujours là; c'est nous qui parfois passons à côté. L'expérience prouve que plus on goûte ce SOUFFLE, plus on en a envie. Vraiou pas ???? Amitié, Henri."




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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 08:27

Nous avons connu des émotions fortes comme à Fatima, des rencontres superbes de Portugais chaleureux et accueillants. Nous avons traversé beaucoup de beaux paysages. La ferveur des Portugais n'est pas une légende et demeure très active encore aujourd'hui, avec un petit bémol cependant à l’endroit des plus jeunes.

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L'escale de Fatima a certainement été la plus émouvante, tant le sanctuaire y est grandiose et sobre à la fois. La force spirituelle qui s'y dégage est très intense, supérieure à celle rencontrée antérieurement (2008) à Compostelle. Chaque habitation est décorée par des azulejos ou des statues représen tant le Christ, la Vierge Marie, Nostra Signora di Fatima et de nombreux saints dont Saint Antoine de Padoue appelé Saint Antoine de Lisbonne car né en 1195 à Lisbonne et décédé le 13 juin 1231 près de Padoue ...

Nous sommes heureux d'avoir découvert le Portugal et le Camino portugues qui nous a paru plus difficile que le Camino frances, en Espagne. Le dénivelé y est important. Heureusement nous étions en bonne condition physique, ce qui nous a permis de marcher sans la moindre difficulté. Je tiens à remercier le Docteur ESCOBAR, le chirurgien qui a posé ma prothèse totale de hanche (PTH) rn mars 2009 à Brest.

Nous ne sommes pas tentés à refaire ce pèlerinage-là étant donné l'irrégularité des étapes. En effet, environ deux étapes sur trois sont plutôt très jolies et malheureusement un tiers de ces journées de randonnées ne présentent pas un véritable intérêt car il y a beaucoup de routes nationales, fort fréquentées par des chauffards et nous avons longé des zones industrielles parfois interminables... bref, le Camino portugues est vraiment superbe, mais moins régulier que le Camino frances.

 

Pendant 40 jours j'étais loin des préoccupations (opposition islam-christianisme), bien que les visites de musées et autres lectures m'ont appris que le Portugal a été sous le joug des musulmans de 711 à 1249 et le reste de la péninsule ibérique de 711 à 1492.... Le devoir de mémoire n’est pas une vaine action, l’Histoire se répète invariablement....

40 jours, ça passe à une vitesse inouïe. J’ai prié pour tous mes proches, ma famille, mes amis et les personnes que j’ai bien connues décédées en 2010.

Nous avons partagé des moments formidables. Nous avons senti le souffle, le vent bienfaiteur quand il faisait trop chaud les après-midis des premières semaines en Algarve et en Alentejo, nous avons humé le souffle quand nous traversions ces grandes forêts d'eucalyptus, nous avons entendu le souffle par les oiseaux qui nous saluaient régulièrement sur notre passage et nous avons vu le souffle quand les aimables et serviables Portugais nous apportaient leur ai

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de quand nous rencontrions quelques difficultés.

Cela a beau être la cinquième année que je chemine sur les Chemins de Compostelle, je découvre encore que je n'avais pas fait le tour sur ma propre foi. Je n’avais pas toujours eu les réponses aux questions qui me taraudent comme par exemple, celles concernant mes certitudes et mes doutes sur l'après de notre passage sur terre, ou alors sur la forme de vie que connaîtront nos petits enfants au prochain demi-siècle, voire encore sur les traces que nous aurons laissées pour les générations de l'an 4 000. Autres questionnements, sur l'amour, sur la joie, sur la tristesse et sur notre relative facilité à oublier les moments trop pénibles de l'existence, bref, chaque année est une redécouverte de mon moi, de mes dispositions à m'ouvrir sur le monde et de ma capacité à m'émerveiller devant la nature, exceptionnelle œuvre d'art du Créateur, qui nous a permis la vie tout simplement, le mystère de la vie. Mais pourquoi laisse-t-Il faire toutes ces saloperies qui pourrissent les relations entre les peuples, et entre les hommes, les guerres, les crimes et autres absurdités de ce genre?

 

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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 11:03

 

Nous sommes heureux d'avoir découvert le Portugal et le Camino portugues qui nous a paru plus difficile que le Camino frances, en Espagne. Le dénivelé y est important. Heureusement nous étions en bonne condition physique, ce qui nous a permis de marcher sans la moindre difficulté. Je tiens à remercier le Docteur ESCOBAR, le chirurgien qui a posé ma prothèse totale de hanche (PTH) en mars 2009 à Brest.

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Nous ne sommes pas tentés à refaire ce pèlerinage-là étant donné l'irrégularité des étapes. En effet, environ deux étapes sur trois sont plutôt très jolies et malheureusement un tiers de ces journées de randonnées ne présentent pas un véritable intérêt car il y a beaucoup de routes nationales, fort fréquentées par des chauffards et nous avons longé des zones industrielles parfois interminables... bref, le Camino portugues est vraiment superbe, mais moins régulier que le Camino frances.

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Pendant 40 jours j'étais loin des préoccupations (opposition islam-christianisme), bien que les visites de musées et autres lectures m'ont appris que le Portugal a été sous le joug des musulmans de 711 à 1249 et le reste de la péninsule ibérique de 711 à 1492.... Le devoir de mémoire n’est pas une vaine action, l’Histoire se répète invariablement....

40 jours, ça passe à une vitesse inouïe. J’ai prié pour tous mes proches, ma famille, mes amis et les personnes que j’ai bien connues décédées en 2010. 



 

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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 10:53

 

Samedi 11 juin, veille de Pentecôte, 1300 pèlerins ont reçu leur Compostella et le dimanche de Pentecôte, il y en a eu 1000 qui ont retiré leur Compostella, c'est dire le nouvel engouement pour ce Camino, un effet de mode croissant.

Nous sommes rentré6s à Brest le 15 juin et je dois avouer que l'atterrissage est plutôt délicat, il y a des travaux d'extension de notre maison et ils ne sont pas terminés alors que c'était prévu.

J'ai beaucoup apprécié le fait de "naviguer" en solo, en fait nous avons appareillé à deux, un équipage formé de Jean-Paul et moi. Les dix premiers jours ne nous ont pas permis de rencontrer de pèlerins, c'est ce que je voulais dire en parlant de « solo », une pérégrination, un pré-pèlerinage voire une divagation dans le sud du Portugal où les gens de ces régions (Algarve et Baixa Alentejo) ne connaissent que le pèlerinage de Fatima et n'ont pas ou très peu entendu parler de Compostelle.

J'ai également apprécié les centres historiques de Castroverde ou de Beja, et aussi la cité inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, Evora, ou encore Coimbra et sa célèbre université, Porto ou encore ces splendides villes comme Loulé, Castro Verde, sans oublier Lisbonne, naturellement... ni les blanches bourgades, villages et hameaux, encore moins les chapelles abritant du regard les fresques et les azuléjos.17.1

Aux journées caniculaires des deux premières semaines de début mai, ont succédé deux journées sous le déluge, ce qui a tempéré les étapes suivantes jusqu’en Galice.

Nous avons connu des émotions fortes comme à Fatima, des rencontres superbes de Portugais chaleureux et accueillants. Nous avons traversé beaucoup de beaux paysages. La ferveur des Portugais n'est pas une légende et demeure très active encore aujourd'hui, avec un petit bémol cependant à l’endroit des plus jeunes.

L'escale de Fatima a certainement été la plus émouvante, tant le sanctuaire y est grandiose et sobre à la fois. La force spirituelle qui s'y dégage est très intense, supérieure à celle rencontrée antérieurement (2008) à Compostelle. Chaque habitation est décorée par des azulejos ou des statues représentant le Christ, la Vierge Marie, Nostra Signora di Fatima et de nombreux saints dont Saint Antoine de Padoue appelé Saint Antoine de Lisbonne car né en 1195 à Lisbonne et décédé le 13 juin 1231 près de Padoue ...

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 03:19

 

La Belgique et la France ont longtemps fait figure d'exception en Europe au sujet de la présence d'un avocat lors d'une garde à vue. En Belgique, la garde à vue est limitée aux crimes et aux flagrants délits mais comme en France, aucun texte ne prévoyait la présence d'un avocat jusqu'à l'adoption le mois dernier d'une loi qui devrait prochainement entrer en vigueur.

En Allemagne le suspect peut, à tout moment, y compris avant l'interrogatoire, consulter un avocat de son choix. Idem en Angleterre, au Pays de Galles, au Danemark. En Espagne, l'assistance d'un avocat est inscrite dans la Constitution. La personne placée en garde à vue ne peut pas y renoncer et un avocat commis d'office lui est assigné si elle n'en choisit pas un. La situation est à peu près semblable en Italie.

Après des mois de tergiversation, le Portugal a fini par céder, invoquant l’aggravation dramatique de sa situation financière (taux d’intérêt trop élevés exigés par les marchés pour emprunter).

La Grèce – printemps 2010 – a bénéficié de prêts de pays de l’UE et du FMI – 110 milliards d’euros. La crise a failli emporter la monnaie unique, alors les pays européens ont mis sur pied un arsenal pour se défendre : le fonds de soutien pour les pays de la zone euro en difficulté et garanties d’emprunts par les pays membres.

Le tabou qui interdisait auparavant qu’un pays en difficulté budgétaire puisse être sauvé par ses partenaires a sauté, malgré les réserves de l’Allemagne.

L’Irlande –automne 2010 – a bénéficié du Fonds de soutien (85 milliards).

Les ministres des finances viennent de décider de relever la capacité de prêts de leurs fonds de secours de 250 à 430 milliards d’euros.

L’Espagne (liens étroits avec l’économie portugaise) et la Belgique (sans gouvernement depuis 10 mois) sont dans la ligne de mire. C’est toute l’Union monétaire qui pourrait être précipitée dans une nouvelle zone de turbulences, après une période d’accalmie.

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