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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 17:59
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Le paysage Breton est parsemé de jolies chapelles et calvaires richement sculptés.  Les chapelles sont parfois isolées sur une colline comme celle du Manéguen, ou situées dans un village ou en ville, parfois près d'une église plus grande.  Certaines chapelles sont entourées d'un mur (l'enclos paroissial).  A l'intérieur de l'enclos se trouvent souvent un cimetière et un calvaire sculpté dans le granit.120802-Hanvec-N-D-de-Laurette--7-.JPG  120802-Hanvec-N-D-de-Laurette--9-.JPG
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Au cours de nos randonnées hebdomadaires, nous visitons nombre de ces calvaires et chapelles. Les premières images du présent article montrent Saint Convac dans la forêt domaniale du Gars (L'Hôpital-Camfrout à 5 km et Hanvec à 6 km) la fontaine St-Pol (Tréoc) Nord/forêt domaniale du Gars, Notre-Dame de Laurette (1629-1634) et sa fontaine-calvaire de Coatnant (hameau) près d'IRVILLAC.   120802-Hanvec-N-D-de-Laurette--15-.JPG    
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Par exemple, Chapelle de La Vraie Croix (XVIIIe siècle) : un chevalier breton, revenant de Croisade, rapportait un morceau de la Vraie Croix, qu'il perdu et qui fut retrouvé dans un nid de pie au sommet d’une aubépine.  Une chapelle fut donc construite à hauteur du nid.   120802-Hanvec-N-D-de-Laurette--22-.JPG 
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Aux XVIe et XVIIe siècles, la Bretagne était riche et le sentiment religieux très fort. Ces deux éléments étaient grandement à l'origine de la prolifération des enclos paroissiaux. En effet les paroisses, en plus du revenu des propriétés et fermes, bénéficiaient beaucoup de la prospérité générale. D'importants dons en nature (coupons de toile, animaux etc.) étaient faits à la sortie de la messe dominicale aux "fabriques", notables élus chaque année pour gérer les biens de la paroisse. Des ventes aux enchères avaient parfois lieu tout de suite après devant l'église et rapportaient énormément d'argent.
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Riches donc, avec l'accord et le soutien des fidèles, les paroisses se lançaient dans l'édification des enclos paroissiaux. C'étaient des signes extérieurs de richesse à la gloire de Dieu. Le phénomène de concurrence et d'émulation entre bourgs et villages intervenait aussi. Les paysans pauvres éprouvaient de la fierté à posséder la plus belle église de la région, au même titre que les nobles locaux. Ceux-ci, en revanche, en y consacrant tant d'argent, donnaient l'impression de se faire pardonner d'être riches.
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Beaucoup de calvaires furent érigés pour conjurer la peste de 1598 ou en action de grâces après sa disparition. C'est Louis XIV qui amorça la chute de l'art breton en provoquant (pas sans arrière-pensées politiques) l'affaiblissement économique de la Bretagne. Puis les guerres avec l'Angleterre (où les Bretons vendaient du lin) faisaient bien évidemment cesser tout commerce. Le coup de poignard final était un édit du roi de 1695 interdisant toute construction nouvelle sans nécessité reconnue. Ainsi la Bretagne cessa toute production de grande ampleur.   120802-Hanvec-N-D-de-Laurette--41-.JPG
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Le calvaire : Ces petits monuments de granit, foncièrement breton, groupent autour du Christ en croix des épisodes de la vie de Jésus et de la vierge Marie. Les calvaires sont une extension du menhir christianisé et de la croix de chemin (on en rencontre des milliers dans la campagne bretonne), narrant les épisodes de l'histoire sainte, véritable livre d'images en granit, "la bible des pauvres" destinée autrefois à l'instruction du peuple. Les calvaires avaient donc une fonction pédagogique prononcée: tout en prêchant, le prêtre l'utilisait pour enseigner le catéchisme ou l'histoire sainte à ses ouailles.   120808-saint-Urbain--5-.JPG  120808-saint-Urbain--9-.JPG
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Un grand calvaire met sous les yeux l'histoire de la Vierge et du Christ, les mêmes scènes qu'on retrouve au portail d'entrée ou dans les vitraux d'une cathédrale. Les sculpteurs choisissaient les scènes au gré de leur inspiration, sans les grouper de façon chronologique. Certaines se reconnaissent au premier coup d'œil, d'autres, plus au moins abîmées, sont traitées plus sommairement. Aux récits de l'évangile s'ajoute la vie des saints locaux. Pour héberger tous les personnages, qu'on s'amuse de voir vêtus à la mode bretonne de l'époque, le socle s'agrandit, les consoles se multiplient.   120808-saint-Urbain--18-.JPG  120808-saint-Urbain--21-.JPG
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Les clichés qui se succèdent ont été obtenus le 8 août 2012, l'église de Saint-Urbain, le calvaire CROAZ ar BORN, entre Kerglouaren à son ouest et Kerlavannec à son est (Coat Cesson), calvaire Ty Croaz (sud/La Martyre/2 km), une croix celte (Prat Ilis, Kerdaoulas: sud/St-Urbain/1 km) et le 22 août 2012la fontaine et calvaire de la Chapelle Neuve (W/Menez Hom/1.5 km) à Saint-Nic, entre Telgruc et Plomodiern.  120822-menez-hom--4-.JPG  120822-menez-hom--5-.JPG
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Un calvaire est, dans sa forme la plus modeste, une image représentant la colline où Jésus-Christ fut crucifié. Le lieu où il s'érige sert de pèlerinage et est inclus dans un circuit de quatorze autres lieux qui évoquent les principaux moments de la Passion (crucifixion, etc...) de Jésus-Christ.   121128-Le-Cloitre-Pleyben--5-.JPG   121128-Le-Cloitre-Pleyben--6-.JPG
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Les calvaires bretons représentent souvent d'autres personnages entourant la croix. Parfois, deux autres croix se dressent aussi sur le rocher, en arrière-plan ou de part et d'autre de celle du Christ : celle du « bon larron » et celle du « mauvais larron ». La Bretagne compte une multitude de calvaires préservés et particulièrement riches en personnages, dont le plus ancien est celui de la Chapelle Notre-Dame-de-Tronoën sur la commune de Saint-Jean-Trolimon au sud du Finistère, près de la Pointe de la Torche. Sept calvaires bretons sont dits « monumentaux », ceux de Saint-Thégonnec, Guimiliau, Pleyben, Plougastel-Daoulas, Plougonven, Guéhenno et de St Jean Trolimon.  121128-Le-Cloitre-Pleyben--11-.JPG  121128-Le-Cloitre-Pleyben--12-.JPG
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Guéhenno, classée Commune du Patrimoine Rural, possède l'unique calvaire monumental du Morbihan, bien loin des diocèses de Cornouaille et de Léon. Saint-Jean-Trolimon, dans le Pays Bigouden, est une halte privilégiée sur la Route des vents solaires. Pleyben, le nom de cette paroisse est consigné depuis le XIIème siècle dans le cartulaire de l'Abbaye de Landévennec. Suivant une toponymie répandue « ple » proviendrait de « ploe », la paroisse, dont « Iben » en serait le fondateur. Pleyben, escale touristique vivante et gourmande où se découvrent son enclos paroissial, sa fabrique de chocolat et sa base nautique bordant le Canal de Nantes à Brest.  121128-Le-Cloitre-Pleyben--17-.JPG  121128-Le-Cloitre-Pleyben--19-.JPG
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Plougastel Daoulas, la devise de Plougastel « Sur terre et sur mer » - War zouar ha war vor – affirme le positionnement géographique de cette presqu'île du bout du monde, ouverte sur la Rade de Brest et encadrée par les rivières de l'Elorn et de Daoulas.
La commune de Guimiliau se révèle être un véritable centre d'attraction pour les amateurs d'art et les touristes désireux de découvrir une certaine identité de la Bretagne. Son enclos paroissial est en effet considéré comme l'un des plus somptueux de la Vallée de l'Elorn.  121128-Le-Cloitre-Pleyben--26-.JPG  121128-Le-Cloitre-Pleyben--29-.JPG
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Saint Thégonnec , son territoire vallonné, bordé par le ruisseau de Coatoulsac'h à l'est et de la rivière de la Penzé à l'ouest, fait partie du bassin de l'Elorn ; un lieu marqué par le nombre exceptionnel de monuments religieux qui y ont été édifiés.
Plougonven fait partie des Communes du Patrimoine rural et du Parc Naturel Régional d’Armorique grâce, notamment, à un patrimoine naturel exceptionnel. Son patrimoine architectural l'est tout autant et permet de découvrir un enclos paroissial, des manoirs et d'anciennes fermes qui sont le reflet de la richesse paysanne des temps passés.
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Chapelle Saint-Voarin, patrimoine rural et religieux, commune de Cloître-Pleyben: reconstruite presque entièrment au VIIIème siècle, cet édifice figure parmi les possessions de l'abbaye de Landévennec au XIème siècle. A l'intérieur, on peut observer le blason d'une famille noble et l'on reconnaît une hermine sur un autel latéral. On retrouve aussi une sculpture de Saint-Voarin, évêque. Auprès de lui, une jambe, attribut qui lui est attaché en tant que guerrisseur. Une fontaine de dévotion, reconstruite en 1824, accueillait autrefois les personnes invalides. Des miracles ont eu lieu à Saint Voarin!
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste, patrimoine rural et religieux, commune de Cloître-Pleyben. Les chevaliers de Malte seraient à l'origine de sa construction. Située dans le Coat-Illis-Ven, "le bois de l'église blanche", cet édifice est restauré au cours du XVIIème siècle. Le portail d'entrée, de style classique, comporte deux pilastres soutenant un fronton cintré surmonté d'une piéta. Une fontaine miraculeuse située à proximité de la chapelle était le rendez-vous des pèlerins recherchant une guérison des yeux.
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Chapelle de la Madeleine, patrimoine rural et religieux, commune de Pleyben: cette chapelle est construite sur une fontaine aujourd'hui tarie, encastrée au bas du pignon ouest près du portail. Elle est située sur le territoire de la Tréffléau, dépendant de la seigneurie de Quillien. Mentionnée dès 1500 d'après des papiers de famille de M. Kerret du château voisin de Quillien. Elle est restaurée à plusieurs reprises, en 1731, 1858, 1980 et 1994. La chapelle n'est pas vendue à la Révolution et reste prééminence des seigneurs de Quillien, la vitre du midi affiche aujourd'hui encore les armes de la famille et livre leur devise: "Tevel ha gober", se taire et agir. 
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commentaires

C
<br /> Merci Didier pour la Communauté ! A part quelques édifices en fin de reportage, je connais bien sûr pratiquement tout .. normal, tu passes même à Hanvec !! et sans prévenir !!!!!!! La<br /> prochaine fois, j'espère que tu le feras.. nous sommes dans l'annuaire ! En tout cas, je vous envie de faire de si belles randonnées. Merci encore !<br />
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D
<br /> <br /> On a programmé plusieurs fois N-D de Laurette et lorsque nous y sommes allés, elle ne faisait pas partie de notre projet de la rando de ce jour-là. Tu as raison, lorsque nous marcherons du côté<br /> d'Hanvec, je n'oublierai pas de t'appeler la veille. A très bientôt, Did<br /> <br /> <br /> <br />

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