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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 00:51

Le 3 janvier 2013, j'ai souhaité faire voir à ma petite fille Johanne l'endroit où elle est née fin décembre 2005. Ainsi, nous avons visité un petit peu Martigues (46 000 hab.) avec Johanne la Martégale.   IMGP0637.JPG  IMGP0644.JPG

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En fait, après être passé devant le centre hospitalier où elle a vu le jour, nous sommes montés à la chapelle Notre-Dame de la Miséricorde, toute proche, dite également Notre-Dame des Marins. De là, nous dominions la ville sur une colline de plus de 100 mètres d'altitue au nord de la cité. Cette église servit de patronne et de gardienne de la ville, en particulier auprès des marins et des pêcheurs. Depuis cette chapelle on a un remarquable panorama sur l'ensemble de la ville de Martigues au sud, sur l'étang de Berre à l'est, le canal de Caronte, Port de Bouc et le golfe de Fos à l'ouest.  

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Puis nous nous sommes transportés jusqu'à La Couronne, qui est un village à vocation balnéaire situé sur une section de la Côte méditerranéenne appelée Côte Bleue et qui fait partie de la commune de Martigues.

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Un sémaphore et un phare automatisé y sont implantés.

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On connaît cet endroit sous la dénomination de Carro (port de pêche de Carro) ou de Cap Couronne (phare du Cap Couronne).

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Puis nous avons poursuivi notre ballade jusqu'à Carry-le-Rouet (6 300 hab.). Entre Marseille à l'Est, Martigues et l'étang de Berre au Nord-Ouest et Carro-La Couronne à l'Ouest, cette station balnéaire très fréquentée l'été est équipée d'un port de plaisance. Elle est entourée de plages et de criques abritées. Carry-le-Rouet est la deuxième localité la plus sèche de France métropolitaine (précipitations moyennes annuelles = 517 mm; la moyenne nationale étant de 770 mm/an et à Brest: 1110 mm/an) (Ensoleillement annuel: Monts d'Arrée = 1600 heures/an et Toulon: 2900 heures/an)

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Fernandel y possédait une villa. Contrairement à ses voeux, sa dépouillen'a jamais été ramenée à Carry-le-Rouet où il a résidé une longue partie de sa vie. Son buste en tant que citoyen d'honneur y est exposé.

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Carry-le-Rouet héberge depuis une vingtaine d'années des fous de Bassan. En 2012, de février à août, deux couples de fous de Bassan ont vécu au port. Ils ont donné naissance fin avril à deux poussins. L'incubation d'un fou de Bassan dure une quarantaine de jours. Lorsque le poussin est né, les adultes changent régulièrement le rôle de la couvée pour que l'autre puisse aller s'alimenter. C'est un oiseau nidicole, les parents doivent le couver encore quelques semaines car le petit Fou de Bassan est poïkilotherme, incapable de réguler sa température.

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Il faut savoir que le plus grand oiseau marin de Bretagne a choisi les Sept-Iles en Côtes d'Armor pour son unique colonie française. Le Fou de Bassan, avec ses 1.70 m d'envergure est le plus grand des oiseaux de mer de nos côtes. Son corps allongé et ses longues ailes lui donnent une allure caractéristique.

Peu d'oiseaux laissent autant deviner leur mode de vie à travers leur aspect extérieur que le Fou de Bassan. Sa silhouette à la fois aérodynamique et hydrodynamique traduit l'aisance qui est sienne tant dans l'air que dans l'eau.

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Le Fou de Bassan est une espèce d'oiseaux de mer de la famille des sulidés. Sa dénomination signifie "fou de l'île de Bass", à proximité des côtes orientales de l'Ecosse qui en abrite une colonie particulièrement abondante. L'aire de nidification du Fou de Bassan est limitée à l'Atlantique nord et à la Mer du Nord. La plus grande colonie du continent américain qui est aussi la plus grande colonie au monde avec plus de 60 000 couples se trouve sur l'île Bonaventure en Gaspésie (Canada).

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Le Fou de Bassan est piscivore, se nourrissant surtout de petits poissons tels que le maquereau, le harang, le capelan et le lançon ainsi que de calmars. Il vit une vingtaine d'années. Les couples demeurent ensemble pendant plusieurs saisons. La femelle pond un seul oeuf que les deux partenaires couvent à tour de rôle pendant environ 6 semaines.

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Normalement, une fois la reproduction terminée, ils migrent de leur Atlantique Nord et se dispersent le long des côtes jusqu'au Golfe du Mexique et l'ouest de la Méditerranée. On compte quelques cas de nidification sur les côtes françaises. En France, c'est essentiellement en Bretagne, dans l'archipel des Sept Iles qu'on peut observer les Fous de Bassan. Quelques couples se sont également implantés dans la région de Marseille.

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 00:28

On a l'habitude de distinguer 8 zones d'itinéraires dans le département du Var: 1 - Saint-Tropez, 2 - le Golfe de Saint-Tropez et les Maures, 3 - la Provence d'Azur, 4 - la Rade de Toulon et la Côte provençale, 5 - la Provence verte, 6 - le Haut Var et le Verdon, 7 - le Pays dracénois et 8 - le Pays de Fayence et l'Estérel.

Sanary-sur-mer se trouve dans la zone 4 qui comprend; a - Toulon et sa rade et b - la Côte provençale.

 1 (1)1 (2)1 (3)1 (4) La Côte provençale: des îles, de longues plages de sable blond, de joyeuses cités balnéaires et de vieux ports de pêche grands ouverts à la plaisance. Et, plus à l'intérieur, dans l'intimité des terres qui dodelinent sous les rondeurs sensuelles du Gros Cerveau, une farandole de petits villages de grand caractère, harponnés en plein ciel ou adossés, nonchalants, aux collines boisées, des routes aussi lisses qu'un ruban de soie, des chemins de garrigue... Et partout, des vignes et des oliviers cultivés en plaine et en restanques. Un vrai terroir de seigneurs!

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Le littoral varois recense actuellement 288 pêcheurs exerçant le dit petit métier, embarqués sur leur typique et traditionnel pointu. Ils utilisent le filet trémail pour les sars, bonites ou pageots, et la palangre pour les congres, loups ou daurades. L'ancestrale pêche au gros, qui s'effectuait essentiellement aux environs de Saint-Tropez, Bandol ou la presqu'île de Giens - là où certains lieux ont gardé le nom de madrague en mémoire de ces gigantesques nasses déployées en espalier qui servaient à piéger les thons - se pratique à présent différemment et en dilettantes.

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Bénéficiant de l'aura de la "Côte d'Azur", le Var accueille aujourd'hui 9 million de visiteurs par an. Saint-Troez, ville mythique connue et estimée du reste du monde, attire à elle seule plus de 5 millions de touristes, dont près de 2 millions d'estivants!

Villégiature hivernale prisée par toute l'aristocratie et la gent artistique européenne dès la fin du XIXème siècle, le littoral du Var et des Alpes-Maritimes fut baptisé "Côte d'Azur" par Stéphen Liégeard, préfet de la Côte d'Or, en vacances à Hyères en 1885.

L'avènement du chemin de fer dans les années 1890-1895 démocratise ces rivages cléments et sauvages, le long desquels naît un chapelet de stations climatiques.

eglise-st-nazaire--9-.JPGhotel-de-la-tour--1-.JPGhotel-de-la-tour--3-.JPGhotel-de-la-tour--4-.JPGLogée au creux de sa baie et protégée du mistral par le Gaou, antique et aujourd'hui typique port de pêche provençal aux façades en rose et blanc, station hivernale dès la moitié du XIXème siècle et balnéaire depuis les Années Folles, rendez-vous artistiques de toujours et refuge des intellectuels  allemands durant la dernière guerre mondiale: SANARY affiche un caractère formidablement convivial, des quais spacieux escortés de palmiers, de terrasses et de pointus à la vive barbouille, d'agréables plages de sable et de galets, et une vieille ville pleine de charme, ocrée de rouge et d'or, aux ruelles en courant d'air, placettes et fraîches fontaines...

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Dans les guides touristiques du début du XXème siècle, la ville de SANARY-sur-MER est qualifiée de station hivernale et de bains de mer. de nouveaux hôtels sortent de terre et des villas se construisent dans l'arrière-pays. A partir des années 1930, les vacanciers privilégient la période estivale pour profiter des pages de Port-Issol, de la Gorgette ou encore de la Reyppe.

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Difficile d'imaginer aujourd'hui, en visitant Sanary-sur-Mer, coquette localité varoise, dotée d'un port de pêche, de tous les charmes d'une station balnéaire et d'un superbe parc animalier, son passé mouvementé, les événements dramatiques qui l'ont ponctué, toute cette histoire surprenante qui a été la sienne: les ravages des écumeurs africains, le dernier ayant été recensé en 1610 et les guerres constantes contre les musulmans, origine du croissant sur les armes de la ville...

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Toutefois, cette épopée médiévale n'empêcha pas le développement d'activités très anciennes comme la pêche et l'élevage, la pratique du cabotage (commerce avec Bandol, Six-Fours, Toulon), la construction de navires, dès le XVème siècle, avec des chênes de Bourgogne et d'Italie, des bordages de Norvège, des mâts en bois du Nord, des cordages de la Seyne ou de Marseille, toutes les ferrures étant fabriquées à Sanary même. Le port, de plus en plus actif et fréquenté (pêche de maquereaux, de raies, de daurades, de mulets, de loups, de sardines, d'anchois, de rougets et du fameux rascasso qui sert de base à la bouillabaisse), étant aussi une pépinière de capitaines au long cours, de caboteurs et d'officiers de la marine royale.

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Caractérisée, de tout temps, par un climat d'une salubrité exceptionnelle, la ville de Sanary, moins touchée que les localités voisines par les épidémies de peste, fut souvent l'agglomération qui compta le plus grad nombre de "vieilles gens", en France, bien avant les progrès  récents en médecine et en hygiène, et un échantillonnage très varié de métiers: potiers, tuiliers, tisserands, cardeurs, droguistes, chapeliers, bourreliers, épiciers, ouvriers à moules de boutons...

    hotel-de-la-tour--5-.JPGhotel-de-la-tour--6-.JPGhotel-de-latour.JPGhotel-dla-tour--1-.JPGhotel-dla-tour--2-.JPG Elle donna aussi de l'essor à un commerce de fleurs (qui fut fatal à celui des légumes) et qui privilégia les narcisses, les anémones, les renoncules, les oeillets, les jacinthes, les tulipes; sans négliger, pour autant, la culture des oliviers, des citroniers et des orangers, et une tradition hôtelière (et culinaire) qui ne s'est pas démentie de nos jours: outre le cadre sanaryen enchanteur, on peut apprécier à Sanary la bouillabaisse, le turban de filets de sole, le poulet chasseur, ...   

artistes-sanary--5-.JPGartistes-sanary--8-.JPG artistes-sanary--9-.JPGartistes-sanary--10-.JPGartistes-sanary--11-.JPGartistes-sanary--13-.JPGConnaissez-vous un des natifs de Sanary? Michel Pacha. Il est à la base d'une floraison  de villas à l'amusante architecture orientale, tombées dans l'oubli et que l'on retape aujourd'hui. Impossible de rater cet homme; dans ce coin, chaque lieu-dit a sa rue Michel-Pacha. Il faut dire que Blaise, Jean, Marius Michel (1819-1907) s'est taillé un joli destin. 

Directeur général des phares de l'Empire ottoman, puis ingénieur des entrepôts et quais d'Istanbul, il fut anobli par le sultan et devint Michel Pacha. Rentrant en France, il fut maire de Sanary et arrosa la région avec prodigalité.

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Si SANARY-sur-MER n'était qu'une simple station balnéaire au bord de la "Grande Bleue", elle ne mériterait sans doute qu'un intérêt superficiel. Mais elle est mieux que cela. Depuis le fond des âges, cette petite ville (17 000 haben 2009) a su recueillir l'héritage de toute les civilisations qui se sont succédé en Provence et au bord de la mer Méditerranée. Elle a, par exemple, été la patrie de nombreux écrivains allemands persécutés par les nazis, ou le premier port d'attache du commandant Cousteau, à SANARY-sur-MER, le sens de l'accueil, l'esprit d'aventure, l'art de vivre ne sont pas de vains mots.

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Lorsqu'on sait qu'à l'origine Sanary se nommait Saint-Nazaire qu'ensuite le mot de Sanary a été choisi et qu'enfin Sanary-sur-Mer est devenu le nom aujourd'hui définitif, on conviendra que le hameau dépendant d'Ollioules, devenu village puis ville a changé d'allure et de dimension à plusieurs reprises au cours des siècles.

Proche de l'alignement des "pointus" on peut visiter le musée Frédéric-Dumas, musée mérité pour ceux qui ont développé la plongée à leurs risques et périls et au moyen des instruments qu'ils ont construits eux-mêmes. Frédéric Dumas, qui nous a quittés en 1991, avait pour compagnons: Jacques-Yves Cousteau et Philippe Taillez. Depuis 1945, il animait un groupe d'études et de recherches sous-marines. Leur équipe surnommée "les Mousquemers" a inventé le détendeur qui permet de respirer sous l'eau, le CG 45 (Cousteu-Gagnian).

 pointus-sanariens-1--4-.JPGpointus-sanariens-1--3-.JPGpointus-sanariens-1--2-.JPGpointus-sanariens-1--1-.JPGpointus-sanariens--11-.JPGpointus-sanariens--10-.JPG 

Sanary est une ville dont l'histoire n'est pas banale. Elle fut entre les deux guerres qualifiée de "capitale de la littérature allemande en exil" par l'écrivain Ludwig Marcuse (1894-1971) qui reconnaît que Sanary fut la plus fraternelle des patries. Dans ce lieu et quelques autres dès le début des années vingt, des écrivains et des artistes allemands et autrichiens chassés de chez eux par le national-socialisme se sont réunis librement. Ils avaient vu venir le danger. C'est le cas de Lion Feuchtwanger (1884-1958). Lui, le premier s'installa à SANARY. D'autres suivirent. C'étaient quasiment tous des intellectuels qui avaient été déchus de leur nationalité. Leurs livres avaient été brûlés en public comme au temps de l'inquisition. Certains étaient juifs, d'autres pas. 

L'arrivée à Sanary de Thomas Mann, Prix Nobel de Littérature, fit sensation. Des peintres, des photographes, des acteurs et directeurs de théâtre comme Berthold Brecht se rencontrèrent sur le port et résidèrent ou séjournèrent brièvement dans ce que l'un d'entre eux a nommé la capitale culturelle, autrement dit Sanary. 

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