/https%3A%2F%2Fscontent-a.xx.fbcdn.net%2Fhphotos-xfa1%2Fv%2Ft1.0-9%2F1959306_10203305031203678_315864427326581906_n.jpg%3Foh%3D3663ee394b9f572c05a34f9e5456aa8f%26oe%3D550ECBCA)
Je veux faire comme les autres. « Je voulais suivre les copines », se souvient Sonia, 35 ans, se remémorant son adolescence faite de sauts de tourniquets et de petites fauches. Pour un professeur de psychologie à l’université de Lorraine, « la resquille peut être subie plus que voulue. Elle fait partie d’une norme. Ne pas s’y plier signifierait être exclu ». En dehors de cette stratégie identitaire, l’exaspération ou le sentiment d’injustice devant le comportement de nos congénères fraudeurs peuvent aussi nous faire franchir la limite, histoire de nous éviter la désagréable sensation d’être les dindons de la farce : « Si eux le font, pourquoi pas moi ? ». Et une fois que nous sommes passés à l’acte, c’est à nouveau l’autre qui nous sert d’excuse. « Quand nous agissons de façon critiquable, explique Laurent Bègue, nous faisons appel à une technique mentale éprouvée, nous nous rassurons en nous disant que nous sommes faits du même bois que les autres ».