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L’affaire de la Cooperl porte un nouveau mauvais coup au système de sécurité alimentaire français. Et pointe les limites d’une révolution imposée en 2004 par l’Union européenne (« paquet hygiène »). Avant, l’État était responsable de la sécurité des produits alimentaires mis sur le marché. Désormais, cette responsabilité incombe aux industriels. Résultat : les services de l’État, dont les effectifs ont fondu de près de 20 % entre 2005 et 2012, ne vérifient plus la salubrité des produits mais s’assurent seulement, dans la majorité des cas, que le professionnel a bien mis en place les mesures permettant de garantir cette salubrité. Parmi ces mesures : les autocontrôles. Les entreprises sont priées de se contrôler elles-mêmes. Et sont sommées de transmettre aux services de l’État les résultats non conformes. Un peu comme si l’on exigeait des automobilistes de signaler aux forces de l’ordre leurs propres excès de vitesse.