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Après avoir vu dans mon dernier article sur l'Histoire de la Bretagne portant sur l'église, la paysannerie, le monde rural, les hommes et les femmes, les villes et l'économie entre 1350 et 1500 publié dans mon blog sur wordpress transcrit  sur mon mur de Facebook (Didier GOMBERT), voyons ce que furent le commerce maritime, l'architecture, l'art et la culture, les langues et la littérature et le système de défense en Bretagne à la même période.LaPinta    LE COMMERCE MARITIME    

"Partout où le soleil passe, le Breton passe" écrivait Catherine de Sienne (1347-1380). Rien de plus vrai, les navires bretons transportant les marchandises dans toute l'Europe, pour toute l'Europe. La Bretagne exploite la mer (pêche à pied, pêche côtière, à la morue) exporte son poisson. Sa flotte comporte surtout des petites unités de 30 à 100 tonneaux (la "PINTA" et la "NINA3 de Christophe Comomb (1492) jaugeaient 75 tx) adaptées aux ports bretons en eau peu profonde et propices aux rotations rapides. Les Bretons lancent aussi des unités de 1.000toneaux et plus. (L= 40 m; l= 7 m; tirant d'eau= 6m).

Les Flandres sont un des centres économiques de l'Europe: ils préfigurent le développement commercial des actuels Pays-Bas. Les navires bretons représentent jusqu'à 80% du trafic d'Arnemuiden (avant-port d'Anvers). En 1483, 344 y font escale. A l'autre bout du monde, on trouve des Bretons au large du Brésil.

L'ARCHITECTURE

Derrière les façades austères des châteaux se cachent d'élégants logis, signes de la puissance seigneuriale et d'une évidente recherche esthétique. Exemple: le château de Josselin: tours extérieures et logis intérieurs élevés pat Jean II de Rohan vers 1495. (Jean II de Rohan: 1452-1516 a épousé Marie de Bretagne, fille du duc François 1er). Quimper_Cathedrale.jpg

La Bretagne a de l'argent grâce a une paix qui rend la prospérité au duché, qu'elle investit dans l'art. Le XVème siècle est une période de construction et de reconstruction. Les ducs montrent l'exemple du mécénat, imités par la noblesse et la bourgeoisie. Le peuple investit aussi dans l'art sacré. Le Breton voyage et ramène idées et techniques qu'il adapte à son goût et à ses besoins. L'art s'exprime dans la construction militaire et religieuse, la sculpture, l'orfèvrerie, la littérature, le chant... Les manoirs , petits ou grands, se construisent ça et là dans les campagnes... on en dénombre 1.300 dans les seules Côtes d'Armor ainsi que dans les villes.

L'architecture religieuse multiplie les créations audacieuses dans le style dit "gothique" particulièrement apprécié des Bretons. Les campagnes sont parsemées de chapelles toutes uniques, intégrées au paysage. Les cathédrales sont toujours en chantier. Les flèches de Quimper seront élevées en 1856! La Cathédrale de Quimper, construite entre 1483 et 1593.

L'ART ET LA CULTURE

Les monuments religieux concentrent sur eux et en eux l'inspiration artistique. Ils sont richement colorés tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Notamment en 1480, l'artisan Olivier de Loergan, qui a fait le jubé de la chapelle Saint Fiacre, au Faouët a été anobli par François II. La plupart des pièces d'orfèvrerie ont disparu, la recherche de la perfection peut aller très loin... on y inclut des vases dans les murs des églises pour en améliorer l'accoustique.

La culture, c'est aussi la vie tous de les jours. Le "Moyen-Age" aime rire, sait se moquer de lui-même, de ses institutions. Les gens parlent, racontent, célèbrent, se souviennent, plaisantent, pleurent. La culture orale domnie: contes, poésies, "gwerziou", légendes, dont certains sont encore dits ou chantés aujourd'hui.

LES LANGUES ET LA LITTERATURE

Le breton est parlé dans la moitié ouest du duché et partout où il y a des bretonnants comme à Nantes en 1499. La littérature orale est abondante et variée: les "gwerz" succèdent aux "lais": chants historiques, légendaires, merveilleux ou anecdotiques, ils naissent et essaiment au fil des siècles.

L'écriture reste peu répandue, bien que l'on trouve des livres chez les "petits" nobles ou bourgeois. De nos jours, il est difficile d'accepter et de comprendre l'importance de la culture, de la littérature orales qui baignent l'époque et dont quelques bribes nous sont parvenues. A côté des "gwerz", des écrivains se font historiens pour justifier la nation. L'inspiration populaire coexiste avec une poésie savante, écrite. On trouve des petites écoles aussi bien dans des paroisses rurales que dans les villes. Pour les études supérieures, les Bretons doivent s'exiler à Paris, à Tours, à Angers, à Orléans, voire plus loin.

Le 4 avril 1468, les ducs obtiennent enfin du pape Pie II la création d'une université à Nantes, regroupant les cinq facultés: art, droit canon, théologie, droit civil, médecine. Suport de la mémoire, le livre est entièrement rédigé à la main, ce qui le rend rare et cher. Il existe une clientèle de lèttrés dans les milieux nobles et bourgeois qui apprécie la culture livresque.

Vers 1440, Johannès Guthenberg (v.1394-1468) "invente" l'imprimerie.  150 ans plus tard, 20 millions de livres ont été diffusés en Europe. L'imprimerie s'installe à Bréhan, en 1484, grâce à Jehan de Rohan et se développe. A côté des ouvrages religieux est éditée, dès 1485, la "très ancienne coutume de Bretagne", précieux instrument pdes juristes. Le premier dictionnaire en France est le "catholicon" de Jean Lagadec (1464). Le 5 novembre 1499, un chanoine de Tréguier, Auffret de Quoatqueveran, et l'imprimeur Jean Calvez le publie en trois langues: en breton, en latin et en français.

"Dès qu'elle prend conscience d'elle-même une nation veut justifier son présent par son passé. Rien ne lui prouve mieux son existence que l'histoire? En ce sens, ce sont les historiens qui crèent les nations. Il n'y a pas de nation sans histoire nationale". B. Guénée. Dès le XII° siècle, lles "chanteurs d'histoire" rappeklaient les chroniques anciennes.

Avec l'Etat breton se développe une "école" historique: sept auteurs, passionnément épris de leur "nacion" qu'ils défendent par la plume, nous sont connus. Les plus célèbres sont le chanoine Pierre le Baud, aumônier et conseiller écouté de la duchesse Anne, auteur de l'"Histoire de Bretagne" et Alain Bouchart, noble de Guérande, auteur des "Grandes chroniques de Bretagne" (1514). Ces oeuvres restent de précieuses sources.

LA DEFENSE

Depuis la guerre de sucesion, les fortifications ont été relevées, constamment améliorées et adaptées au progrès décisif de canon. (Château fort de fougères en 1480 avec ses tours canonnières où les logis et magasins sont tout en haut de la tour, puis, en descendant, on trouve le parapet en glacis, le mâchicoulis à la bretonne, 5 étages avec embrasures à canon, les murs sont épais de 7 m à la base et 5.80 m au sommet, les murs font 20 m de haut).Bronze_Demi_Cannon_Couleverines.png

Par la plume, par la pierre, par le fer, s'exprime la volonté d'indépendance des ducs de Bretagne. Certes, il y a les justificatitions historiques, juridiques et culturelles. Mais le droit n'est rien sans la force. En temps de paix, le duché conscre 30% de son budget à la défense. Conscients de leur infériorité numérique, les ducs ont recours aux armes de la diplomatie, tout en multipliant les traités d'alliance. Les nobles doivent le service armé et s'équiper suivant le barême de leurs revenus... Les paroisses sont tenues de fournir des combattants équipés pour la milice. En cas de crise, des mercenaires sont recrutés à prix fort. Mais l'ensemble est de valeur inégale et aléatoire. En conséquence, les ducs forgent une armée professionnelle permanente: les compageies d'ordonnance. L'unité tactique du "Moyen-Age" est la "Lance garnie", 6 combattants dont 3 archers. La marine a son amiral et quelques grosses unités. En fait, elle utilise surtout des navires marchands armés. L'artillerie est l'objet de soins très attentifs. Des spécialistes étrangers sont recrutés; les villes se dotent de centaines de pièces. L'artillerie utilise la "couleuvrine" en fer forgé au calibre de 7.5 cm, au canon long de 1.58m et d'une portée de 300 à 500m.

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