Le 3 janvier 2013, j'ai souhaité faire voir à ma petite fille Johanne l'endroit où elle est née fin décembre 2005. Ainsi, nous avons visité un petit peu Martigues (46 000 hab.) avec Johanne la Martégale.
En fait, après être passé devant le centre hospitalier où elle a vu le jour, nous sommes montés à la chapelle Notre-Dame de la Miséricorde, toute proche, dite également Notre-Dame des Marins. De là, nous dominions la ville sur une colline de plus de 100 mètres d'altitue au nord de la cité. Cette église servit de patronne et de gardienne de la ville, en particulier auprès des marins et des pêcheurs. Depuis cette chapelle on a un remarquable panorama sur l'ensemble de la ville de Martigues au sud, sur l'étang de Berre à l'est, le canal de Caronte, Port de Bouc et le golfe de Fos à l'ouest.
Puis nous nous sommes transportés jusqu'à La Couronne, qui est un village à vocation balnéaire situé sur une section de la Côte méditerranéenne appelée Côte Bleue et qui fait partie de la commune de Martigues.
Un sémaphore et un phare automatisé y sont implantés.
On connaît cet endroit sous la dénomination de Carro (port de pêche de Carro) ou de Cap Couronne (phare du Cap Couronne).
Puis nous avons poursuivi notre ballade jusqu'à Carry-le-Rouet (6 300 hab.). Entre Marseille à l'Est, Martigues et l'étang de Berre au Nord-Ouest et Carro-La Couronne à l'Ouest, cette station balnéaire très fréquentée l'été est équipée d'un port de plaisance. Elle est entourée de plages et de criques abritées. Carry-le-Rouet est la deuxième localité la plus sèche de France métropolitaine (précipitations moyennes annuelles = 517 mm; la moyenne nationale étant de 770 mm/an et à Brest: 1110 mm/an) (Ensoleillement annuel: Monts d'Arrée = 1600 heures/an et Toulon: 2900 heures/an)
Fernandel y possédait une villa. Contrairement à ses voeux, sa dépouillen'a jamais été ramenée à Carry-le-Rouet où il a résidé une longue partie de sa vie. Son buste en tant que citoyen d'honneur y est exposé.
Carry-le-Rouet héberge depuis une vingtaine d'années des fous de Bassan. En 2012, de février à août, deux couples de fous de Bassan ont vécu au port. Ils ont donné naissance fin avril à deux poussins. L'incubation d'un fou de Bassan dure une quarantaine de jours. Lorsque le poussin est né, les adultes changent régulièrement le rôle de la couvée pour que l'autre puisse aller s'alimenter. C'est un oiseau nidicole, les parents doivent le couver encore quelques semaines car le petit Fou de Bassan est poïkilotherme, incapable de réguler sa température.
Il faut savoir que le plus grand oiseau marin de Bretagne a choisi les Sept-Iles en Côtes d'Armor pour son unique colonie française. Le Fou de Bassan, avec ses 1.70 m d'envergure est le plus grand des oiseaux de mer de nos côtes. Son corps allongé et ses longues ailes lui donnent une allure caractéristique.
Peu d'oiseaux laissent autant deviner leur mode de vie à travers leur aspect extérieur que le Fou de Bassan. Sa silhouette à la fois aérodynamique et hydrodynamique traduit l'aisance qui est sienne tant dans l'air que dans l'eau.
Le Fou de Bassan est une espèce d'oiseaux de mer de la famille des sulidés. Sa dénomination signifie "fou de l'île de Bass", à proximité des côtes orientales de l'Ecosse qui en abrite une colonie particulièrement abondante. L'aire de nidification du Fou de Bassan est limitée à l'Atlantique nord et à la Mer du Nord. La plus grande colonie du continent américain qui est aussi la plus grande colonie au monde avec plus de 60 000 couples se trouve sur l'île Bonaventure en Gaspésie (Canada).
Le Fou de Bassan est piscivore, se nourrissant surtout de petits poissons tels que le maquereau, le harang, le capelan et le lançon ainsi que de calmars. Il vit une vingtaine d'années. Les couples demeurent ensemble pendant plusieurs saisons. La femelle pond un seul oeuf que les deux partenaires couvent à tour de rôle pendant environ 6 semaines.
Normalement, une fois la reproduction terminée, ils migrent de leur Atlantique Nord et se dispersent le long des côtes jusqu'au Golfe du Mexique et l'ouest de la Méditerranée. On compte quelques cas de nidification sur les côtes françaises. En France, c'est essentiellement en Bretagne, dans l'archipel des Sept Iles qu'on peut observer les Fous de Bassan. Quelques couples se sont également implantés dans la région de Marseille.