Ancienne voie ferrée QUIMPER DOUARNENEZ
Type de la voie : Voie Verte
Nature de la voie : Voie ferrée
Localisation : de Ty Planche (Guengat) à Tréboul (Douarnenez)
Longueur : 18 Km
Villes traversées (ou très proches) : Ty Planche (Guengat), Guengat, Plogonnec, Le Juch, Douarnenez, Tréboul (Douarnenez),
Activités possibles : Course à pied, Marche, Vélo tout chemin VTC, Vélo tout terrain VTT
Revêtement : Sol stabilisé bien roulant
Résumé / Descriptif : Ce sentier de randonnée offre un aménagement sommaire : revêtement en sable et étroit, barrières souvent trop sévères, traversées non sécurisées à Le Juch et Douanenez, peu de services. Son principal défaut est d’être difficile d’accès depuis Quimper.
Le parcours est très agréable, en pleine nature, et permet d’aller au site remarquable de Locronan, et jusqu’au magnifique port de Douarnenez. Parfois, des vols de mouettes rappellent la proximité de la mer.
La ligne QUIMPER-DOUARNENEZ – sur les traces d’un train pour les Douarnenistes.
En 1863 le train arrive à Quimper. Le prolongement du rail jusqu’à Douarnenez est décidé en 1878. La construction de la ligne démarre en 1882. Elle est inaugurée en 1884. Le train effectue trois voyages dans une journée : un trajet dure environ une heure, avec arrêts aux gares de Guengat et du Juch.
Le trafic voyageurs par autorail est supprimé en 1972, et remplacée par un service de cars. Le trafic marchandises fonctionne avec des produits de la marée, des industries et de l’agriculture.
Dans les années 1970 le tonnage des produits expédiés diminue fortement. En 1988 le train effectue son dernier trajet. Après son déclassement par la SNCF, le Conseil général décide d’acquérir la voie en 1995 pour y aménager un chemin de randonnée.
En 2011, la ville de Douarnenez décide de remonter le fronton du bâtiment de l’ancienne gare avec son horloge.
Une scène dans les sardineries en 1901 : (Les chasseurs d’écume, Tome 1 ; François Debois, Serge Fino – éditions Glénat)
La vieille Marianne : « - Comment voulez-vous qu’on vende des sardines aussi mal étêtées ? … Dame ! Jamais vu des incapables pareilles !... Je retiens vingt sous sur le mille à tout le monde !... Vingt sous ! Pas un de moins !»
Une ouvrière de la conserverie : « - C’est la vieille Marianne, la vieille peste, la vieille carne qui nous a mises toutes à l’amende parce que les sardines avaient soi-disant perdu une ou deux écailles !... On va quand même pas se laisser faire par une femme qui, dans sa jeunesse, a tellement aimé le maître qu’elle a accepté de coudre le cul d’un rat ?!... Pas question d’accepter la loi d’une couseuse de cul de rat !!... »
Les ouvrières : « - À bas la couseuse de cul de rat !... »
L’ouvrière de la conserverie : « - C’était, si je me souviens bien, dans les années 1890. Dans ces années-là, les fabriques se trouvaient plus qu’à l’habitude infestées par les rats attirés par l’odeur des déchets… Pas question de les repousser avec des chats, trop dangereux pour les sardines, alors le contremaître attrape un gros rat et le promène dans toute l’usine en le prenant par la queue pour demander une volontaire acceptant de lui coudre le cul… Lorsque le rat a le cul cousu, il suffit de le libérer. Il devient rapidement fou de douleur et de rage et mord ses congénères, les faisant fuir. Mais pour ce travail, il faut une couturière habile. La plupart des ouvrières se détournèrent, horrifiées, au passage du contremaître. Seule la Marianne, alors simple étêteuse, s’est portée volontaire pour coudre le cul du rat avec du gros crin de cheval. Pour récompenser son talent de couturière et ce haut fait de dévouement au service du maître, elle fut nommée commise, et depuis cette époque, par la grâce d’un rat, nous l’avons sur le dos… Vous à qui les commises réduisent tous les jours la paie, volent votre dû et vous enlèvent le pain de la bouche, vous ne pouvez plus accepter les injustices de la couseuse de cul de rat !... »
Les ouvrières : « - NON ! Non ! NON ! »
L’ouvrière de la sardinerie : « - Alors… C’est le moment !... Plus question de travailler sans l’instauration du paiement à l’heure !... Faisons grève contre le paiement au mille !... »
La grève décidée le soir chez CHANCERELLE se répandit au cours de la journée du lendemain dans toutes les fabriques. Toutes les ouvrières prirent une carte à la CGT, qui venait de naître…
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1901, DOUARNENEZ ou la sardine… l’or des mers que recherchent vaillamment, bravant tous les dangers, les chasseurs d’écume. L’abondance ou la pénurie de ce petit poisson fera la fortune ou la misère, et conditionnera les mouvements sociaux à terre.
1909, DOUARNENEZ ou dompter les maîtresses du quai, ces femmes avares qui achètent la pêche de sardines au prix le plus bas. Le destin des pêcheurs de sardine dépend de la sardine, ce petit poisson qui fera leur fortune … ou causera leur perte.
1913, DOUARNENEZ ou l’héroïsme ordinaire des pêcheurs à la vie rude.
Retour au départ de cette rando Steeple-Bike du 19 décembre 2013, à Guengat. En breton, le nom de Gwengad signifie « lapin blanc ».
La gare ferroviaire la plus proche est celle de Quimper, à 9,6 km, l'aérodrome le plus proche celui de Quimper-Pluguffan, à 7,8 km et le port le plus proche celui de Douarnenez, à 11,2 km.
L'église catholique saint Fiacre de Guengat remonte au xve siècle. Elle est précédée par un petit calvaire du xvie siècle. L'église a été remaniée aux XVIIIè et xixe siècles. Elle abrite des statues et des poutres sculptées.
Un vitrail du xvie siècle représente la Passion. L'église et le calvaire sont classés Monuments historiques, par arrêté du 22 juillet 1914