MOTREFF (740 hab.)
Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets Rouges en 1675. Commandés par Le Paige de Bar, « Dans la nuit du 7 au 8 floréal an VI (26 au 27 avril 1798), une bande de 20 à 25 chouans attaque la maison du percepteur de Motreff » et mettent le feu. Le 3 fructidor (20 août 1798), une bande de 12 chouans attachent dos à dos Poulizac, commissaire du canton de Saint-Hernin et Quéméner, curé constitutionnel de Motreff, et les pendent.
Un éboulement dans une carrière d'ardoises appartenant à M. Derrien fit deux morts et six blessés graves à Motreff le 14 mars 19043.
Motreff possède plusieurs atouts qui la rendent attractive au tourisme :
- la Motte de Kergorlay, située sur la route de Plévin (22).
- l'étang du Brugou, créé récemment et situé sur la route de Carhaix-Plouguer (29).
- La carrière à ardoise du Cosquer
- dolmen de kervouledic
Eugène Le Goff est un ancien coureur cycliste, né le 2 septembre 1909 à Motreff. Il a participé à 3 Tours de France.
Eglise Saint-Pierre et son calvaire :
L’église Saint Pierre est reconstruite entre 1763 et 1768 sur les vestiges d’un édifice du XVIe siècle. De l’église ancienne sont conservés des enfeux (niches funéraires creusées dans les murs des églises) armoirés (Garcin du mur) et la porte intérieur du porche méridional. Cette reconstruction tardive explique sans doute la configuration de l’édifice, à savoir une nef sans bas-côté, en général réservé aux chapelles. Le mur-pignon avec clocher-porche dans œuvre est par contre caractéristique des églises de la région.
Le calvaire de Brasparts. Les sculpteurs de calvaires sont mal connus, mais des – écoles – se distinguent tant dans la facture que dans le choix des scènes. La représentation fine des personnages à Motreff rappelle le calvaire de Saint Hernin et la Piéta exceptionnellement représentée debout est une copie évidente du calvaire de Brasparts.
Chapelle Sainte Brigitte :
Cette chapelle, reprenant la même disposition que les autres chapelles du Poher, relevait de la baronnie de Kergolay, l’une des plus puissantes seigneuries de la région. Sa construction remonte à la moitié du XVIe siècle, en témoigne le mur pignon occidental en grand appareil. Elle est dédiée à sainte Brigitte de Keldare, très engagée dans l’œuvre missionnaire après saint Patrick (fin du Ve siècle). Les femmes surtout, l’invoquent pour avoir des enfants ou encore pour s’assurer une bonne grossesse. La chapelle était aussi placée sous le patronage de saint Alar, protecteur des chevaux qui avait lui aussi son pardon.
Cette chapelle connaît le triste sort de bien des lieux de culte dans la moitié du XXe siècle : abandonnée, elle tombe peu à peu en ruines. La toiture est en partie effondrée quand est créée, en 1980, l’Association culturelle Motreff sainte Brigitte. La charpente est démontée et une ceinture de béton coulée sur les murs pour limiter les infiltrations.
Les travaux ne reprennent qu’en 1997 grâce au soutien de nombreux partenaires dont l’association Breizh Santel : réfection à l’ancienne de la façade ouest et du clocher, de la toiture puis du fenestrage du chœur, pose d’un enduit de terre et chanvre sur les murs intérieurs, pose de nouveaux vitraux et, enfin, en 2007, réfection du dallage. En dix ans la chapelle a fait peau neuve.