Coiffes du pays Bigouden. L’envol de la coiffe est plus récent. La légende veut que la hauteur des coiffes ait été une réponse bravache des femmes à la décapitation des clochers bigoudens, en 1675. En réalité, la coiffe n’a commencé à monter qu’au début du XXe siècle. Au début du XIXe siècle, la coiffe bigoudène était un bonnet emboîtant la tête avec deux ailes tombant de chaque côté, ressemblant aux coiffes des autres régions de France.
Vers 1880, la coiffe ne fait que 5 cm de haut, portée sur le front, le dalet très développé, car il est inconvenant à l'époque de montrer sa chevelure. Vers 1900-1905, elle grandit, toujours à plat. D'un bonnet ne couvrant que le sommet du crâne à un triangle de toile posé sur un édifice d’étoffes brodées ou tissées de fleurs, de velours ou d’argent, la coiffe prend la forme, autour de 1900, d’un petit pain de sucre avec un peigne courbe pour maintenir la verticalité de la coiffe.
En même temps, les broderies s'étendent ; au début du XIXe siècle, juste un petit rectangle au centre de la coiffe était brodé. Dans les années 1925-1930, elle mesure 15 à 20 centimètres ; elle atteint son apogée après la seconde guerre mondiale. Jusqu’à l’an 2000, cette coiffe a oscillé entre 30 et 35 centimètres pour 12 à 14 centimètres de large à la base. Initialement en toile rustique, la coiffe est maintenant en dentelle brodée, de même que les deux rubans qui se sont, eux aussi, couverts de broderies.