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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 16:45

v-phare-de-sein--3--copie-1.jpg

Vuurtoren-Egmond-aan-Zee-copie-1

Classifications des phares :

Selon leur utilité pour la navigation :

Les phares de « grand atterrissage » marquent les tournants des routes de navigation (exemples : Créac'h, à Ouessant );

Les phares et feux d'« atterrissage secondaire » ou de « jalonnement » des côtes qui précisent le tracé d'une route très fréquentée;

Les phares et feux d'« entrée de port » balisent les estuaires et les ports.

vichy (5) ramine (4)

Selon leur portée :

Les phares de « premier ordre » (60 km de portée);  les phares de « second ordre » (40 km);  les phares de « troisième ordre » (28 km).

   ramine (11) 

ramine (5)

Selon leur éclairage :

Les phares dits « feux à secteurs » présentant différentes couleurs sur tout l'horizon (généralement blanc pour une navigation saine) se distinguent des phares qui présentent une seule couleur.

Les phares dits « feux de direction » éclairant un secteur étroit (exemple : le phare de Trézien, au nord-ouest de Brest), avec le cas particulier des phares dits « feux d'alignement » qui, ensemble, indiquent en outre un axe (exemple : l'alignement de feux permettant l'accès au port du Havre), se distinguent des phares qui éclairent sur une grande partie de l'horizon.

    RâMINE- (4) 

plouarzel-salon de peinture (17)

Pharos of Alexandria1

Selon l'intérêt pour les gardiens de phare : 

En fonction de la dureté des conditions de vie à l'intérieur, les gardiens de phare français désignaient les phares selon trois appellations :

Les paradis, phares situés à terre, les purgatoires, phares situés sur des îles, les enfers, phares isolés en mer, qui impliquent en plus des relèves dangereuses.

Cette classification correspondait également à une progression de carrière, qui commençait dans un enfer pour terminer dans un paradis.

  phare-a (2)  phare-a (1)

phare de la Pointe St-Mathieu

Les bateaux-phares, ou bateaux-feux, étaient des navires conçus spécialement pour supporter des feux là où la construction d'un bâtiment en dur était impossible. Utilisés du milieu du XVIIIe siècle  à la fin du XXe siècle, ils ont presque tous été remplacés par des bouées automatiques. En France, le dernier a été le Sandettié, retiré en 1989.

Le signal lumineux émis par un phare ou un bateau-phare a des caractéristiques spécifiques qui permettent aux marins de l'identifier et de l'utiliser pour déterminer leur position et leur route.

    phare en mer 

phare éclairant

phare du Stiff

On distingue :

les feux scintillant : les signaux de lumière sont très brefs et très rapprochés

les feux à éclats courts ou longs : ils émettent brièvement un ou plusieurs signaux de lumière. Les périodes d'extinction sont plus longues que les périodes de lumière.

les feux isophases : la durée des périodes de lumière et d'extinction sont identiques

les feux à occultations : les périodes d'extinction sont plus courtes que les périodes de lumière.

  phare du Cap d'Ambre 

phare des pierres noires-b morinay-francis (1)

phare de sein-

La signature complète du phare est fournie par :

la couleur du signal lumineux : le plus souvent blanc (visible de plus loin), parfois rouge. On évite d'utiliser le vert car il peut être confondu avec le blanc à une longue distance. Dans le cas particulier des feux à secteur, le signal émis est composé de plusieurs couleurs : il est généralement visible en blanc de la zone de navigation saine, en vert et rouge des zones dangereuses situées à bâbord et tribord de la zone saine.

phare de sein (6) 

phare de sein (9) phare de sein (5)   le nombre des éclats lumineux ou des phases d'obscurité

la période au bout de laquelle le feu reproduit la même séquence d'éclats et périodes d'obscurité : par exemple 15 secondes

Pour éviter toute erreur d'identification, deux phares situés dans la même zone de navigation n'auront jamais les mêmes caractéristiques.

Les signaux émis par les phares, la description des phares (hauteur du phare, hauteur au-dessus du niveau de la mer), leur portée théorique et leur position sont fournis dans des ouvrages publiés par les services hydrographiques (le SHOM pour la France).

 phare de la vieille tourelle de la plate 

phare de la vieille

phare de la Jument

Le phare (Didier Venturini, 1998)

Il a toujours été là

Comme érigé par les vents

Pour qu’il puisse être ce mât

Enchassé dans l’océan

Et même si des carcasses gisent

Comme des monstres de fer crevés

Au pied de ces tempes grises

Faites de sel sur les rochers

 

Il a l’œil sur les ressacs

Colosse au squelette de pierre

Combien d’Ulysse loin d’Ithaque

Lui doivent leur retour à terre

  B-MORINAY-0 (2)-copie-1 

b MORINAY (3)

déco cavale blanche

Dans les abimes de la nuit

Sur l’incertitude des heures

Quand le soir se sait promis

Aux égarements des douleurs

 

Quand la colère des flots fume

Et qu’elle déchire les récifs

Que des écharpes de brumes

S’enroulent à son corps massif

Il tend son flanc souverain

Aux torpeurs enivrantes

Affilé par les embruns

Et leurs étreintes conquérantes

 

Sur l’autel de ses écumes

Dans l’orgie de ses reflux

Quand sous ses quartiers de lune

La peur déroule ses affûts

Il émerge de cette attente

Epuisé par les aguets

Et les craintes de ces tourmentes

Qui menacent de leurs ivraies

Ce n’est que dans les aurores

Qu’il détend son col de nuit

Puis renaît de ses efforts

Et de ces scènes d’agonies

Kemi lightvessel 

logo du golf des abers

phare allumé

 

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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 15:36

phare-allume.jpg 

C'est l'histoire récente de la fin des phares maritimes habités

Cap-Carteret-semaphore.jpg

Après 1935, le butane et le propane: les premiers essais en mer seront réalisés au Phare de la Banche, en face de Lorient en 1932. A la fin de la Seconde Guerre mondiale une utilisation régulière sera faite par le Service des phares et balises. Les deux gaz seront utilisés jusque dans les années 1980.

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  Big_headlight_of_the_island_of_Breast_sein_.jpg

    deco-cavale-blanche.jpg

Pétrole : L'arrivée du pétrole donne aux phares maritimes une puissance encore inconnue, d'abord avec des brûleurs à mèches concentriques à la fin des années 1850, puis avec des systèmes à pression munis du bec Auer et du manchon à incandescence.

Manchon à incandescence : Les brûleurs étaient au départ à flamme nue (1885) puis se transformèrent par l'arrivée du manchon à incandescence (vers 1895) qui équipera tous les systèmes éclairants. Croquis-d-un-phare.jpg

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feu-men-brial---sein--1-.jpg

La nature ponctuelle, très puissante et très blanche de la lumière à incandescence s'allie au mieux aux procédés de concentration de la lumière de la lentille de Fresnel. Cette évolution est parallèle à celle des lampes à pétrole et des lampes à pression d'usage domestique. L'éclairage à pétrole se maintient jusqu'à la période récente de l'électrification.

feu-men-brial---sein--3-.jpg   Électrification : L'électricité (Des lampes à arc et ensuite des lampes à incandescence) remplacera le gaz dans les phares à partir de 1863 mais surtout à partir de 1920. L'Électrification des phares commence en Angleterre : le phare de Dungeness est le premier à être définitivement électrifié, en juin 1862. En France on applique cette nouvelle technologie aux phares sud, puis nord de la Hève le 26 décembre 1863 et le 1er septembre 1865.

feu-Men-Brial-ile-de-sein--2-.jpg Malgré les avantages de l'électricité, l'électrification ne se fait pas massivement, pour des raisons de coût : les phares électriques nécessitent d'importantes installations. Chaque phare doit produire son électricité avec des moteurs à vapeur entraînant des alternateurs, ce qui requiert des réserves de carburant, d'eau, des installations de contrôle, etc… Les faibles performances de ces premières machineries et le manque de spécialistes handicapaient ce nouveau concept d'éclairage. La France choisit d'électrifier le phare du cap Gris-Nez, le phare du Touquet, le phare des Baleines, le phare de La Palmyre et le phare de Planier; ce choix permet de prendre une avance technique et industrielle et de vendre des machineries de phares dans toute l'Europe et au-delà.    la-hague-cotentin.jpg

La_vieille-ras-de-sein.jpg

logo du golf des abers

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En France, le 27 janvier 1880, le directeur des phares et balises propose qu'une ceinture de feux électriques soit créée sur les côtes françaises.

oregon---usa.jpg  perhirin----1-.jpg

On modernisera les phares français, en les électrifiant, en y adjoignant une optique compatible et souvent en les rehaussant de manière à profiter pleinement de leur nouvelle puissance. Le coût d'électrification d'un phare était énorme. En cours de projet, des études permettent de constater que les routes de navigation ont changé, faisant perdre de leur importance à une partie des anciens phares. La modification de ceux-ci sera abandonnée, et les crédits concentrés sur les phares d'atterrissage principaux, réduisant de quarante-deux à treize les sites à moderniser. Dans le même temps, l'arrivée du gaz de pétrole, les améliorations de l'ancien système d'éclairage et son faible coût comparé à sa modernisation concurrencent sérieusement l'électrification.

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Ainsi seuls une vingtaine de phares sont électriques dans le monde en 1885, dont huit en France, quatre en Grande-Bretagne, trois en Russie, les rares autres à Suez, en Australie, au Brésil, en Italie et au Portugal. En 1895, ils sont une trentaine, dont douze en France (et douze autres, vendus par la France dans le monde). Les différents pays du globe ne se pressent pas, les États-Unis et la Norvège allument leur premier phare électrique en 1898; l'Allemagne, les Pays-Bas et la France ne modifieront en masse leurs phares qu'à la fin des années 1920.

phare-ar-men.jpg  phare-d-audierne--2-.jpg

L'amélioration des moyens de production d'électricité, le raccordement de certains phares aux réseaux nationaux, ainsi que le remplacement des lampes à arc par des lampes à incandescence au début du XXe siècle, permet à l'électricité de prendre le monopole.   phare-de-Kereon.jpg  Phare-De-La-Martre-gaspesie-canada.jpg

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Automatisation : Le problème des phares en mer, difficiles d'accès, poussent les services des phares à chercher un système automatique. Les systèmes d'éclairages au gaz de houille semblent un temps permettre le fonctionnement d'un feu en continu; en 1881, des tourelles en sont équipées à Boulogne et à Marseille, mais cette méthode est finalement abandonnée pour des raisons de coût. Au Grande-Bretagne, Suède et Finlande, ce sont les phares au gaz de pétrole qui permettent de se passer de gardiens. D'autres gaz comme l’acétylène sont essayés. En 1893, le feu de la tourelle des Morées (dans l'estuaire de la Loire) fonctionne jour et nuit pendant plus de 150 jours, sans intervention humaine. Les brûleurs doivent être entretenus régulièrement pour conserver une bonne intensité, les mécanismes de rotation des optiques sont fragiles face aux conditions climatiques en bord de mer : certains feux s'éteignent et doivent être réparés. phare-de-la-vieille-et-tourelle-de-plate--3-.jpg 

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Les premiers feux brûlaient jour et nuit. Il n'y avait aucun moyen de limiter le temps de leur allumage. On inventa un interrupteur à valve solaire, qui contrôle le flux de gaz acétylène selon la luminosité du ciel et qui permettait la coupure du gaz pendant la journée. Cette technique permettait d'économiser jusqu'à 90 % de gaz. Puis on inventa des éclipseurs qui programmaient les éclats des feux au gaz acétylène et des économiseurs (entre 1905 et 1915).

phare-de-la-Vieille-Pons.jpg  phare-de-sein--1-.jpg

En France, les mécanismes semblent plus tardifs du fait de gros investissements récents dans d'autres technologies. Vers 1950, l'horloger Augustin Henry-Lepaute proposera des éclipseurs mécaniques à mouvement d'horlogerie utilisables pour les feux au gaz propane et butane. Une autre génération de programmateur, vers 1970, introduit l'électronique dans les appareillages. Une deuxième phase de l'automatisation se fera dans le dernier tiers du XXe siècle, avec l'arrivée de phares contrôlables depuis la terre. L'électricité des phares est alors fournie par panneaux solaires, ou par des éoliennes.

phare-de-sein--2-.jpg  phare-de-sein--5-.jpg

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Beaucoup de phares restèrent encore habités jusqu'aux années 1990. En 2011, les phares habités sont rares; les États-Unis et la Grande-Bretagne ont automatisé l'ensemble de leur parc, le dernier phare américain habité ayant été le Charleston Light en 1998. En France, le dernier phare en mer habité est celui de Cordouan, quelques autres phares sur terre et facilement accessibles ne sont pas totalement robotisés. L'automatisation a permis de ne plus envoyer des hommes dans des endroits solitaires et dangereux mais laisse sans surveillance constante des édifices comme Ar-Men, La Vieille ou Kéréon. Depuis plus de dix ans, la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises n'a cessé d'alerter les pouvoirs publics sur l'état de dégradation de ce patrimoine.

phare-de-sein--9-.jpg  phare-de-sein-.jpg

Phares nucléaires : L'Union soviétique a également construit un certain de nombre de phares utilisant l'énergie d'un générateur thermoélectrique à radioisotope. Suite à la chute de l'Union soviétique, des phares de ce type sont restés sans surveillance ni entretien, posant des problèmes

environnementaux. Outre leur vieillissement, ces phares ont été la cible de voleurs de métaux, dont certains sont morts suite à une contamination radioactive. Ces phares posent des problèmes de sécurité, l'élément radioactif pouvant être volé pour faire une bombe radiologique.

phare-de-tevennec.jpg  phare-des-pierres-noires-b-morinay-francis--1-.jpg

Certains de ces phares ont été modifiés pour fonctionner à l'énergie solaire.

phare-du-Stiff.jpg  phare-en-mer.jpg

Certains phares sont entretenus uniquement parce qu'ils servent d'attraction touristique, mais on continue encore à en construire dans des zones dangereuses.

phare-du-Creac-h.jpg  phare-du-four.jpg

Dans les phares modernes, inhabités, le système de lentilles en rotation est souvent remplacé par des flashs omnidirectionnels, courts et intenses (dans ce cas on concentre la lumière dans le temps plutôt que dans l'espace). Ces signaux lumineux sont similaires à ceux utilisés pour la signalisation aérienne. Leur alimentation électrique est le plus souvent assurée par l'énergie solaire.

phare-pointe-bretonne.jpg Phare_Chassiron-ile-d-Oleron.jpg

Phare du Portzic-03

phare du Stiff

La tour sert de support au système d'optique. Sa hauteur détermine sa portée géographique, qui correspond à la distance maximale d'où l'on peut voir le phare.

phare-a--1-.jpgphare-ar-men-copie-1.jpg  La forme de la tour est généralement cylindrique pour mieux résister aux rafales de vent et aux lames pour les phares en mer. Des formes carrées, hexagonales ou octogonales sont aussi courantes. La plupart ont une base plus grande que leur sommet pour des raisons de stabilité.     phare-roscoff.jpg

plouarzel-salon-de-peinture--17-.jpg    ramine--2-.jpg

RaMINE---4-.jpg

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Le système d'optique se trouve au sommet de la tour. Il est constitué de la source lumineuse, d'un système de lentilles, le tout est ensuite placé dans une lanterne. Pour utiliser au mieux l'énergie lumineuse, elle est concentrée. Le faisceau est aplati sur l'axe vertical pour ne pas s'éparpiller inutilement. Dans le sens horizontal, un ou plusieurs rayons sont créés simultanément et balayent l'horizon afin d'être vus dans toutes les directions. Il n'est pas évident de concentrer un flux lumineux à partir d'une source omnidirectionnelle. Pour éviter d'utiliser des lentilles d'une épaisseur trop importante, on a développé le système des lentilles de Fresnel spécifiquement pour cet emploi. Leur conception permet d'obtenir un grand diamètre et une distance focale suffisamment courte, sans le poids et le volume inhérent à des lentilles classiques.

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ramine--11-.jpg

Pour ne pas être confondus avec d'autres sources lumineuses, les phares émettent une lumière intermittente.  

ramine (13)

 vichy (5)

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rendez-vous sur la part-3 du Phare dans le prochain post

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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 09:02

        affiche-tonnerres-de-brest--2-.jpgb-MORINAY---3-.jpg Bell_Rock_Lighthouse-ecosse.jpg

Le mot phare vient du mot latin pharus, dérivé du grec Pharos (φάρος), qui est le nom de l'île où se trouvait le phare d'Alexandrie. Cette origine est conservée dans beaucoup de langues, comme dans l'italien (faro), l'espagnol (également faro), le portugais (farol) et les langues scandinaves (fyr en norvégien, danois et suédois). Certaines langues comme l'anglais (lighthouse) l'allemand (Leuchtturm), le néerlandais (Vuurtoren), le russe (Маяк) ont préféré créer un nom composé expliquant clairement la fonction du phare.

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Un phare est un système de signalisation employé, soit dans le domaine maritime (phare maritime), soit dans le domaine aéronautique (phare aéronautique).   feu-men-brial---sein--2-.jpg  feu-Men-Brial-ile-de-sein--1-.jpg

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Les phares maritimes ont été le premier moyen pour les navires de repérer les zones dangereuses et les ports. Le système de signalisation maritime est constitué d'un puissant système d'éclairage placé généralement en haut d'une tour. Placés près de la côte, ils permettaient aux navires de repérer la position des zones dangereuses et les ports maritimes. Aujourd'hui, avec les systèmes de positionnement modernes, leur utilisation se raréfie. Ainsi, il n'y a que 1 500 phares maritimes encore en service dans le monde. En France, le gouvernement a envisagé en 2011 de confier les 60 principaux phares de France au Conservatoire du littoral.  la-Jument.jpg 

Les-Sables-dOlonne-phare.jpg

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Un phare est un établissement de signalisation maritime sur support fixe comportant au moins deux critères parmi les quatre ci-dessous :

Fonction : établissement de grand atterrage ou de jalonnement;

Hauteur : établissement d'une hauteur totale au-dessus du sol de plus de 20 mètres ;

Intensité : établissement dont le feu est d'une intensité supérieure à 100 000 candélas ;

Infrastructure : établissement abritant dans son enceinte un ou plusieurs bâtiments du Bureau des Phares & Balises.

Les feux sont les autres établissements ne remplissant pas au moins deux des critères ci-dessus énumérés.   

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Les premiers phares maritimes sont apparus dans l'Antiquité avec le développement de la marine.  Tout comme les amers naturels (montagnes, volcans, etc.), les phares antiques servaient pour signaler la côte et plus généralement l'entrée d'un port. phare-a-SABLE-d-OLONNE--3-.jpg

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Six phares jalonnent la côte française à la fin du XVIIe siècle, 15 en 1770, année où l'allumage se fait encore par un feu de bois sur la plateforme (on utilise jusqu'à 700 kilogrammes de bois par nuit sur le phare de Chassiron à Oléron), on ne l'allume pas toutes les nuits. Le plus souvent, ils ne sont allumés qu'à l'approche d'un navire. La Compagnie Tourville-Sangrain installe la première lampe à huile munie d'un réflecteur sur le phare de Sète. Ce procédé se répand rapidement (phare de Saint-Mathieu, ...). On compte 15 phares l'utilisant en 1775. Les phares sont munis d'un réflecteur en cuivre argenté. La portée du phare de Planier (Marseille) atteint 28 kilomètres par beau temps.

 phare-d-audierne--3-.jpg  

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Les lampes à huile étant peu puissantes, on multiplie les mèches, mais le résultat est décevant (en 1782, le phare de Cordouan est muni de 84 mèches). Un mécanisme d'horlogerie entraînant le système optique pour réaliser un phare à éclat est utilisé pour la première fois au phare de Dieppe en 1787. En 1791, le phare de Cordouan est équipé de 12 miroirs paraboliques. C'est le plus puissant du monde.  phare-de-la-Teignouse-pons.jpg  phare-de-la-Vieille-et-tourelle-de-la-Plate--2-.jpg

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En 1792, les phares et balises sont nationalisés mais restent affermés à la Compagnie Tourville-Sangrain. En 1811, les phares passent du Ministère de la marine au Ministère de l'intérieur. En 1813, François Arago et Augustin Fresnel amélioreront la puissance des lampes à huile en munissant les becs de mèches concentriques alimentées par de l'huile sous pression. Les plus puissantes consommeront jusqu'à 750 grammes d'huile à l'heure.    phare-de-sein--4-.jpg

phare-de-sein--6-.jpg  phare-de-sein--8-.jpgLentilles de Fresnel : Fresnel pense que des lentilles sont plus adaptées que des miroirs pour concentrer la lumière. Cependant, des lentilles simples de grands diamètres et de courtes distances focales auraient un poids excessif, seraient peu lumineuses et poseraient des problèmes de dispersion des couleurs. D'où l'idée de lentilles à échelons. Fresnel, aidé de l'opticien Jean-Baptiste Soleil s'attache à leur construction pratique. La lumière émise par la lampe à l'horizontale est concentrée et la lumière émise en haut et en bas est rabattue vers l'horizon par des miroirs. Testé à Paris en août 1822, on peut observer la lumière à 32 kilomètres de là. Le système est installé le 20 juillet 1823 au phare de Cordouan. Les marins sont enthousiastes et un programme général d'éclairage des côtes françaises est lancé. Ainsi, 28 phares de premier ordre (60 km de portée), 5 de second ordre (40 km) et 18 du troisième ordre (28 km), et quelques autres sont construits. En 1843, les miroirs destinés à rabattre la lumière sont remplacés par des prismes annulaires. En 1850, il y a 58 phares sur les côtes françaises. Le nombre de naufrages décroit fortement (en France, il passe de 161 par an à 39 entre 1816 et 1831). À la même époque, on compte 126 phares au Royaume-Uni et 138 aux États-Unis. La plupart sont équipés de lentilles de Fresnel.

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Entre 1824 et 1826, Fresnel réalisa des expériences sur des gaz d'huile produits par distillation d'huile de baleine, d'huile de colza et d'huile factice, en vue de les appliquer à l'illumination des phares. Pui on utilisa dans les phares un gaz obtenu à partir de la distillation de goudron ou de résidus de pétrole qu'on appela gaz d'huile mis en œuvre vers 1890.

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Différentes usines à gaz seront installées sur le littoral, à Honfleur, Dunkerque, Royan, Saint-Nazaire, Granville et Brest. Les phares suivants en seront équipés :

Phare de Chassiron, de 1895 à 1902;  Phare d'Ailly; Grand phare de l'île de Sein: construction de l'usine de fabrication en 1896; Ar-Men: Équipé au gaz d'huile en 1897: le gaz est fabriqué à l’île de Sein;  Tourelle de la Plate: Équipé au gaz d'huile en 1911.

 Seront également mis en œuvre les gaz suivants: À partir de 1895, le pétrole vaporisé n'est toutefois pas un gaz mais une vaporisation. À partir de 1900, l'acétylène est utilisé en France jusqu'aux alentours de 1940. Ce gaz était assez dangereux et son stockage demandait l'utilisation de citernes garnies d'un ciment poreux. L'incandescence à l'acétylène sera essayée au phare de Chassiron à titre expérimental de 1902 à 1905. Il sera très utilisé à l'étranger.

 En 1923, le gaz BBT (du fabricant français de phares Barbier Bénard Turenne) représente une forte amélioration des qualités de compression et de sécurité. Il sera produit entre les deux guerres mondiales.  Phare_la_coubre.jpg  phare-a--2-.jpg

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Les Phares (Charles Baudelaire)

 

Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse,

Oreiller de chair fraîche où l'on ne peut aimer,

Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse,

Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer ;

 

Léonard de Vinci, miroir profond et sombre,

Où des anges charmants, avec un doux souris

Tout chargé de mystère, apparaissent à l'ombre

Des glaciers et des pins qui ferment leur pays,

 

Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures,

Et d'un grand crucifix décoré seulement,

Où la prière en pleurs s'exhale des ordures,

Et d'un rayon d'hiver traversé brusquement ;

 

Michel-Ange, lieu vague où l'on voit des Hercules

Se mêler à des Christs, et se lever tout droits

Des fantômes puissants qui dans les crépuscules

Déchirent leur suaire en étirant leurs doigts ;

 

Colères de boxeur, impudences de faune,

Toi qui sus ramasser la beauté des goujats,

Grand coeur gonflé d'orgueil, homme débile et jaune,

Puget, mélancolique empereur des forçats,

 

Watteau, ce carnaval où bien des coeurs illustres,

Comme des papillons, errent en flamboyant,

Décors frais et légers éclairés par des lustres

Qui versent la folie à ce bal tournoyant ;  Pointe_ile_de_Re_Baleines.jpg

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Goya, cauchemar plein de choses inconnues,

De foetus qu'on fait cuire au milieu des sabbats,

De vieilles au miroir et d'enfants toutes nues,

Pour tenter les démons ajustant bien leurs bas ;

 

Delacroix, lac de sang hanté des mauvais anges,

Ombragé par un bois de sapins toujours vert,

Où, sous un ciel chagrin, des fanfares étranges

Passent, comme un soupir étouffé de Weber ;

 

 Ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes,

Ces extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum,

Sont un écho redit par mille labyrinthes ;

C'est pour les coeurs mortels un divin opium !

 

C'est un cri répété par mille sentinelles,

Un ordre renvoyé par mille porte-voix ;

C'est un phare allumé sur mille citadelles,

Un appel de chasseurs perdus dans les grands bois !

 

Car c'est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage

Que nous puissions donner de notre dignité

Que cet ardent sanglot qui roule d'âge en âge

Et vient mourir au bord de votre éternité !     tableau-snsm-sein.jpg  Vuurtoren-Egmond-aan-Zee.jpg

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    images prises par l'auteur et quelques unes récupérées sur le net

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